CHRONIQUE / REVIEW
process of illumination
the broken
Releases information
Release date: September 27, 2019
Format: Digital, CD
Label: Auto-Production / Self-released
From: USA
9,6
Benoit Rancourt - December 2019
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
CHRONIQUE / REVIEW
CD
Sortie de l’obscurité en 2017 avec la parution de son premier album « Radiant Memory », la formation instrumentale américaine Process Of Illumination nous revient en 2019 avec son éclatant second disque intitulé « The Broken ». Cet ouvrage long de plus de 70 minutes passe comme l’éclair alors que s’enchaînent riffs pesants et savoureuses mélodies.
Si le quatuor nous a tranquillement fait entrer dans son univers au fil de son premier album, il nous y replonge cette fois rapidement en profondeur. En effet, la pièce « The Broken » se veut une ouverture dans laquelle viennent se succéder plusieurs thèmes musicaux du disque, tout cela de manière très agressive et assumée. Second titre de l’opus, « Threshold » poursuit dans la même lignée que la pièce titre de l’album avec un son très « heavy » qui perdure durant sa totalité, culminant vers une finale grandiose durant laquelle chacun y étale son savoir-faire. « Calling Horizon » débute ensuite sur un ton beaucoup plus léger alors que guitare acoustique et violon viennent ajouter une toute nouvelle couleur au son déjà très varié du groupe. Suite à une introduction pour le moins délectable, synthétiseur, batterie et basse s’unissent afin de transporter l’auditeur dans un joyeux périple qui le reconduira ultimement à la suite d’un solo de guitare inspiré juste à côté de son point initial.
Jusque-là peu présent, le piano est finalement mis à l’avant-plan dans la pièce « Paper Cranes ». Certains passages sont si bien composés qu’ils auraient pu se trouver dans d’excellentes trames sonores de films tels que « A Beautiful Mind » et « Perfume : The Story Of A Murderer ». En effet, tout comme sur « Radiant Memory », Aaron SMITH est une fois de plus tout simplement génial sur « The Broken ». Comme cinquième pièce du disque, « A Saga In Shorthand » démarre lentement sur un fond de synthétiseur qui laisse tranquillement sa place à une partie plus métal rappelant davantage les premières minutes de l’album. Variée en plusieurs aspects, cette chanson est empreinte d’une sonorité plus nostalgique et mystérieuse. À l’instar de « Paper Cranes », « Reawaken » commence sur un bel air de piano alors que SMITH y fait rayonner une fois de plus tout son talent de composition. Les premières minutes de cette chanson m’ont rappelé l’excellente « State Of Grace » de la formation Liquid Tension Experiment. Une section plus rythmée vient y pimenter le tout en son milieu alors que le thème principal de la pièce refait finalement surface dans les deux dernières minutes de façon très symphonique et émouvante. À ce moment, on croirait carrément entendre un hymne à la musique.
En contraste évident avec ce qui précède, « Flight » commence avec un « hi-hat » bien rythmé et un synthétiseur au son rétro qui mène rapidement vers un air de guitare électrique très entraînant. Alors qu’on serait en droit normalement de s’attendre à ce qu’un chanteur vienne y débuter un couplet, cet air laisse subitement place à un autre riff tout aussi intéressant. Les variations de rythmes se font vraiment nombreuses dans cette pièce qui, contrairement à ce qu’on pourrait croire, coule merveilleusement bien malgré toutes ces surprises qui se succèdent. Tout amateur de métal progressif y trouvera certainement son compte. Huitième pièce de l’album, « Valiant » est celle qui m’a charmé le plus rapidement. L’air de guitare de KC CHEEK durant le pré-refrain y est superbe. Erik SCHOW apporte également sa contribution à la basse alors que c’est sur celle-ci que repose l’essentiel du refrain. Ce sont vraiment toutefois les quatre dernières minutes de cette chanson qui constituent pour moi le meilleur moment de l’album. Chacun s’arrête pour laisser place au piano et au violon dans leurs élans majestueux qui pourraient bien servir de trame de fond à la scène de film d’époque la plus touchante que vous connaissiez. Ultime et plus long morceau de l’album, « Knowledge » s’étire sur plus de 14 minutes. Divisée en cinq parties, il est plutôt difficile de la décrire convenablement en quelques mots. On y retrouve tout ce qui fait de Process Of Illumination un groupe dans une classe à part. Émotion, virtuosité, génie créatif, agressivité, audace et avant-garde se combinent ainsi harmonieusement dans cette épique pièce qui semble ne durer que cinq minutes tellement elle est variée et bien ficelée.
Vraiment, Process Of Illumination vient prouver avec « The Broken » que « Radiant Memory » n’était pas une erreur de parcours, mais bien plus un avant-goût du meilleur qui était à venir. Voyons voir maintenant si nous pourrons en dire autant de ce deuxième opus dans quelques années. Bien que la barre soit plutôt haute, le quatuor ne semble vraiment pas souffrir de vertige, au grand bonheur de ses fans conquis, rassasiés et fort probablement soulagés par cette agréable constatation.
PISTES / TRACKS
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The Broken (7:33)
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Threshold (4:44)
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Calling Horizon (6:47)
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Paper Cranes (4:33)
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A Saga In Shorthand (6:12)
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Reawaken (7:41)
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Flight (7:29)
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Valiant (10:35)
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Knowledge (14:08)
Musiciens / MUSICIANS :
KC Cheek : Guitars
Erik Schow : Bass Guitar
Robert Schlembach : Drums/Percussion
Aaron Smith : Keyboards