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CHRONIQUE / REVIEW

the emerald dawn

nocturne

THE EMERALD DAWN.jpg

Releases information

Release date: February 1, 2019

Format: Digital, CD

Label: World's End Records

From: Royaume-Uni / UK

8,8

Philippe André - February 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Troisième album pour le vaisseau britannique THE EMERALD DAWN, moins de dix-huit mois après l'excellent « Visions » déjà chroniqué par votre serviteur ici même; qui dit excellent, dit que nous sommes en droit d'attendre du au moins aussi bon!  Pari difficile et partiellement réussi pour TREE STEWART, Ally CARTER, Tom JACKSON et le nouveau bassiste David GREENAWAY avec ce nouvel opus un tout petit peu plus long; celui-ci approche en effet les cinquante minutes.  L'avantage avec une formation comme THE EMERALD DAWN est simple, le style et le son de la six-cordes d'Ally sont reconnaissables entre mille et quand notre homme est accompagné d'une partenaire de la classe et du talent de TREE, inévitablement ça fait BOOM!  L'alchimie entre les deux est tellement brillante, et brûlante aussi, que l'on ne peut qu'être admiratif devant le travail musical proposé; comme sur l'album précédent, toute la partie iconographique, intérieure et extérieure, est l'oeuvre de Madame Katrina Jane STEWART, puisque comme vous êtes censés le savoir déjà, TREE est aussi une peintre de talent, je dirais même plus une Artiste avec un grand A dans toute sa splendeur et dans toute sa diversité. À noter, quelque chose de singulier mais bien réel, nous le verrons plus loin, il est recommandé dans les notes de la pochette intérieure, d'écouter cette musique dans le noir et de préférence seul pour mieux apprécier la profondeur de cet album plus dark que dark.  Un disque qui évoque clairement le diable, la nuit, des endroits inhabituels dans le monde des ténèbres, un monde qui explore les côtés les plus improbables de l'âme, un monde empreint d'une brillance stylistique avérée en dépit de la noirceur du propos.

 

Passé le prologue, l'entrée en matière de « As Darkness Falls » est d'une rare puissance musicale et émotionnelle propulsée par une mise en son dantesque, ça déménage tout en restant extrêmement mélodique et TREE STEWART s'en donne à coeur joie, bon sang de bois, les multiples sons de claviers éclatent au travers de vos enceintes, du rock progressif symphonique haut en couleurs dont je ne me lasse pas et qui devrait forcément plaire à de nombreux mélomanes (10/10). « Moonlight » qui suit, introduit par un piano délicat et enchanteur, est un titre instrumental, comme le précédent, mais où la six cordes de Ally CARTER se fait plus bavarde et virevoltante tout en gardant un grand lyrisme (9/10).  Place maintenant aux deux titres chantés, en commençant par le plus court des deux « In The Dead of The Night », supérieur à dix minutes quand même, dont l'intitulé pourra rappeler des souvenirs à tout progmaniaque ayant de la mémoire. Un titre où Ally utilise son saxophone ténor, ce qui donne évidemment une coloration jazzy à cette pièce sur un rythme très lent pendant les trois premières minutes, et puis passage à l'explosion guitare/claviers habituelle devrais-je dire qui nous replonge dans l'univers et surtout le son inimitable de THE EMERALD DAWN pendant les trois minutes suivantes, avant un retour jazzy plus léger et un chant doublé masculin/féminin, aéré par les vocalises angéliques de TREE STEWART et les claviers protéiformes de la belle britannique, pas facile à suivre sur sa durée totale cette pièce!  (7/10).

 

Pour clôturer cette oeuvre, car c'en est vraiment une, un concept album de dark progressif ou de rock progressif gothique (RPG), vous n'en trouverez pas tous les jours, il nous reste les 20 minutes 45 secondes de « The Child Within » et là, il faut effectivement, rester dans le noir, fermer les yeux et...écouter; c'est poignant, mystérieux, aérien, diabolique tout en gardant une mélodicité de premier ordre, les vocalises tantôt éthérées, tantôt graves de TREE STEWART portant la pièce sur les fonts baptismaux, on entend même sonner le glas à deux reprises, tout ça pour bien souligner l'ambiance générale qui vous attend, l'orgue y est démoniaque rien moins, les six-cordes délurées mais d'un lyrisme à couper le souffle.  (9/10). Pour celles et ceux qui comme moi ont apprécié l'unique album du combo norvégien NORDAGUST en 2010, nous en sommes assez proches, sauf qu'ici nous avons des pièces plus longues quant à leur durée.

 

Deux derniers mots, l'un pour la section rythmique, David GREENAWAY aux guitares basses et Tom JACKSON à la batterie qui scellent dans le marbre ou dans la pierre, à vous de choisir, les idées et les élans stylistiques des deux solistes, ce qui n'est pas le moindre de leur mérite, l'autre mot et un bémol pour la production ou le mixage?  Je ne suis pas ingénieur du son... volontaire ou pas?  Ce dernier (le son) me parait quelque peu le parent pauvre de ce disque, certains passages semblent assourdis. Bilan : il vous faudra simplement « rentrer » dans ce « Nocturne », chose que vous ne pourrez faire qu'après des écoutes répétées, un album pas si simple que cela à apprivoiser.

 

PISTES / TRACKS

 

1. Prologue (0:30)

2. As Darkness Falls (10:44)

3. Moonlight (8:33)

4. In the Dead of the Night (10:43)

5. The Child Within (20:45)

Musiciens / MUSICIANS :

 

- Tree Stewart : Keyboards, vocals

- Ally Carter : Electric guitar, guitar synthesizer, tenor saxophone, screechy keyboard, vocals

- David Greenaway : 4 string fretless and 6 string fretted bass guitars

- Tom Jackson : Drums

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