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CHRONIQUE / REVIEW

semistereo

zabriskii

SEMISTEREO.jpg

Releases information

Release date: April 4, 2019

Format: CD, Digital

Label: Freia Music

From: Pays-Bas / Netherlands

9,3

Alain Massard - June 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

SEMISTEREO sort son 4e album depuis 2009.  Il est dit qu’ils puisent leurs sources musicales sur les grands groupes des 70s, je n’en ai point vu de ressemblance!  Personnellement, j’y vois des clins d’œil à ce que la mouvance rock a pu produire avec des groupes tels OCEANSIZE (le pourquoi j’ai choisi la chronique!), TOOL, RUSSIAN CIRCLES ou A PERFECT CIRCLE. On est bien sûr du groove-atmospheric-post-alternative-grunge-stoner-progressive rock!  De cette façon, je suis presque sûr de ne pas me tromper!  Niveau titre de l’album, la vallée de la mort, le point Zabriskie bien célébré déjà avec PINK FLOYD, est ici mis en évidence par une décadence de toute beauté dans un registre plus fort, plus lourd, à la fois atmosphérique, lancinant comme BLACK SABBATH pouvait composer et éruptif. Oui c’est ça, comme le mouvement stoner peut le faire aussi avec GOD IS AN ASTRONAUT; et aussi dans la mouvance post-rock car j’ai pensé à EXPLOSIONS IN THE SKY ou encore aux fabuleux guys de MONO.  Ca ratisse large, mais dans un bon jardin prog alors voyons voir ça de plus près!

 

« Last Part Of The Trail » débute par une intro planante et métallique suivie d’un riff caractéristique entraînant, puis d’un air lancinant amenant des vocaux ciselés, presque éructants.  Ça groove fort, ça met l’ambiance sur un côté dark heavy, sur la lourdeur heavy métal des 70s et sur le groove des 90s.  Le solo est lui presque à l’opposé, planant post rock même.  « Leap Into Flames » arrive comme un titre bis avec une rythmique d’enfer mais une voix plus posée, douce et hypnotisante; les guitares sont plaintives, la basse lourde comme sur celle de « Zero the Hero » de BLACK SABBATH et la batterie met encore plus de rythme; il y a de l’énergie à revendre.  « Crooked Teeth Necklace » avec une intro dark nous amène sur des contrées sauvages, arides où le vent souffle fort, ramenant la poussière du désert en bouche, l’atmosphère est lourde et glaciale à la limite du post; un riff en seconde partie avec montée crescendo vient rappeler les orientations du groupe. « A Tale Of Ravenous Longing » part sur une rythmique pesante et entêtante de la batterie puis une guitare cold comme Robert SMITH des THE CURE pouvait sortir dans sa phase plus prog.  C’est presque la ballade de l’album, c’est lancinant, c’est plaintif, c’est austère, c’est frais aussi.  La guitare se met en scène avec un air plus travaillé, évolutif et une batterie montant dans la même veine. J’y retrouve du ALICE IN CHAINS, du KARNIVOOL, du TOOL surtout pour cette montée d’adrénaline. « Tide » part sur un ton plus gras, puis une complainte à la limite encore du post rock et l’association des deux pour un titre fort où couplet, refrain et solos s’entrecroisent de manière harmonieuse sur un fond stoner jouissif. Il n’y a pas de circonvolution prog ici mais un air répétitif amenant à des atmosphères prog. Le solo tombe comme des gouttes d’eau glaciale. « Wreckage » plaintif, onirique, dark, brutal, hypnotique et un air qui me rappelle les quelques velléités prog d’un groupe des 80s à savoir ROGUE MALE!  Puis une fin saccadée sans fioritures, juste le son pur avec une voix passant de douce à compulsive.  « Lethargic » part sur les rythmiques transes de TOOL, sur les accords lourds de MONKEY3, sur les notes fleuves et éthérées des premiers THE GATHERING et sur la puissance transe d’OCEANSIZE. Puis la voix reprend un fil musical plus doux, plus pesé, plus lancinant aussi et la guitare répétitive inonde les oreilles, les saturant en quelque sorte; vers la fin, un break fin avec guitare fine, synthé sur un air de violon rajoute une atmosphère post-spleen, déroutante et cette reprise du rythme qui me rappelle, qui me rappelle, mais je vous laisse chercher!  En tout cas, l’une des plus énergiques dans son ensemble.  « South Of Sobriety Street » à la COMA ROSSI dans ses titres planants pour un passage ambiant là où OCEANSIZE avait en son temps creusé pour sortir quelques pépites (rappelez-vous « A Music for a Nurse »), une voix presque féminine, des chœurs, une douceur crémeuse (on se dirait dans une critique culinaire!!), un air post-rock évident là avant une montée calme en cascade, titre qui dérange presque tellement c’est beau!  Voilà, le disque est fini, il ne reste que le silence assourdissant pendant quelques instants.

 

2019 s’annonce prolifique dans tous les sens du terme!  J’ai entendu plusieurs groupes avec des styles différents reprenant de près ou de loin des sonorités, des accords, des ambiances des 70s jusqu’aux 90s; ici point de tout ça, le son est marqué par l’empreinte des 2000s même si la puissance instrumentale découle elle des années 70 avec le heavy métal avant l’heure, ce qui me fait dire aussi que BLACK SABBATH a œuvré sans le savoir dans des sonorités « prog »!  Alors me direz-vous, ce groupe est peut-être limite pour être chroniqué sur ce site PROG que nenni (bien au contraire dans le texte!) il reflète un pan important de l’orientation qu’a pu prendre notre musique avec la progressive music incluant des sonorités diverses pour en accoucher cet album. Un disque hors du temps comme je les aime avec l’esprit prog, avec des climats différents pour partir au gré des notes sur des espaces vierges. SEMISTEREO pour moi c’est magique, c’est l’un des nouveaux sons des 2000s, c’est quadri-stéréo!

 

PISTES / TRACKS

 

  1.  Last Part Of The Trail (6 :15)

  2.  Leap Into Flames (5 :30)

  3.  Crooked Teeth Necklace 6 :18)

  4.  A Tale Of Ravenous Longing (5 :52)

  5.  Tide (6 :00)

  6.  Wreckage (5 :21)

  7.  Lethargic (6 :08)

  8.  South Of Sobriety Street (8 :11)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Paul Glandorf : Vocals
Martijn Weyburg : Guitars, backing vocals, programming
Frank Weijers : Guitars
Marcel van de Graaf : Drums, percussion
Max Mastrangeli : Bass, piano

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