CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Nouvelle formation émergeant des Pays-Bas, Vetrar Dragurinn a choisi une appellation islandaise signifiant Winter Dragon dans la langue de Shakespeare.  N’ayant aucune idée de ce qui m’attendait, je me plongeai dans l’œuvre des néerlandais avide d’une nouvelle découverte. L’album s’ouvre sur des guitares pesantes au rythme lent, semble-t-il que j’aurai droit à une œuvre de métal gothique.  Les mélodies viennent ensuite combler le vide risquait rapidement de s’installer. Marjan WELMAN fait finalement son arrivé, bien que celle-ci n’ait pas une voix particulière, cette dernière exécute son travail à merveille et ajoute une touche agréable à l’ensemble. Le titre éponyme est bon mais un peu redondant, tout le contraire de « I AM » qui lui prend son envol dès l’introduction. Beaucoup plus inspiré, l’harmonie des instruments à cordes est toujours bien présente mais le tempo, plus soutenu, donne un bien meilleur rendu.

 

C’est après « Second », une pièce plus calme et mélancolique que le dragon hivernal prend véritablement son envol. « The Wolves At Our Door » s’amorce avec puissance et passe en coup de vent avec toute l’énergie qu’il déploie.  Idem pour « Mother Of Northern Skies » qui se veut l’un de mes coups de cœur. Les lignes vocales sont superbes, le jeu des guitares est excellent et la reprise de la mélodie d’introduction dans la partie finale de la pièce est une idée qui tombe à point. « Death Will Come For Us » est dans le même moule que la précédente mais je l’ai toutefois trouvé un peu moins inspiré, bonne piste mais sans réel éclat. Les choses prennent une tournure différente lorsque s’amorce « Forever Locked Within ». Débutant calmement, celle-ci est embellie par le violoncelle d’Elianne ANEMAAT, invitée spécialement pour ce morceau. Lorsque le solo de guitare de HAZEBROEK s’amorce, la piste prend un second souffle avant de se terminer tout en douceur.  Il s’agit d’un énorme deuxième coup de cœur pour moi, impossible de se lasser d’une si belle création.  VAN DE KERKHOF donne ensuite le ton à « The Narrow Path ». Celle-ci varie entre mélancolie et lourdeur, un bel essai qui m’a toutefois laissé un peu indifférent. Le rugissement des guitares donnant le ton à « Wanderer » est appréciable. Cette pièce au tempo supérieur aux autres pistes est très efficace. Les airs vocaux y sont un peu moins recherchés mais ce genre de pièce agressive compense amplement et donne le ton au morceau suivant. « Black Earth » est définitivement la composition la plus énergique de l’album. Le rythme soutenu par les guitares et la batterie ainsi que le chant plus inspiré de WELMAN donne un résultat bluffant.  Un beau troisième coup de cœur juste avant la pièce finale. Le dernier chapitre démarre sur une atmosphère planante.  Les mélodies de guitare ne sont pas sans rappeler Wolverine ou Anathema.  Un titre qui, sans être incroyable, sert bien à clore un album bien varié.

 

En somme, j’ai trouvé le début d’HINTERLANDS un peu faible mais dès la quatrième pièce la progression de la qualité des compositions me permirent de mieux apprécier le travail des néerlandais. Des petits bijoux se cachent parmi ces onze pistes et ne serait-ce que pour l’excellent « Forever Locked Within » cet album mérite absolument qu’on lui donne une chance!