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CHRONIQUE / REVIEW

the tea club

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Releases information

Release date: July 30, 2019

Format: Digital, CD

Label: Auto-Production / Self-Released

From: USA

9,3

Alain Massard - October 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

THE TEA CLUB est un groupe de musique que j’ai connu en 2015 avec « Grappling ». Développant un crossover prog dans la lignée de GENESIS période « The Lamb Lies Down On Broadway », j’étais allé me procurer « Rabbit » et « Quickly Quickly Quickly » plus prog métal à mon sens. D’où ma question : comment allait être reçue cette nouvelle cuvée? Il faut dire que THE TEA CLUB a débuté en 2003, que c’est leur 5e album et qu’ils commencent à être de plus en plus reconnus dans le monde toujours en mouvement prog-folk-art rock-post rock. A savoir que les frères McGowan utilisent beaucoup de sons avec double voix et solos alternatifs, changements de rythmes au sein d’un même titre et ambiance limite méditative édulcorée et limpide, c’est dire le panel!

 

« The Way You Call » débute avec un air à la Cat Stevens et une voix du style Murray Head et lance une comptine douce, pièce acoustique folk servant de mise en bouche. « Say Yes » part sur un air bien différent; il y a du crossover dans tous ses états, un air rythmé et enjoué, une voix tirant sur celle d’Ozzy du vénérable BLACK SABBATH, la musique est entrecoupé de notes acoustiques à la guitare, c’est singulier car on ne peut reconnaître là la marque de fabrique du groupe qui lorgnait jusqu’à maintenant sur les origines des 70’s. Ici, ça ressemble à THE TEA CLUB, peut-être un peu SHINEBACK après réflexion. « If I Mean When » repart sur une ballade pop-prog, à priori sans intérêt sauf celui de replonger sur les origines des dinosaures; errance de voix et de notes pour endormir notre vigilance. À noter qu’enchaînés les 3 titres feraient un bon titre évolutif. « Rivermen » part sur un son qui me rappelle un peu Thom Yorke de RADIOHEAD, on a affaire à une errance musicale en 2 actes, le tout soutenu par un long crescendo, pièce sombre prog dans le sens où la finalité ne peut être imaginée; le final est émouvant, explosif, jouissif, entraînant presque métal: une très belle pièce. « Came At a Loss » vient un peu reposer les oreilles, guitare acoustique d’intro déjà entendue sur THE WHO pour un titre faisant la part belle aux voix et aux guitares, refrain assez entêtant, on est sur de la pop ici puis sur un air folk assez surprenant pour un groupe qui avait pris ses racines avec GENESIS et YES. La fin évoque un peu THE STRANGLERS, c’est pour vous dire où on est transporté! « Sinking Ship » le titre que GENESIS, époque « And Then There Were Three » ou QUEEN version balade romantique ou THE BEATLES, auraient pu écrire. C’est simple et beau à la fois. Ces titres semblant simples d’accès n’en comportent pas moins plus d’intensité à longueur d’écoute, pensez-y!

 

Pour l’instant, pas de quoi jubiler, c’est bien écrit, bien composé, mais sans plus. On attend quand même un peu plus de folie quelque part. Survient donc « Creature » et ses 27 minutes au compteur; ici c’est la baffe! Dès les premiers accords, on reste subjugué devant tant de créativité, on ne sait pas où ça va nous mener! Le premier break planant déroute encore plus jusqu’à un autre avec effet électronique à la SIMPLE MINDS, puis je retrouve des sonorités d’HAKEN avec voix, samplers, synthés, basse et guitares qui s’y donnent à cœur joie, à un virage fusion GENTLE GIANT et KING CRIMSON frappe à la porte. On arrive de fait à la moitié du titre avec un break « frippien » qui donne déjà envie de relire cette piste! Les voix sont plus douces et plus éthérées. Le piano donne un peu de douce mélodie puis, c’est reparti sur un long crescendo à tiroirs avec plus de soli de guitare, synthés dont l’un me renvoie bien à l’époque florissante de PINK FLOYD pour finalement adoucir, bercer l’oreille et naviguer sur les hautes vagues de l’art music. Petit rappel de fin avec le retour de mélodie du premier titre comme une invitation à peine déguisée à appuyer sur la touche RESTART.

 

Ca y est, l’album est fini! Grand moment de circonspection entre les premiers titres presque trop lisibles et cette pièce majeure. J’en profite ici pour faire un parallèle avec PINK FLOYD et les albums « Meddle » et « Atom Heart Mother », une face à titres pop-folk-prog sans trop d’âme et une face immense, déstructurée, jouissive, intemporelle. Voilà où j’en arrive avec cet album, à me dire que s’il y avait eu 2 titres comme « Creature » on aurait là l’album de la décennie. A noter que « la pochette de l'album est comme un test de Rorschach explorant les thèmes de la mort, l'échec, la nouvelle vie et l'espoir » dixit un des musiciens. Un autre dit même que leur musique peut être un moyen de se connecter avec la beauté de la vie et lutter contre les aliénations de ce monde, beau résumé un peu plus subjectif que ce que j’ai essayé de vous traduire. Un album majeur en soi, qui indique que THE TEA CLUB a bien digéré son évolution.

 

PISTES / TRACKS

 

01. The Way You Call (2:39)
02. Say Yes (4:12)
03. If I Mean When (4:21)
04. Rivermen (6:35)
05. Came At A Loss (4:19)
06. Sinking Ship (3:17)
07. Creature (27:45)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Daniel McGowan: Vocals, electric and acoustic guitars

Patrick McGowan: Vocals, electric and acoustic guitars, mandolin

Jamie Wolff: Bass guitar

Joe Doresey: Keyboards

Dan Monda: Drums and percussion

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