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CHRONIQUE / REVIEW

red bazar

Things as they appear

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Releases information

Release date: January 26, 2019

Format: Digital, CD

Label: White Knight Records

From: Royaume-Uni / UK

8,9

Mario Champagne - May 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Quelle surprise de retrouver Peter JONES (CAMEL, TIGER MOTH TALES) au chant et aux claviers dans un style si différent de ce qu'il fait habituellement dans ses projets solo.  C'est un artiste que j'admire beaucoup.  Il s'agit ici du deuxième album de JONES avec le groupe RED BAZAR, faisant suite à l'album de 2016 « Tales from the Bookcase ».  RED BAZAR existe depuis 2007 et fut fondé par Andy WILSON qui œuvre à la guitare, Paul COMERIE aux percussions et Mick WILSON à la basse.  Gary MARSH est aussi présent sur les claviers de ce nouvel album. Avant 2016, RED BAZAR produisait essentiellement des albums instrumentaux.  Mais l'arrivée de JONES offrît une toute nouvelle dimension à cette musique, avec sa voix particulière et l'aura médiatique de ce prodige du Prog.

 

JONES qui est connu pour ses reprises de chansons de GENESIS et ses histoires et contes fantaisistes dans TIGER MOTH TALES, exerce son art ici dans un album qui traite des dissensions au sein de la population anglaise, de la caste politique sens dessus dessous et de la hargne qui pollue les réseaux sociaux dans le contexte du BREXIT, brisant ainsi dramatiquement des amitiés et des liens familiaux dans un « Royaume-Désuni ». Un contenu plus politique dans une atmosphère sombre et dramatique, qui inspire la trame musicale de cette œuvre.

 

L'album débute avec une ouverture vertigineuse, « Temple », dans un style « Hard rock » et qui introduit JONES avec un groove jazzy dans le chant, comme un Joe JACKSON sur stéroïdes.  JONES avec sa voix de Peter GABRIEL, joue par la suite à un FISH démagogue qui harangue les foules pour mieux les berner!  Une pièce pour dénoncer la manipulation des masses par les populistes.  Une pièce où la part belle est faite aux claviers, sur un rythme rapide, avec un bon jeu de basse de Mick WILSON.  Le solo de guitare est digne de mention et la finale excellente.  C'est sûr, le groupe a créé avec celle-ci, la pièce idéale pour ouvrir leurs spectacles et chauffer leur public.  La pièce d'introduction est suivie de « Nothing Left », l'une des nombreuses pièces phares du disque.  Sombre et mélodique, au son plutôt lourd style « seventies », avec un rythme lent et répétitif, cette pièce simple pourrait faire penser à du FOREIGNER (Lou GRAMM) au niveau chant, mais un poil plus « heavy » musicalement.  Pièce impeccable et d'une grande simplicité avec une grande charge émotive qui se cumule tout au long du développement de la pièce. Une basse pesante, presque à la BLACK SABBATH, pour marteler la tristesse et la désolation résultant de la division dans les familles anglaises, de la déchirure dans les relations de gens qui s'aiment.  Suit « Rocky Bone Runway », avec une superbe intro à la guitare, avec le chant de JONES très proche de ce qu'il fait sur TIGER MOTH TALES.  Après ce début style vieux GENESIS, l'énergie et la fougue du groupe prend le dessus pour redonner un ton plus rock, qui verse éventuellement dans un ton plus langoureux et mélodique.  Cette pièce est comme un étalage de tout ce que le groupe peut faire au niveau style musical, une pièce à plusieurs tiroirs.  Mélodique à souhait avec un solo de guitare lancinant d’Andy WILSON mais vraiment trop court.  « Liar » m'a semblé avoir des affinités avec le son de RUSH de la période « années 80 ».  Cette pièce poursuit sur le thème du mensonge, en accusant vertement les menteurs qui pourrissent l'ambiance de la Nation d'Elizabeth.  Le solo de guitare aux trois quarts de la pièce m'a vraiment fait penser à Alex LIFESON avec en toile de fond une basse à la Geddy LEE.  On fait face à l'admirable aisance et facilité des musiciens pour les multiples variations de tempo.  On passe d'un son « heavy » au « néo-prog » en une fraction de seconde et cela se fait sans aucune faute de goût.  Ma pièce préférée est « Spiral » avec sa délicate intro de guitare acoustique.  Le solo de guitare y est parfait.  JONES y chante merveilleusement bien et les claviers nous bercent.  Les autres musiciens n'en font pas trop.  Pas d'étalage de techniques ici.  Seulement un travail commun et soudé pour faire une belle chanson, un travail d'équipe pour de superbes harmonies.  Au début, la chanson est douce et proprette mais au fur et à mesure que le temps s’égrène, le tout s'enfonce dans une atmosphère plus sombre.  La basse et les claviers se répondent pour nous amener vers les abysses.  Superbe finale de claviers où le batteur est bien mis à contribution.  « The Parting » constitue la deuxième pièce à rythme musclé du disque, suivi d’une belle ligne de basse « groovy » tout au long de la pièce.  On croirait y reconnaître des airs d'IQ vers les trois quarts de la pièce.  « Future Song », avec ses douces harmonies vocales, amène un peu d'optimisme à ce disque à l'ambiance sombre, avec une belle intro à la guitare sur un pattern répétitif.  JONES chante l'espoir que les choses vont s'améliorer, sur cette section plus rock, parfois « heavy ».  

