8,9
Richard Hawey - May 2016
CHRONIQUE / REVIEW
CD
SOUTHERN EMPIRE est né suite à la dissolution du fameux groupe UNITOPIA, Mark Trueack le chanteur du groupe prénommé a fondé, avec la majorité des membres, United Progressive Fraternity, et sort dès la fin 2014 un album "Fall in Love With the World". De son côté Sean TIMMS prend plus de temps pour remonter un projet. Mars 2016 marque la naissance de ce nouveau groupe baptisé SOUTHERN EMPIRE, il est composé de musiciens moins connus que ceux d’UPF mais tout aussi efficace. Une chose est sûre : avec cet album éponyme, Sean TIMMS n’a pas cherché à reproduire à tout prix l’univers d’UNITOPIA. Le quatuor qui forme l’ossature du groupe sonne plus rock que les productions précédentes de TIMMS. Tim IRRGANG, percussionniste d’UNITOPIA (et d’UPF) et Steve UNRUH au violon (également présent sur UPF …) complètent entre autres le line-up comme invités.
Après une courte intro guitare-voix, le groupe attaque les deux titres suivants sur un ton rock assez nerveux, très bien arrangé et enregistré, avec des structures assez classiques dotées de refrains plaisants et mémorisables, et délivrant des instrumentaux plus originaux en fin de morceaux. La technique des musiciens étant mise en avant, avec des soli de guitare et de claviers plus appuyés. L’amateur de longs morceaux qui sommeille en chaque progueux portera évidemment une attention toute particulière au long épique placé en fin d’album : avec ses 28 minutes, « The Bridge that Binds » attire l’oreille. Avec quelques facilités dans les arrangements, des couplets pas forcément très porteurs et des refrains choraux assez convenus, il sera difficile de retrouver ici la densité épique qui était une marque de fabrique du précédent groupe de Sean TIMMS. Le titre doit surtout sa longueur à des parties solistes intercalées qui sentent l’impro / jam, et la fin est assez prévisible. On peut, selon le cas, sentir quelques odeurs de The Tangent sur ce titre.
Malgré tout, Sean TIMMS garde une qualité de composition bien présente, qui s’exprime de manière très probante dans « How Long », morceau qui est la chanson qui vous restera en tête longtemps malgré sa longueur, déroulant sur onze minutes un joli voyage plein de paysages aux couleurs multiples, porté par des musiciens à la fois très à l’aise sur le plan technique et s’exprimant avec une belle sensibilité. Danny LOPRESTO n’a pas la voix de Mark Trueack, c’est vrai, mais elle colle plus au style rock qui domine dans l’album et en fin de compte nous ne sommes pas là pour faire des comparaisons.
SOUTHERN EMPIRE offre une production originale et porte en son sein des qualités plus qu’intéressantes. Il faudra probablement attendre les productions suivantes de ces deux groupes devenus concurrents, qui choisiront sans doute d’affirmer une identité plus marquée. En résumé, SOUTHERN EMPIRE signe ici un album cohérent et attrayant que nous recommandons avec enthousiasme.
Note : Sean TIMMS a accepté de participé à une entrevue avec Fred Simoneau, nous vous la présentons ci-dessous. Une occasion d’en apprendre plus sur SOUTHERN EMPIRE.
Musiciens / MUSICIANS :
- Danny Lopresto / lead vocals, guitar
- Cam Blokland / guitar, vocals
- Brody Green / drums, vocals
- Jez Martin / bass, vocals
- Sean Timms / keyboards, vocals, saxophone, lap steel guitar
Avec:
- Steve Unruh / Violin, flute on “The Bridge That Binds”
- Adam Page / Soprano and tenor saxophone, flute
- Tim Irrgang / Congas, Darbukka, Tambourine & African Drum
- Oliver Timms / Cowbell on “The Bridge That Binds”
PISTES / TRACKS
CD
1. Show Me The Way (00:48)
2. Forest Fire (7:32)
3. Hold (11:42)
4. How Long (11:27)
5. The Bridge That Binds (28:21)
i. Don’t Look Down
ii. The Bridge That Binds
iii. Before You Know It
iv. Turbulence
v. Show Me A Sign
vi. Undercurrents
vii. Let The River Run Red
viii. It All Depends
ix. The End Of My Days
6. Dreams & Machines (5:09)
DVD:
1. Forest Fire
2. Hold
3. How Long
4. The Bridge That Binds
ENTREVUE / INTERVIEW
sean timms
FROM: SOUTHERN EMPIRE
11 MAI 2016
Performed by: Fred Simoneau
Entrevue Anglaise. Version Française en version écrite sous la video.
