CHRONIQUE / REVIEW
stille volk
miharis
Releases information
Release date: June 28, 2019
Format: Digital, CD
Label: Prophecy Productions
From: France
8,6
Mario Champagne -October 2019
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
CHRONIQUE / REVIEW
CD
Auriez-vous déjà entendu parler de musique progressive païenne ? Cela existe vraiment ! Et ce n'est pas la musique du diable, gardons cela pour le « heavy metal » et autres dévoreurs de chauve-souris. Possiblement ici, une contrepartie au rock progressif chrétien de Neal Morse mais optons plutôt pour une voie plus traditionnelle. « Stille Volk », malgré un nom allemand qui signifie « peuple silencieux », est un groupe Français qui existe depuis 25 ans et qui produit une musique folk médiévale plutôt mystique basée sur des contes et légendes des Pyrénées, la région montagneuse qui sépare la France et l'Espagne. Sur ce septième album, il raconte l'histoire de Milharis, un personnage de la mythologie de cette région, un berger ayant vécu 999 années qui est lié aux origines de ces immenses montagnes et qui évoque l’arrivée de la première neige, symbole du début de la christianisation et donc de la fin du paganisme.
On découvre cet album aux sonorités très acoustiques et aux percussions très recherchées, avec une sensation d'être dans la forêt avec des oiseaux. Sur le titre « Sous la peau de la montagne », le chant en français, fait immédiatement penser à la voix de Michel LALONDE de GAROLOU et ailleurs sur l'album, à Paul PICHE. Mais le chant est plutôt lent, les paroles s'étirant avec insistance, avec un support vocal des autres musiciens dans une atmosphère très épique. Avec « l'Aurost lunaire », et ses notes de « ruine-babines », le chanteur impose avec ses complices une ambiance inquiétante, par contre je n'ai pas pu définir ce qu'était un « Aurost ». Désolé ! La musique se montre intéressante par un mélange incessant de voix et d'instruments, gémissant, toujours en n'utilisant que des instruments acoustiques, démontrant une très grande recherche au niveau sonorité rustique. Avec « Incantations Mystiques », l’équipe continue dans cette même voie ténébreuse médiévale franchement modernisée, avec une performance plus qu'honorable aux percussions et une prestation à la guitare qui nous ramène au 21e siècle. Vraiment excellente cette pièce avec un usage impressionnant de vieux instruments. « Le Crépuscule du Pâtre », au chant théâtral, fait sourire à cause de la grosse voix basse de Milharis, et de ses comparses au ton menaçant. Très sympa ! « La mort de Milharis » est sûrement le plus intéressant des titres avec son chant en occitan. Curieusement, le chant se fait plus fluide et moins artificiel qu'en français. Musicalement, la guitare associée au chant est sublime, créant une ambiance de messe noire débouchant sur des tonalités proches des œuvres de Loreena MCKENNITT. « Dans un temps qui n'a pas d'histoire » est un court passage instrumental sombre et inquiétant, toujours avec cette recherche très riche au niveau percussion qui nous amène vers la suite, « La grotte du Jadis » où nous attend une entité balbutiant des litanies en langue étrangère, qui nous donne l'impression de rencontrer un vieux sorcier. Au niveau sonore, à ce stade, on commence à comprendre la singularité de cette formation, car vraiment un esprit métal médiéval psychédélique règne. « Sacré dans la Tourmente » se montre plus folklorique et débouche sur des refrains plus accrocheurs, une chanson plutôt accessible où le percussionniste donne la pleine mesure de ses capacités. Possiblement la pièce où l'ancien et le nouveau se mélangent le plus harmonieusement. « Neige que versa le ciel noir » se veut également un petit passage de transition, pour lequel je n'ai pas les clefs pour traduire ce qui est clamé, et probablement en occitan. « Parmi les monts oubliés », termine ce disque avec brio, avec une basse assurée, des percussions nerveuses et toujours une somme incroyable d'instruments anciens, dans une ambiance rock médiévale avec des chœurs, de ce qu'on imagine, de « gros bras » et une finale à cheval.
Étant ma première approche auprès de ce groupe, l’œuvre est surprenante. Il faut admettre qu'il y a un travail fou de composition pour installer de nouvelles sonorités tout en usant d'une panoplie d'instruments anciens et nouveaux. Techniquement, super bien produit. Au niveau chant, j'ai adoré les passages en occitan, et il aurait été bien d'en avoir plus. Le travail d'équipe au niveau des chœurs fait merveille. Il se dégage de cet album une ambiance très mystérieuse et même inquiétante, un peu à l'image de brouillard de la pochette où une ombre semble vouloir s'y cacher. Cet album pourra certainement plaire à ceux qui raffolent des vieux instruments, des sonorités boisées et d'histoires mystiques. Prenez note qu'il y a également un disque bonus d'offert sur certaines offres sur le web comprenant 3 chansons supplémentaires, pour lesquelles je n'ai malheureusement pas d’information, à part les titres. Encore plus à découvrir si vous appréciez. Bonne écoute !
PISTES / TRACKS
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Sous la peau de la montagne (4:35)
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L'aurost lunaire (4:18)
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Incantation mystique (5:43)
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Le crépuscule du pâtre (4:41)
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La mòrt de Milharis (5:25)
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Dans un temps qui n'a pas d'histoire… (1:44)
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La grotte du jadis (5:42)
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Sacré dans la tourmente (6:19)
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Neige que versa le ciel noir… (1:56)
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Parmi les monts oubliés (5:29)
Disque Bonus : (durée non disponible)
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Méditations Sous Le Temple de Granit
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Le Tombeau de Beliou
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Linceul Blanc
Musiciens / MUSICIANS :
Patrick LAFFORGUE – Vocals, Old Wheel, Wind Instruments
Patrice ROQUES- Cords Instruments, Back Vocals
Florant MERCADIER - Guitar, Bagpipes, Back Vocals
Yan AREXIS - Percussions, Pad Sample
Samuel MERIC - Flutes, Bouzouki