Si je vous parle d’un musicien italien actif depuis 1975, vous me demanderez probablement avec quel groupe progressif il a joué. Dans le cas de RENATO ZENOBI, je devrai vous répondre, aucun. Alors il est possible que vous me demandiez, est-ce que tu as déniché un de ces trésors cachés de l’univers progressif italien, un FRANCO BATTIATO ou un ENZO CAPUANO. Je serai encore franc et je répondrai malheureusement non. Malgré cela, j’ajouterai que ce musicien a néanmoins douze albums à son actif et je préciserai que son répertoire appartient au folk italien.
À dire vrai, l’instrumentation de « Volando», paru en octobre 2018, est plutôt minimal. De la guitare sèche, un peu de piano et de claviers ici et là mais rien ne rattache cet album au genre progressif. Sa voix est grave et agréable, un peu à la GEORGES MOUSTAKI, mais si vous ne comprenez pas l’italien il est plus que probable que vous ayez un intérêt très limité pour ce disque. Un artiste tel PAOLO CONTE peut surmonter un peu la barrière de la langue par son côté jazz, sa voix très expressive et un foisonnement d’instruments. Mais avec « Volando », rien de tout cela, un chanteur, sa guitare et ses mots, voilà ce qui est proposé. Vous voilà dûment informé. De mon côté, je ne réécouterai pas cet album destiné, selon moi, à un public différent de celui de Profilprog.