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CHRONIQUE / REVIEW

proportions

visions from a distant past

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Releases information

Release date: September 1, 2019

Format: Digital, CD

Label: Auto-Production / Self-Released

From: Suède / Sweden, Canada, USA

8,0

Daniel Couturier - November 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Avec « Visions From A Distant Past », PRoPoRTioNS réussit à nous surprendre à nouveau avec leurs étranges amalgames musicaux.  Second album studio du groupe après l’étonnant « Reboot », paru l’an dernier (2018), il faut savoir qu’on parle ici d’un groupe basé sur internet, constitué de quatre gaillards travaillant à distance. Par voie de conséquence, chacune des pièces de l’album est née d’une maquette que tout membre du groupe envoie aux autres en les laissant libres d’ajouter ce qu’ils veulent au gré de leur inspiration. Au final, la structure de base de chacun des morceaux a son créateur, mais le résultat final est un travail de collaboration entre les quatre membres.

 

Parmi ceux-ci, on a Denis BOUCHER à la batterie qui, à une certaine époque, œuvrait au sein de « Dedicated Sound », un groupe hommage à « Pink Floyd » que plusieurs auront eu l’occasion de voir en spectacle dans l’est du pays. Notons au passage qu’il est propriétaire du studio ON|Reflexion situé au Lac Beauport, près de la ville de Québec.

 

Les premières notes de l’album me rappellent l’intro de « Freefall » du groupe « Camel » mais, ce n’est là qu’une illusion, « Temporal Induction » déstabilise en un rien de temps, les percussions cosmiques obnubilent les sens jusqu’à ce qu’ils atteignent un lieu de délice où quelques notes de guitare crayonnent une curieuse histoire. « Double Barrel » efface le dessin, on obtient un nouveau croquis au clin d’œil expérimental, non sans évoquer quelques adhérences au gentil géant de notre jeunesse. De sonorité acoustique à la sauce « Caravan », John EYRE introduit les parties chantées sur « Seagull’ Call ». La flûte traversière de Lennart STǺHLE embellie les arpèges de guitare et de piano tandis que le jeu d’orgue y donne une douce répartie, une belle pièce que celle-ci. La flûte reprend sur « Sticks in the Head » pour un décollage lunaire introspectif. Jetée dans le brouillard jusqu’à la mi-temps, « Floorcare » est chassée avec plus de mordant, les guitares électriques et acoustiques expriment plus de caractère sur quelques séquences.

 

« Colors of Light » est une de mes pièces favorites jusqu’à maintenant. Les doux arpèges de STARK à la guitare acoustique se succèdent pour donner un élan à cette pièce lumineuse, rien d’extravagant sur celle-ci, ni sur « Open Door ». Au contraire, tout est en équilibre, de beaux moments tout en simplicité. En outre, sur cette dernière, Pierre BORDELEAU avec lequel Denis BOUCHER a partagé la scène par le passé, interprète les textes de sa voix toute en nuance. Non seulement la participation d’une section de cuivre sur quelques mesures, même si elle a été créée par un processeur d’orchestration, confère à « Telemetry Drizzle » une résonnance jazzée très efficace, mais aussi le jeu bien ficelé d’un piano électrique confère à cet ensemble quelque chose de tout simplement jouissif. En ce qui concerne « Grift », c’est un bel exemple de pièce excentrique, je ne sais pas quoi en penser ni si j’aime ça, bizarre. Quant à « Splendid Illusion », c’est un assemblage d’idées tantôt concrètes, tantôt abstraites qui finissent par paraître embrouillées à la première écoute. Au fil des écoutes, ça ne s’arrange pas forcément, tout dépend de la capacité de chacun à s’y retrouver dans cet enchevêtrement musical. Les deux dernières pièces « Pangaea » et « Temporal Finale » poursuivent sur une route toute tracée par les précédents morceaux.  

 

Au final, certains pourraient être plutôt déconcertés par cet assemblage de rock progressif, de jazz fusion, de signatures temporelles et des expérimentations bien étranges qui en résulte. C’est que cette musique nécessite plusieurs écoutes pour l’apprécier en toute justice et je vous assure que cette musique vaut la peine qu’on s’y arrête sérieusement. Par ailleurs, si vous avez apprécié « Reboot » alors, allez-y sans retenue, vous ne serez pas déçus.

 

PISTES / TRACKS

 

01. Temporal Induction (04:18)

02. Double Barrel (03:06)

03. Seagull's Call (06:34)

04. Sticks in the Head (05:15)

05. Floorcare (06:04)

06. Colors of Light (07:02)

07. Open Door (04:31)

08. Telemetry Drizzle (03:58)

09. Grift (03:10)

10. Splendid Illusion (08:03)

11. Pangaea (04:43)

12. Temporal Finale (01:20)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Lennart Ståhle (Sweden) - Guitars, Flute & Keyboards

Tomas Stark (Sweden) - Keyboards, Electric & Acoustic Guitar

Denis Boucher (Canada) - Drums & Percussion

Andy Kubicki (USA) - Bass, Keyboards & Orchestration

 

Special guests:

Jeremy Cubert - Chapman Stick ("Double Barrel") & Synthesizer ("Telemetry Drizzle")

John Eyre - Vocals ("Seagull's Call")

Pierre Bordeleau - Vocals ("Open Door")

Stefan Kubicki - Electric Guitar ("Floorcare", "Colors of Light")

Richard Sheehy - Electric Guitar ("Temporal Induction")

Dayron Luis San Juan Muguercia - Congas ("Floorcare", "Pangaea")

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