CHRONIQUE / REVIEW
pholas dactylus
hieros gamos
Releases information
Release date: June 7, 2019
Format: Digital, CD, Vinyl
Label: AMS Records
From: Italie / Italy
7,4
Serge Marcoux - June 2019
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
CHRONIQUE / REVIEW
CD
À mes yeux et mes oreilles, l’Italie est un pays de prédilection pour le rock progressif. C’était vrai dans les années 70 et l’actualité progressive actuelle corrobore cette affirmation plus que jamais. Que ce soit grâce à l’apport de nouveaux groupes, variés et nombreux, ou parce que certains existent encore, pensons à PFM ou BMS. Comme si ce n’était pas suffisant, il y a aussi ceux qui reprennent du service et, ici encore, le nombre est fort élevé. ACQUA FRAGILE, ALPHATAURUS, CELESTE, DALTON, CHERRY FIVE, MAXOPHONE, METAMORFOSI, MUSEO ROSENBACH, REALE ACADEMIA DI MUSICA et en voici un que peux auraient pu voir venir, soit PHOLAS DACTYLUS. À l’instar de nombreux groupes italiens, il n’avaient produit qu’un album en 1973, « Concerto Delle Menti ». Un album qui a connu une certaine notoriété et dont une des particularités était que toutes les paroles étaient dites et non chantées et qu’il était composé d’une seule pièce de cinquante-trois minutes découpée en deux pour les besoins du support physique d’alors. Comme il se doit, la narration était en italien. On doit le retour du groupe à trois des six membres originaux, soit MAURIZIO PANCOTTI au piano et à l’orgue RINALDO LITTI à la basse et PAOLO CARELLI à la voix. Les deux petits nouveaux sont TOBIAS WINTER à la guitare et CSABA PAPP à la batterie.
Alors que le premier album offrait une suite en deux sections, le nouvel opus propose une suite de plus de vingt minutes, soit la pièce titre, et sept courtes pièces sur la deuxième face si vous pensez à la version vinyle qui est aussi disponible. Nul doute, la pièce la plus intéressante est « Hieros Gamos », soit le mariage sacré en grec. C’est l’union du passé et du présent, de la nouvelle et de l’ancienne génération mais aussi celui des styles, des esprits morts et vivants. Elle débute par deux minutes de piano dont le jeu est fortement influencé par la musique classique. D’ailleurs, le piano est l’instrument prédominant sur une grande partie de cet album, pensez à LOCCANDA DELLE FATE à titre d’exemple. Après cette introduction en douceur, le groupe prend son envol sur une rythmique nerveuse. Le son se veut plus moderne que rétro. À l’occasion la guitare sait se faire mordante et présente. Vers la quatorzième minute, l’orgue prend le pas sur le piano. C'est une séquence inspirée où l'orgue devient église, devient cathédrale et nous transporte plus haut. Puis c'est le retour du piano et de la voix. Au sujet de cette dernière, il est important de préciser que chaque fois que la belle voix de CARELLI vient à l’avant-plan, la musique doit s’adoucir, narration oblige, et j’avais souvent eu une impression de coupure, dans le rythme ou la pièce. Dans le prog, cet aspect sert souvent très bien la musique. Mais, en règle générale, le chant dirige ou propulse une chanson ou même l’emporte ailleurs. Ici, chaque fois, les instruments s’apaisent ou se taisent. De plus, dans cette voix, il y a peu ou pas de changement de tonalité. Donc, il est possible que les avis diffèrent sur une présence vocale foncièrement différente des normes habituelles. Malgré cela, ce sont vingt minutes qui passent très rapidement et plutôt agréablement.
« A personnal gift » et « Yellow and blue » sont des pièces instrumentales jouées à la guitare sèche. Elles sont bonnes mais elles n'ont pas une saveur très progressive. Le morceau suivant propose piano et narration sur une rythmique légère. « Ogni volta che tocco il tuo viso » est un court duo voix et piano que rien ne vient différencier de séquences similaires ailleurs sur le disque. « Ninna nanna per gianluca » est une berceuse au piano avec ici et là, des voix d’enfants. « Une valse pour nous » est un autre morceau instrumental au piano. L’album se termine avec « Ballata di un mercante di sogni » transportée par la rarration, plus expressive cette fois, de CARELLI avec un peu de piano et divers effets sonores. C'est le seul morceau qui vient complémenter le volet progressif de cet album. Ce « Hieros Gamos » fait en sorte que je suis partagé entre mon grand amour du prog italien et cet album qui est venu me courtiser sans toutefois réussir à gagner mon cœur. À votre tour de vous laisser chanter la pomme.
PISTES / TRACKS
Part 1
1.Hieros Gamos (21:22)
Part 2 – Ognuno da lande diverse
2.A personal gift (3:45)
3.Yellow and blue (3:13)
4.I don’t want… (3:06)
5.Ogni volta che tocco il tuo viso (2:01)
6.Ninna nanna per gianluca (2:30)
7.Une valse pour nous (2:17)
8.Ballata di un mercante di sogni (5:32)
Musiciens / MUSICIANS :
- Paolo Carelli / Vocals
- Tobias Winter / Guitars
- Maurizio Pancotti / Piano, organ
- Rinaldo Linati / Bass
- Csaba Papp / Drums