 

Il y a comme un pattern évident au niveau de la composition des pièces de cet album.  Souvent vers le milieu des pièces, Red Bazar opère un changement de direction et de style, et ici pas d’exception avec un « groove » plus rock, avec harmonies vocales et un solo de guitare bien exécuté.  Finalement, avec « We Will Find You », on flirte avec le « space rock », sur une ambiance très « dark », lente et franchement heavy.  Une belle ligne de basse tourne en boucles sur fond de claviers. Beaucoup de réverbérations assaisonnent le tout.  En spectacle, les cages thoraciques vont vibrer.  JONES évoque ici le thème de la censure, sur un ton menaçant et mystérieux. On dirait vraiment que Peter GABRIEL s'est incarné en JONES. Et on pourrait s'imaginer JONES fringué en OZZY. Tout au long les claviers maintiennent une atmosphère glauque et étrange, assistés de percussions bien assenées.  L'ambiance finale devient atmosphérique grâce au travail des claviers et de petits bruits cristallins.  Une pièce à très forte personnalité que j'ai vraiment beaucoup appréciée.

 

2019 nous donne jusqu'à maintenant de très bons albums de rock progressif et celui-ci en fait partie.  RED BAZAR parvient presque à faire un sans-faute.  Mon seul reproche serait le manque de longue section instrumentale.  Il y a beaucoup de chants.  Beaucoup.  C'est sûr que le groupe a un message à faire passer et que les paroles sont là pour cela.  Mais avec des musiciens aussi talentueux, j'aurais aimé des développements plus longs pour savourer leur virtuosité.  Mais cela n'enlève rien à la qualité du produit fourni par RED BAZAR.  C'est drôlement solide comme album!  La cohésion des musiciens et la fusion de cette équipe avec la voix de JONES est vraiment la clef de la réussite de ce petit bijou qui révèle son plein potentiel après de multiples écoutes.  Bonne écoute!

 

PISTES / TRACKS

 

  1. Temple (6:55)

  2. Nothing Left (7:50)

  3. Rocky Bone Runway (8:25)

  4. Liar (6:30)

  5. Spiral (7:37)

  6. The Parting (4:52)

  7. Future Song (6:55)

  8. We Will Find You (5:57)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Peter Jones – Vocals, Keyboard Solos

Andy Wilson – Guitars

Paul Comerie – Drums

Mick Wilson – Bass

Gary Marsh – Keyboards

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