CHRONIQUE / REVIEW
the night watch
an embarrassment of riches
Releases information
Release date: November 15, 2019
Format: Digital, CD
Label: Auto-Production / Self-Released
From: Canada
8,6
Alain Massard - November 2019
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
CHRONIQUE / REVIEW
CD
THE NIGHT WATCH est un projet de membres de Musk Ox sortant son 3e album. THE NIGHT WATCH possède aussi l’empreinte d’AGALLOCH, de TENHI, d’UNEXPECT, de LEPROUS et de BELIEVER au moins pour leur « Dimensions » de 1993 complètement anachronique. C’est un quatuor instrumental qui tisse des voyages dynamiques, émotionnels et cinématographiques à travers le son, où la fusion entre le doom, le folk métal, le post et le classique, et où le voyage vers l’extrême tant phonique que métaphorique prend toute sa puissance et sa splendeur.
Les huit chansons forment chacune une trame spécifique que chaque nouvelle écoute permet de mieux appréhender pour comprendre leur langage sonore. « Land Ho! » avec le violon magique de Evan RUNGE part sur une mer de tranquillité parsemée de vagues de guitares acoustiques et électriques, le son va jusqu’au nouveau monde et un air de far west à un moment; les différents breaks allant jusqu’à un final apocalyptique. « Mendoza » avec un duo de violon et piano est plus énergique grâce à des riffs de guitare bien ciselés, BELIEVER, ANATHEMA et TENHI sonnent au loin de façon très fugace, l’air vient plus précisément d’AGALLOCH à ses débuts. « The Summit (partI) » donne sur une intro douce avec notes de guitare acoustique clairsemée, limite spleen dépressif, puis une montée en deux temps violon, guitare et basse permet de faire exploser le cerveau à la recherche de son âme et des notes distillées, sensation onirique intense. « Dance of the Mountain People » part lui sur un violoncelle, enfin le violon torturé, quelques notes de xylophone et un air redondant et hypnotique, à un moment des complaintes tziganes, à un autre des sonorités manouches puis un air de flamenco qui passe, puis des choeurs, un blanc envoûtant et enfin un solo de guitare aérien, fruité accompagné de l’éternel violon pour une fin dantesque à la BELIEVER.
« Shamaniac » change de prime abord avec un riff lourd, une rythmique hard que l’on pourrait retrouver chez DREAM THEATER pour mieux laisser la place au violon magique, mélancolique et éclairé, oxymore musical en soi; c’est un univers musical qui est proposé avec de longues promenades dans les steppes arides, le violon ciselé, nerveux, énergique donnant un air pêchu et dynamique et emmène la guitare sur des pistes insoupçonnées : titre en ‘replay’ ici pour se replonger dans l’air magique provoqué, les circonvolutions nous noyant un peu plus dans un dédale phonique onirique à la limite du classique, j’y retrouve même quelques notes de « Jeux Interdits ». « Telling Brow And Tongue Root » monte encore un peu plus le niveau avec une intro calme, spleen intense, puis une association violon-guitare, la rythmique en rajoute avec un air martial de la batterie pour donner des moments empiriques nouveaux et jouissifs. « The Summit Part II » et le plus long titre avec un violon à nouveau mis en avant, bien secondé par ses confrères, titre difficilement dur à décortiquer : j’y retrouve du flamenco encore à la AL DI MEOLA, du post à la GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR, pas mal du son BELIEVER lorsqu’ils utilisaient le violon; le violon amène les breaks prog, se fait la part belle avec des soli ravageurs, le violon amène des instants hypnotiques et envoûtants; à ce moment je ressens de plus en plus le lien avec l’histoire de l’explorateur se réveillant sur une île, seul et devant persévérer, lutter pour ne pas sombrer dans l’incertitude et la résignation; s’ensuit de fait une longue quête vers la croyance de retrouver le monde humanisé. Quand on parle de choisir ses meilleurs Cds si l’on était sur une île déserte, l’île est là! « Currents » clôt le voyage de l’album avec une ballade au piano sur un air calme, quelques notes pour se reposer du long voyage que vous allez faire à n’en pas douter.
A noter qu’Alice DUKE a créé la pochette et que Costin CHIOREANU a travaillé sur une vidéo de « The Summit ». A noter que cet album m’a bluffé car il peut être écouté en musique de chambre, en musique de fond comme en musique principale pour mieux ressentir toutes les idées qui ont pu émaner de ce quartet singulier aux idées prolifiques. Mais qui aurait parié un jour que je sois devenu aussi accro au violon?
PISTES / TRACKS
1. Land Ho! (11:04)
2. Mendoza (8:03)
3. The Summit (Part I) (6:04)
4. Dance Of The Mountain People (7:36)
5. Shamaniac (10:26)
6. Telling Brow And Tongue Root (10:05)
7. The Summit (Part II) (14:39)
8. Currents (3:56)
Total : 71’53’’
Musiciens / MUSICIANS :
Evan Runge – Violin, Chorus
Nathanael Larochette – Guitars, Chorus
Matthew Cowan – Fretless Bass, Chorus
Daniel Mollema – Drums, Percussion, Piano, Chorus
With
Xander Galbreath - Vocals
Olivier Nordskip - Vocals
Conyer Clayton, Megan Rose Franken, Greg Kampf, Sabina Lindgren, Jason Sherriff - Chorus