English interview. French text version below the video.
Veuillez noter: Cette portion traduite d'entrevue représente un résumé de plus de 35 minutes du video.
Please note: The following constitutes a translated resume of 35 minutes + from the video Interview.
PROFIL : Salut, mon nom est Fred Simoneau du site radiophonique PRFILPROG.COM. Aujourd'hui, je suis heureux d'interviewer Sean Timms, fondateur, principal compositeur, producteur et claviériste du groupe progressif australien Southern Empire. Merci de nous accorder le privilège de vous interviewer.
SEAN TIMMS : Ça me fait plaisir.
PR : Tout d’abord, votre groupe précédent, Unitopia, a cessé d’exister en 2013, après avoir mis sur le marché 4 albums. Pourquoi?
ST : C’est drôle que tu mentionnes 2013, le temps file tellement vite, c’est fou. Avant de répondre j’aimerais parler de notre gérante, qui est à Montréal, j’envoie un câlin virtuel à Patsy. Le travail qu’elle fait pour nous depuis 7 ans, le nombre incalculable d’heures qu’elle nous accorde est incroyable. On n’aurait pas réussi sans elle. Nous t’aimons, Patsy.
Concernant Unitopia, il y a des choses d’ordre personnel dont je ne peux pas parler. Certains détails sont disponibles sur l’internet pour ceux qui veulent trouver de l’information. Disons que Mark Trueack et moi-même avons des personnalités différentes. Il est venu un moment où c’était devenu difficile de travailler ensemble. Il y avait des divergences et rien n’indiquait que les choses s’amélioreraient un jour. Mettre de l’eau dans son vin chez l’un aurait créé de la frustration chez l’autre. On a bien collaboré pourtant pendant bien des années mais le temps était venu de passer à autre chose. Une fois la décision prise, on ne peut revenir en arrière. Marc est un très bon chanteur, nous communiquons à l’occasion par courriel et Facebook. Les rapports sont cordiaux. Je lui donne tout le crédit qu’il mérite après 17 ans de collaboration. Sa contribution a été importante mais la collaboration ne s’est pas terminée sur une note positive. Je ne peux en dire plus.
PR : À la fin d’Unitopia, vous aviez du matériel d’écrit pour d’autres albums mais pas de groupes pour le jouer. Comment s’est déroulée la sélection des musiciens?
ST : Nous avions suffisamment de matériel pour un faire un album double. On retrouve quelques pièces sur l’album UPF de Mark et aussi sur l’album de Southern Empire. Il reste du matériel que j’ai écrit que nous jouons en spectacle, une pièce entre autres qui est passée de 20 minutes à 30. On a peut-être exagéré un peu.
Pour ce qui est du choix des membres, j’avais 2 exigences. Je ne voulais que ce nouveau projet soit perçu comme le groupe Unitopia avec un autre chanteur. J’avais 2 chanteurs en tête. Je connaissais Danny Lopresto depuis plusieurs années. Il était mon premier choix. Je savais qu’il avait le type de voix que je recherchais, très différente de Marc, mais je ne savais pas s’il serait intéressé à interpréter les chansons que j’avais écrites. Il se produit en spectacle depuis une trentaine d’années et il a une très bonne présence sur scène. Il est aussi très bon guitariste. Je recherchais des bons musiciens capables de car les harmonies vocales sont importantes pour moi.
Au moment où j’ai approché Danny, sa vie personnelle était telle que mon offre est tombée à point. C’était en plein ce dont il avait besoin à ce moment-là. Nous avons invité un guitariste à se joindre au groupe mais ce dernier voulait être le seul à jouer de cet instrument. Danny et moi étions d’accord pour dire qu’il ne cadrait pas dans nos plans. Ce gars était davantage préoccupé par ce qui était bon pour sa carrière que ce qui servait les intérêts du groupe. Nous cherchions des musiciens qui forment une famille.
Entretemps, nous avions fait passer des auditions pour les postes de bassiste et de batteur, Jez Martin and Brody Green ressortaient clairement du lot. Pas seulement parce qu’ils sont d’excellents musiciens mais aussi parce qu’ils pouvaient très bien chanter. Jez a une puissante voix de chanteur rock. Brodie n’a pas grand-chose à envier à Freddie Mercury. Il a une voix incroyable. Il peut jouer de la batterie et chanter en même temps, ce qui n’est pas facile. Ils peuvent tous deux jouer d’autres instruments. Jez peut jouer des cuivres comme le cor français. Brodie compose, joue de la guitare et des claviers. Et chacun possède son propre studio chez lui. Comme j’ai dit, ils ressortaient du lot. lorsque nous cherchions un guitariste, nous savions que Cam Blokland était en ville. Il était le « visage » lors du « Adelaide International Guitar festival » en 2014. Il a d’ailleurs partagé la scène avec Guthrie Govan. Je suis allé le voir jouer et sa présence sur scène, la façon qu’il joue, sa voix de chanteur, m’ont séduit. Sa voix ressemble un peu à celle de Shawn Mullins. Son ton de voix est à la fois chaleureux et abrasif. Et il a de la puissance dans les registres supérieurs.
