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CHRONIQUE / REVIEW

the kentish spires

sprezzatura

THE KENTISH SPIRES.jpg

Releases information

Release date: August 8, 2019

Format: Digital, CD

Label: White Knight Records

From: Royaume-Uni / UK

8,4

Alain Massard - September 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

THE KENTISH SPIRES est un groupe anglais sortant son 2e CD sur un genre presque oublié aujourd’hui, mais très usité à savoir le Canterbury. Les groupes qui ont dû baigner leur enfance peuvent s’appeler CARAVAN, JETHRO TULL, ELP, SOFT MACHINE, plus récemment c’est du côté de WOBBLER, des FLOWER KINGS que les notes peuvent avoir été subtilisées, juste pour en retirer la substantifique moelle. Sinon, c’est surtout PINK FLOYD qui donne des retours prog et psychédéliques à ce groupe hors norme. Ne pas oublier une connotation jazzy, irlandaise et folk et vous aurez un peu tous les ingrédients. L’utilisation de clarinette et de flûtes, saxos et autres violons prend aussi une grande place.

 

Knots (A Trilogy) part sur un instrumental avec « Overture » et permet de voir où le groupe a puisé ses sources : ambiance jazzy, folk, clarinette à fond festive et dinosaurien, jusqu’à la venue de la voix pour le 2e sous-titre « A Sea Shanty », diantre superbe voix ! Un air calme, posé partant sur les portes du Canterbury en effet, flûte, Hammond, guitare tendance psychédélique pour aller chercher au fond de nous nos écoutes du temps jadis, ambiance entraînante aussi et fin de bord de mer pour passer  à « Don’t Shoot The Albatros » fermant ce 1er triptyque où se mêlent des réminiscences oldfieldiennes et caravaniennes, floydiennes sûrement, c’est singulier et étonnant de voir jongler autant de notes sur diverses tendances; au niveau textes, contes et légendes ! « Horsa From Beyond The Grave » continue sur l’évocation d’une histoire du roi de Kent et de son frère Horsa. C’est un titre chaleureux, envoutant, singulier avec la mise en avant de cette voix sublime donnant la chair de poule, on en oublierait presque les instruments qui donnent pourtant le ton d’une grande épopée lyrique.

 

Deuxième triptyque sur le conte de  trois amoureux et « Wishing Well » qui ouvre la piste, encerclée de corbeaux (écoutez !) : on part sur une ballade calme, encore une fois pour donner la part belle à Lucie exploitant sa voix sous de multiples aspects ; le développement instrumental en fin de chanson donne des frissons dans l’utilisation des instruments proposés, comme quoi il n’y a pas que le synthé ou la basse pour faire vibrer dans le prog ; « You Better Shut Your Mouth » arrive avec une interaction basse saxo guitare clarinette énergique flirtant avec un côté free jazz irritant ou innovant, la voix douce parlée de Lucie donnant l’ambiance progressive à ce titre ; ces instruments gardés jalousement par les musiciens jazz reviennent sur le devant de la scène et me rappellent l’utilisation par des groupes comme XTC il y a déjà bien longtemps. « Never Tell On Me » finit le triptyque par une chanson résolument pop que OLDFIELD aurait pu lui-même composé, c’est simple, entêtant, c’est tout simplement beau, un développement d’instrument à vent redonne le frisson jusqu’à un développement guitare synthé qui me renvoie là carrément au grand MANFRED MANN’S EARTH BAND, retour au refrain comme une vague qui vient s’écraser le long de la falaise. Arrive ici « The Long Goodbye » venant clôturer cet album académique sur un titre un peu poncif, reprenant du phrasé typiquement PINK FLOYD, enfin plutôt Roger WATERS après « The Wall » ; ici encore, c’est l’instrument à vent qui donne la sensation progressive dès la 2e partie du titre. A noter un remix de « Horsa » avec Robert REED en guest (tiens quand je parlais de Mike OLDFIELD je n’étais pas loin je pense !) disponible en digital et plus nerveux selon moi avec un agréable arpège à la GENESIS.

 

Bon, inutile de vous dire que je ne suis pas Canterbury dans l’âme, mais cela me permet de travailler mon oreille musicale de fait. Alors, que dire, sinon que je suis un peu désabusé : leur 1er opus avait un son encore plus tranché, mais au moins on savait à quoi s’attendre. Ici les mélodies sont un peu plus disparates, un peu plus touche à tout et peuvent encore plus surprendre l’auditeur. Paradoxalement, c’est avec la voix et les instruments à vent que j’ai ressenti le plus d’évolution prog dans cet album, le reste partant dans plein de directions anachroniques voir déstructurantes, peut-être était-ce le but aussi. Alors, pour vous faire une idée, oubliez un peu tous les genres et ouvrez grand les oreilles, vos oreilles, car oui je l’avoue, j’ai aimé.

 

PISTES / TRACKS

 

1. Overture (02:46)

2. A Sea Shanty (04:53)

3. Don't Shoot The Albatross (02:44)

4. Horsa From Beyond The Grave (06:18)

5. Wishing Well (05:58)

6. You Better Shut Your Mouth (04:13)

7. Never Tell On Me (06:08)

8. The Long Goodbye (07:53)

9. Horsa Beyond The Grave (Rob Reed Remix) (05:46)

Musiciens / MUSICIANS :

 

- Lucie V: Vocals

- Chris Egan: Reeds, woodwind and wind synth

- Danny Chang: Guitars

- Rik Loveridge: Hammond organ and synths

- Phil Warren: Bass

- James Hall: Drums

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