Nous sommes tous plus familiers avec la vodka, le Kremlin et la Place Rouge qu’avec le prog russe. Cependant, depuis quelques années des noms tel que ROZ VITALIS et IAMTHEMORNING ont attiré notre attention et souvent gagné notre adhésion. Vous pouvez aussi tendre les oreilles vers TRANSNADEžNOST et leur troisième album «Monomyth».
Soyez informés que ça se passe dans un tout autre registre. La première pièce vous met sur la bonne piste avec son petit côté bluesé et hard-rock. La pièce suivante, «Ladoga», débute sur un tempo lent, un peu space, puis à mi-chemin le rythme s’accélère et devient un peu hypnotique. Lorsque le morceau se termine, on fait un parallèle avec HAWKWIND. Ce ne sera pas la seule fois d’ailleurs. Ce quatuor formé de deux guitaristes, d’un bassiste et d’un batteur reçoit le support d’un vocaliste sur «Huldra», la seule pièce qui n’est pas instrumentale et d’un trompettiste sur deux des sept pièces. On passe à la suivante et on continue dans la même veine, space rock et stoner rock. On retrouve aussi l’influence des groupes hard-rock du début des années 70, les MOUTAIN, HOT TUNA et autres HUMBLE PIE. Riffs de guitares bien sentis, basse ronde et affirmée et batterie résolument rock occupent l’espace sonore. Un autre aspect évident de la musique de TRANSNADEžNOST c’est son lien avec la mouvance psychédélique qui attire de nombreux jeunes musiciens depuis quelques années. On retrouve tous les éléments de la personnalité musicale du groupe décrits précédemment, dans la dernière et la plus longue pièce, «Day/Night».
Si «Monomyth» ne révolutionne pas le monde musical, il constitue néanmoins une preuve rafraîchissante de l’universalité de la musique et est un joyeux amalgame musical qu’on écoute avec un sourire aux lèvres.