Voilà comment le groupe a été formé. Si nous avons besoin de musiciens additionnels, tel un saxophoniste ou un percussionniste, etc, nous ferons appel à eux sur une base occasionnelle. Lorsque nous discutons ensemble, nous sommes tous sur la même longueur d’ondes. On se comprend tellement bien. Tout le monde apporte sa contribution.
PR : Je suis d’accord que Danny a une voix formidable.
ST : Oui. En effet. J’ai un parti-pris sans doute car il est notre chanteur. Il a vraiment un don. Il est extraordinaire, pas seulement comme chanteur mais aussi comme individu. Il est à l’aise devant un public. Lui et son frère ont fait partie de groupes hommages qui se sont souvent produit devant des foules de plus de 600 personnes, 3 soirs par semaine.
Il est devenu un très bon chanteur en interprétant des chansons de styles différents. Ils font du David Bowie, du Queen, du Led Zeppelin, etc. Il est tout simplement extraordinaire.Lorsqu’il n’est pas sur scène, il va volontiers se mêler à la foule. Il finit toujours par appeler les gens par leur nom. Il connait des centaines de personnes. Il s’intéresse à la vie des gens, leur offre même parfois un verre. Les autres sont plus importants que lui. Il leur accorde de l’importance car il sait que ce sont eux qui le font vivre. Et il le fait tout naturellement. Il est sociable et aimable.
PR : Vous avez dit que vous ne vouliez pas que Southern Empire sonne comme Unitopia. Quelles sont les principales différences ?
ST : Je veux que ça sonne différent. Pour commencer, les musiciens sont différents. Nous avons décidé de répéter, de jouer et d’enregistrer l’album « live ». Ce que je n’ai jamais fait avec Unitopia. William, le guitariste d’Unitopia, faisait venir le batteur dans son propre studio et il enregistrait les 2 instruments sur des pistes séparées. Il m’envoyait les fichiers auxquels j’ajoutais les parties de basse, des harmonies, etc. J’ajoutais par exemple le sax et la flûte par-dessus et le faisais le mixage moi-même. Avec Southern Empire, je voulais que nous répétions et enregistrions les chansons ensemble, afin de recréer une ambiance « live ». Tout ce qui restait à faire, c’était d’ajouter des « surimpressions », comme des instruments à vent, des percussions et des voix additionnelles.
Le fait que tout le monde dans le groupe peut chanter constitue une autre différence importante. Ce qui n’était pas le cas avec Unitopia. L’artiste qui faisait le graphisme pour les albums d’Unitopia a accepté de collaborer aussi avec Southern Empire, même si nous cherchions un design différent. Nous recherchions un son plus lourd, un son reflétant le style des musiciens et la voix de Danny. Nous voulions pouvoir respecter nos promesses dans les publicités. On ne voulait pas annoncer un album qui ne serait lancé qu’un an ou un an et demi plus tard. Nous voulions répondre aux attentes de manière professionnelle. Ce sont les principales différences.
PR : Si vous aviez à me vendre votre album, quels sont les groupes que vous évoqueriez pour décrire votre musique ? Quels sont ceux qui vous ont influencé ?
ST : Parmi nos influences, il y a Pink Floyd, Dream Theater, Transatlantic, Spock’s Beard, IQ. Nous sommes influencés aussi par le jazz. J’ai joué dans un groupe appelé Supernova avec qui on interprétait du Stevie Wonder, du Tower Of Power, du Steely Dan, etc. Certains accords sont influencés par Steely Dan. Parmi ces influences, la principale serait sans doute Transatlantic. Je suis aussi influencé par le prog classique, Yes, Genesis, pink Floyd, ELP et Gentle Giant. On peut ajouter du POP Prog comme ELO, Queen et autres groupes comme ceux-ci. Aussi dans une certaine mesure, par le Country Rock, le folk, comme James Taylor, Ray Montain, je suis un grand fan de Paddy McAloon de Prefab Sprout et de Paul Buchanan de Blue Nile. Parmi les compositeurs féminins, colvin, chistie mccol, british and american, supertramp, toto, nommes les !
