CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Environ cinq ans après la sortie de son deuxième album, la formation suédoise Pretty Wild nous revient en force avec son troisième disque intitulé « Interstate 13 ». À l’instar de groupes comme Crazy Lixx, Reckless Love et Wildstreet, Pretty Wild tire toute son inspiration de groupes de rock et de métal des années 80. Pretty Wild se distingue cependant avantageusement de ses semblables, d’abord grâce à l’aisance déconcertante du chanteur Ivan Ivve HÖGLUND à voguer dans les aigues et également grâce à une guitare un peu plus agressive et un son plus métal.

 

L’impression que donne cet album est que chacune de ses chansons pourraient très bien faire partie de la discographie de groupes tels que Def Leppard, Bon Jovi, Mötley Crüe ou même Hammerfall. Il va sans dire qu’il ne s’agit pas là d’une plainte, mais plutôt d’une constatation positive. Un simple regard sur la pochette de l’album pourrait convaincre le plus grand des sceptiques que le groupe assume complètement le genre musical qu’il s’est donné.

 

Comme premières pièces de l’album, « Let’s Get It Out » et « Meant For Trouble »  se veulent toutes deux construites autour de riffs de guitare pesants et de rythmes rapides qui mènent à des refrains accrocheurs. Dans la même veine, « Superman » est une autre chanson qui, après l’avoir écoutée, demeure en tête beaucoup plus longtemps que n’en durent ses courtes trois minutes. Simplement parsemées sur l’album arrivent comme quatrième et huitième pistes les ballades « Wild And Free » et « Thanks To You ».  Si ces deux pièces savent mettre en évidence le côté sentimental du groupe, elles permettent aussi mettre à l’avant-plan la qualité des arrangements musicaux qui viennent dans la majorité des chansons bien compléter le traditionnel trio que composent guitare, basse et batterie.

 

Les similitudes entre la musique de Pretty Wild et celle des années 80 atteignent clairement leur paroxysme avec les chansons « Give It All Tonight », « Stand My Ground » et « The Way I Am ». Pour une raison qui m’échappe, cette dernière m’a d’ailleurs fait penser aux dernières minutes de la ballade « Tu Ne Sauras Jamais » du groupe québécois « Les B.B. », mais avec une touche beaucoup plus rock et actuelle bien entendu. Neuvième chanson de l’album, « Shot Me Down » est aussi très entraînante et rythmée. Les huit mesures qui lient le premier couplet au refrain viennent d’ailleurs une fois de plus apporter une touche plus métal à ce rock très mélodique. « Walk The Edge », « I Love It » et « Break Down The Walls » sont dans la continuité de ce qui les précède.  Le solo de guitare dans la pièce « Walk The Edge » est tout simplement sublime.  Il m’est par ailleurs impossible de passer sous silence l’incroyable travail à la guitar d’Ivan Ivve Höglund ​ tout au long de l’album. 

 

En conclusion, si cet album pourrait laisser sur leur faim plusieurs fans de musique progressive, il saura certainement plaire à ceux qui ont la nostalgie de la musique des années 80.  Il s’agit selon mon humble opinion d’une copie améliorée de plusieurs groupes cultes de ces années. Le quatuor parvient à respecter et assumer le genre tout en étalant des prouesses musicales, vocales et créatrices, le tout avec une excellente qualité sonore.