CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Un mélange de PAIN OF SALVATION (leurs meilleurs années), PORCUPINE TREE & AUDIOSLAVE avec une touche du DEVIN TOWNSEND PROJECT & TOOL!  Après les albums « Inflamed Rides » en 2015 & « Soul Of An Octopus » en 2017, voici le troisième album d’O.R.k, « Ramagehead ».  Lorenzo ESPOSITO FORNASARI (a.k.a LEF) et ses comparses nous livrent leur meilleur album à ce jour.  Préparez-vous, c’est assez exaltant!

 

« Kneel To Nothing » débute l’album avec force: avec un petit côté TOOL croisé avec Devin TOWNSEND & AUDIOSLAVE (la voix de LEF ressemble beaucoup à celle de Chris CORNELL), ça rentre dedans de façon agréable et on en veut encore!  Après un début plus doux mais assez trompeur, « Signals Erased » suit dans la même lignée que « Kneel… », on retrouve la « vraie » voix de LEF.  J’aime le riff en continu et la guitare déchainée qui reviennent après chaque bout plus doux de la pièce!  On dirait presque STONE TEMPLE PILOTS croisé avec RIVERSIDE!  Du Prog-Rock mordant! « Beyond Sight » a des petits airs de PINEAPPLE THIEF ou certaines pièces du projet AYREON.  J’aime le son de l’orage qui accentue le désespoir de LEF lorsqu’il se met à crier en chantant vers le milieu de la pièce.  Efficace!  La pièce « Black Blooms », avec Serj TANKIAN qui chante en duo avec LEF, est une pièce très noire et me fait beaucoup penser aux pièces plus sombres de RIVERSIDE. Avez-vous vu la vidéo qui accompagne cette pièce?  Assez noir, merci!  Le chant, la guitare sèche, les voix teintées de tristesse, tout y est pour nous accrocher.

  

La pièce « Time Corroded » est la suite de « Black Blooms » et nous ramène dans le même style nostalgique mais avec un petit côté moins noir et plus axée vers un sentiment d’impuissance.  « Down The Road » débute avec de la guitare acoustique et du chant et on croirait, pendant un moment, qu’on a affaire à des groupes comme AMERICA, CSN&Y et les autres artistes de ce genre. Puis, vers 02:20, on a droit à un style plus lourd, les percussions prenant le dessus et les chants se faisant plus agressifs. Avec un beat Techno, presqu’industriel, la batterie et la guitare augmentent graduellement d’intensité pour se terminer en cacophonie « contrôlée » et couper sèchement comme une explosion.  Ça me fais penser au groupe DAYS OF THE NEW mais avec une touche plus sombre. Avec son piano, « Some Other Rainbow Pt. 1 » détonne complètement des autres pièces d’avant.  Elle a une teinte de tristesse et de désarroi qui nous laisse penser que la prochaine pièce va être dans le même style.  Mais non, « Strangled Words » débute avec de la guitare acoustique et semble presqu’être joyeuse comparativement à la pièce d’avant!  Là aussi, il y a des bouts qui me font penser au groupe RIVERSIDE ou, dans une moindre mesure, THE PINEAPPLE THIEF. Très bonne pièce! Et après? On revient au style très mollo avec la pièce « Some Other Rainbow Pt. 2 » avec, cette fois-ci, un peu de batterie et d’instruments à cordes.  Sauf que, au lieu d’avoir une petite minute et trente-trois secondes de musique tristounet, ça grimpe tranquillement en intensité jusqu’à 01:45 lorsque tous les instruments embarquent et nous jouent une musique pleine d’intensité jusqu’à la fin. Le dernier bout me fait beaucoup penser à un mélange de GAZPACHO et THE PINEAPPLE THIEF. Ma préférée!

 

 Un album qui est insidieusement entré joué dans mes émotions.  J’en suis sorti perturber et ému!  Peut-être que ça ne vous fera pas le même effet mais il y en a pour tous les amateurs de Prog et, le plus beau dans tout ça, plus vous aimez les variations de Prog et plus vous allez vouloir écouter & réécouter cet album!