J’écoute tellement de musique. J’aime le nouveau prog, Spock’s Beard, IQ, Transatlantic, Dream Theater. Je ne suis pas un grand fan de musique plus « heavy » quoique j’en écoute aussi, mais à petite dose.
PR : Votre CD est aussi accompagné d’un DVD ? Que contient-il ?
ST : J’ai lu récemment un article dans Prog Magasine avec comme page principale, un hommage à Keith Emerson. Qu’il repose en paix. Sa mort a été un choc. Le magazine a fait une chronique de notre album et a mentionné que c’était un bel ajout au CD… En studio, nous avions 4 ou 5 caméras pendant que nous enregistrions. Pendant que superposions certaines pistes, nous étions aussi filmés. Lorsque nous faisions de la superposition dans mon studio, il y avait aussi des caméras. Toutes les parties de batterie, basse, guitares, claviers, ont été enregistrées ce jour-là.Ce DVD est en quelque sorte un important boni. Nous avons beaucoup de fans dans d’autres parties du monde qui pourraient devoir attendre longtemps avant de nous voir en spectacle. Avec ce DVD, ils peuvent nous voir en action, ce qui est impossible lorsqu’on écoute le CD. Nous apprenons toujours et il y a des choses sur le DVD qu’on voudrait faire mieux la prochaine fois. On a fait ce qu’on a pu dans le peu de temps qu’on avait, le budget et l’équipement à notre disposition.
PR : Vous avez déjà commencé à composer du matériel en vue du deuxième album de Southern Empire. Est-ce que le prochain CD constituera une suite au précédent ou s’agira-t-il de matériel différent ?
ST : Un peu des deux. Des pistes comme Crossroads ont subi d’importants changements, cette chanson s’est retrouvée sur l’album de UPF. Nous avions déjà produit une maquette de cette pièce. En studio, nous avons été fidèles à la maquette mais ont y a ajouté quelques-unes des idées venant des musiciens du groupe. Ces pièces ont plus de substances grâce à ces idées. J’ai commencé à écrire une chanson en collaboration avec Brodie, notre batteur et une autre avec Danny. Les autres membres du groupe vont également collaborer. D’un strict point de vue de la production et la création du matériel, le nouveau CD sera en quelque sorte une suite au premier. Cet album diffère beaucoup de ce que nous faisions avec Unitopia alors que l’écriture relevait de Mark et moi uniquement, sauf une ou 2 exceptions.Avec Unitopia, Matt Williams a apporté sa contribution à la pièce « When I’m Down », qu’on retrouve sur l’album The Garden, mais c’est à peu près tout. Les paroles de Hold sont le résultat d’une autre collaboration mais le crédit des paroles revient surtout à David Hopgood alors que nous préparions le prochain album. Le prochain album de Southern Empire sera le fruit d’un travail d’équipe et c’est très bien comme ça.
PR : Quel est l’état de santé de la musique progressive en Australie ?
ST : C’est une question difficile à répondre. Il y a quelques groupes australiens de rock progressif mais ils doivent compter que sur eux-mêmes. Nous avons embauché un publiciste, Jane. Elle a fait un travail remarquable de promotion de notre album. Elle a accordé une interview à un magazine qui couvre la scène de musique locale. L’interview est annoncée en première page. Pour ce qui est des médias de masse, radios, presse écrite, stations communautaires, la réponse a été mitigée. Le rock progressif appartient, en quelque sorte, à un type de sous-culture en Australie. Les médias de masse ne s’intéressent pas au rock progressif, que vous ayez du succès ou non. Le pays compte plusieurs excellents groupes qui enregistrent et donnent des spectacles. Mike Mills est un des musiciens les plus talentueux que je connaisse. Il a une voix magnifique, il est un excellent compositeur et guitariste mais il est méconnu. En Australie en tout cas.
Ce serait bien si les médias nous soutenaient davantage. Ils sont tellement occupés avec la scène de la culture populaire qu’ils n’ont pas le temps de parler des vrais bons talents. Aussi, nous avons peu de salles où se produire ici à Adelaide. Nous allons procéder au lancement de l’album au HQ, mais cette salle va fermer d’ici la fin de l’année prochaine pour faire place à un projet de développement immobilier. D’une demi-douzaine de bonnes salles qu’on avait à une époque, avec des bonnes salles, du bon éclairage, des bonnes sonorisations, et qui attiraient du monde, il n’est reste aujourd’hui que 3. Ces salles sont souvent remplacées par des terrains de stationnement. On construit des maisons de villes, des immeubles à logement un peu partout, et les nouveaux résidents se plaignent du bruit qui sort des bars du centre-ville. Plusieurs finissent par fermer. Les parkings qui les remplacent ne sont pas bruyants. C’est triste ce qui se produit depuis une vingtaine d’années. On a de moins en moins de salles où jouer et celles qui sont disponibles n’offrent que de l’espace, rien d’autre n’est fourni. On espère toujours vendre suffisamment de billets pour couvrir les dépenses.
