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CHRONIQUE / REVIEW

ptf 

the world(s)

PTF.jpg

Releases information

Release date: October 17, 2018

Format: Digital, CD

Label: Perpetual Spring Records

From: Japon / Japan

8,7

Serge Marcoux - January 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Mesdames et messieurs, bienvenue à bord du vol Prog International à destination du Japon.  L’Asie n’est jamais le continent auquel les amateurs de musique progressive pensent le plus souvent lorsqu’on creuse le sujet.  La distance et la culture sont des facteurs prépondérants dans cette situation.  Dans ce contexte, le Japon est un peu une oasis pour notre musique.  On sait que des artistes comme KING CRIMSON, STEVE HACKETT, LANA LANE et UK, entre autres, y sont populaires et peuvent compter sur un auditoire lors de rares spectacles.  Mais il existe aussi une scène locale qui a débuté dans les années 70 mais a surtout émergé dans les années 80.  Depuis la nouvelle vague progressive des années 90, pas un tsunami quand même, elle se révèle plus active que jamais.  STOMU YAMASH’TA est le nom le plus connu et d’autres tel ACID MOTHERS TEMPLE, AIN SOPH, ASTURIAS, BELLAPHON, HAPPY FAMILY, OUTER LIMITS, KBB, KENSO, GERARD, YUKA AND CHRONOSHIP, notamment, apparaissent quelquefois dans les forums de discussion ou dans les conversations entre amateurs.  Fondé en 2009, PTF fait partie des récents groupes émergents du pays du Soleil levant.  Les quatre musiciens ont entre 35 et 40 ans et « The world(s) » est leur troisième album.  Les deux précédents, « Percept from… » et « What is constant », datent de 2013 et 2015 respectivement.  Je dois avouer que je ne connaissais pas du tout ce groupe dont le premier album est quand même paru sur le label Musea.  Le petit nouveau est un album concept sur les perceptions sensorielles et la synesthésie qui est un phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés de manière durable.  Par exemple, une personne verrait toujours les lettres de l’alphabet en couleur, peut-importe le contexte.  Étant donné le caractère entièrement instrumental de leur musique, ce sont les titres et votre imagination qui révéleront le sens de ce concept.

 

Le prog de PTF se classe définitivement dans le volet symphonique.  Pour bien marquer cette qualification, l’instrument qui assure le plus de partitions solos est le violon.  Plus encore, KEISUKE TAKASHIMA occupe un espace musical prépondérant avec une maestria qui frôle la perfection.  Je vous assure que si vous êtes un amateur de prog avec violon, il faut vous procurer cet album.  Prog japonais et violon semblent aller de pair, KENSO, KBB, ASTURIAS, MIDAS, MUGEN et Cie constituent des références quant au son de ce groupe mais aussi un peu JEAN-LUC PONTY.  Le rock symphonique de PTF est en effet teinté d’un peu de jazz fusion mais ce n’est jamais envahissant, ni l’élément dominant.  Au cours des soixante-dix-neuf minutes du périple, vous traverserez des paysages où la musique se fait rêveuse, où les arrangements alternent entre des passages un peu plus rock, un peu plus jazz, un peu classique ou à fond la caisse dans le prog.  Ce qui m’a le plus surpris, c’est que je ne me suis jamais ennuyé en écoutant cet album fort généreux.  Si nous étions dans les années 70, il faudrait un album double pour loger toute cette musique.  Les trois musiciens qui complètent l’excellent travail du violoniste tirent aussi leur épingle du jeu.  Les claviers les plus utilisés par TAKEYA KITO sont l’orgue, les pianos électrique et acoustique.  On assiste à plusieurs savoureux échanges entre violon et claviers tout au long de l’album notamment dans la pièce « Monologue – MY WORLD » qui se déroule en deux temps, une première section où le violon se fait guitare, la musique un peu dissonante pour revenir à un aspect fluide et ultra mélodique dans la deuxième section.  Parlant de dissonance, « In agony » est la pièce la plus rock révélant les débuts de métalleux de TAKASHIMA.  Sur « The dialogue » c’est l’aspect un peu plus folklorique qui est mis en valeur.  Pensez à la pièce « New country » sur le « Imaginary voyage » de PONTY.  Mes préférées sont « Experience another world » avec un excellent solo d’orgue, « Time to realize » et « So Many Senses / Just Another Day (Reprise) ».  Ces deux dernières sont caractérisées par du violon si beau qu’il vous transporte hors du Japon directement au septième ciel.  Pensez à DAVID CROSS sur « Exiles » ou « The night watch » ou à EDDIE JOBSON sur « By the light of day » du premier UK.

 

Cet album confirme la place de KEISUKE TAKASHIMA parmi les grands violonistes de l’univers du rock progressif.  Il le prouve par ses solos, par ses lignes mélodiques et par la capacité qu’il a de venir chercher notre attention et de déclencher des émotions.  Les trois musiciens qui complètent PTF méritent qu’on porte attention à leur jeu et à la force qu’ils confèrent à cet album.  « The world(s) » surprend par sa capacité à demeurer intéressant et pertinent tout en offrant beaucoup de musique.  À l’instar des très bonnes œuvres, les écoutes répétées révèlent les subtilités de la musique ainsi que le fort calibre des musiciens.  Par le fait même, on l’aime un peu plus chaque fois.  Son seul défaut est l’investissement à consentir si on veut une copie physique.  Une très belle surprise de l’année 2018 que je recommande chaudement aux amateurs de prog symphonique.

 

PISTES / TRACKS

 

ACT 1 :

1. Monologue ~ Just Another Day (2:42)
2. Overture (6:57)
3. Wondering What I See (6:59)
4. The Stranger (Facing Her) (3:55)
5. Experience Another World (9:09)
6. Reminiscence (7:32)
7. Monologue ~ MY WORLD (9:15)
ACT 2:
8. The Dialogue (6:24)
9. Time to Realize (7:15)
10. In Agony (7:05)
11. So Many Senses / Just Another Day (Reprise) (11:45)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Keisuke Takashima - Acoustic and electric violin
Takeya Kito - Keyboards
Hiroyuki Ito - Bass
Yusuke Seki - Drums

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