CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Ce n’est pas la première fois que ProfilProg chronique un album de SPARKLE IN GREY, disons que le lien entre nous s’est créé en 2013 avec leur troisième production « Thursday Evening ».  Depuis, il y a eu trois autres albums dont celui-ci « Milano » à la fin de 2018.  SiG (Sparkle in Grey) est une formation qui voit le jour en 1999 à Milan, son style peut être qualifié de post rock ambiant peu conventionnel. Le groupe offre un dialogue musical intense qui se partage entre le post-Rock mélodique, des expériences électro surréalistes et des ambiances cinématographiques. Cet univers musical est soutenu par une série d’images musicales qui sont liées à l'absurdisme, au surréalisme poétique et à différents moments de la vie quotidienne.  « Milano » nous présente onze titres qui ont comme point commun la ville de Milan, l’endroit où ils vivent la relation entre l’eau et eux.  Il y a une différence importante avec les albums précédents, c’est le nombre de collaborateurs qui participent à « Milano ».

 

« Milan Subhuman » ouvre le tout de belle façon, c’est croire que tout ce qui est nommé plus tôt est faux ou presque.  Je m’explique, sur un beat simple de percussion s’annexent violon, basse, saxophone et effets sonores pour en arriver à une belle mélodie qui se répète sans toutefois irriter.  Puis changement de sonorité et de beat avec seulement le sax et guitare acoustique.  « Milano Da Bere » débute avec des effets sonores où s’ajoutent la guitare et quelques percussions.  À la base les deux premiers titres ont une ambiance plus acoustique qu’électrique. Il faut aussi noter la présence du batteur Simone RIVA et du claviériste CODAZZI.  « Mevlano » est le premier titre chanté, c’est Reem SOLIMAN qui est une des vocalistes invitées.  Cette chanson a des réminiscences orientales notables et très agréables.  Avec son chrono de plus de huit minutes « Costituzione » est la plus longue piste de « Milano », elle met en vedette le sax de Christiano LUPO et le violon de Franz KROSTOPOVIC. Parfois les percussions peuvent paraitre désordonnées, mais ces portions sont hyper courtes. On assiste à une coupure drastique à la cinquième minute qui nous amène totalement ailleurs avec ses sons de piano et de basse.  La piste se termine sur un blanc d’environ une minute.

 

Le monde de SPARKLE IN GREY est particulier, toutefois il demeure accessible, nous pouvons facilement découvrir ces facettes, il suffit de prendre le temps.  S’il n’y avait pas le monde du Prog serait-il possible de connaitre la musique de SiG, bonne question!  Mais une chance qu’il y a internet.