PR : Je parlais il y a quelques jours à Uri Mas de AppleSmellColour et il me disait qu’en Espagne, la situation est à peu près la même. Vous en êtes réduits à jouer votre musique sans amplification, avec des instruments acoustiques. Les concerts « live » avec des instruments amplifiés sont en voie de disparition.
ST : Si ce n’était de notre album, on se contenterait de petites salles en utilisant nos propres équipements de sonorisation. C’est décevant mais c’est maintenant comme ça. Au moins, ce qui est bien, on peut aller jouer en Angleterre, en Europe, en Amérique du Nord, où les salles sont accessibles et bien équipées. Nous y sommes toujours bien accueillis et on attire des bonnes foules. Lors de la tournée d’Unitopia en 2010 en Angleterre et en Europe, nous étions renversés. La première journée, à Summer’s End, près de 400 personnes se sont présentées pour nous entendre, et c’était vers la fin de l’après-midi. Le deuxième concert, à Bordelej au Pays-Bas, ils étaient environ 450. C’est là où le DVD « live » a été filmé. Un an plus tard, dans notre propre ville, on a fait beaucoup de publicité et on a attiré que 30 personnes. Nous n’étions pas seuls, 2 autres se produisaient sur scène la même soirée. L’album n’est pas difficile à promouvoir mais c’est difficile de faire déplacer les gens pour aller voir un concert. Ça ne semble pas être un problème, outre-mer.
PR : Les ventes d’albums sont-elles quand même bonnes ?
ST : Je crois que oui, mais on ne connait pas encore les chiffres de la part de notre compagnie de disques. Ils semblent contents. Les critiques sont positives. Nous sommes conscients qu’il ne plaira pas à tout le monde mais je crois qu’il y aura beaucoup de personnes qui l’écouteront avec plaisir. Un ami canadien m’a envoyé un message pour me dire qu’il s’était procuré l’album et qu’il l’avait beaucoup aimé. Nous remercions tous nos fans qui se le sont procuré ou qui vont le faire.
PR : Qu’en est-il des concerts « live » ? Vous lancez le CD le 27 mai au HQ d’Adelaide et vous allez faire une tournée en 2017. Que se passera-t-il entretemps ?
ST : Pour effectuer une tournée outre-mer en 2017, il faut que l’album soit sur le marché. On aura ainsi 2 albums à notre crédit. Nous allons composer du nouveau matériel et répéter souvent en vue de lancer un troisième album en 2017, soit en septembre ou octobre. Le festival Summer’s End est aussi dans les plans, en septembre, où je serai monterai sur scène avec Guy Manning. IQ sera du festival aussi. Mike Holmes est d’ailleurs notre représentant de la compagnie de disque. Je vais en profiter pour lui parler et aussi de cibler quelques salles en Angleterre et en Europe où nous pourrions organiser des concerts. Il se pourrait aussi que nous participions à une croisière Cruise To The Edge. Les contacts sont très positifs mais rien n’est encore signé. RosFest est aussi une possibilité en 2018. George a entendu notre matériel et il a bien aimé alors nous croisons les doigts. Nous espérons nous produire en concerts chez nous ici à Adelaide et ailleurs en Australie. Nous aimerions travailler avec un promoteur afin d’avoir des meilleures garanties de ventes de billets.
PR : Voilà qui complète notre interview. En mon nom personnel, celui de profil radio et de tous les amateurs de prog de la ville de Québec, je vous remercie. En espérant vous voir sur scène en Amérique du Nord très bientôt. Peut-être après Cruise To The Edge.
ST : Ça me plairait énormément, bien sûr. À tous nos amis canadiens, nous espérons vous voir chez vous, d’autant plus, je le rappelle, que Patsy, notre publiciste réside à Montréal. Nous ne sommes jamais allés à Québec par contre, j’ai eu la chance de visiter Toronto. Avec Patsy déjà là-bas à Montréal, ça devrait faciliter les choses.
PR : Vous auriez la permission de jouer aussi fort que vous le désirez !
ST : (Rire) C’est bien. Je crois en effet qu’on joue très fort.
PR : Merci encore et le meilleur des succès avec vos projets.
ST : Merci Fred. On se reparle bientôt.