top of page

CHRONIQUE / REVIEW

orenda

next

ORENDA.jpg

Releases information

Release date: December 21, 2018

Format: Digital, CD, Vinyl

Label: Auto-Production / Self-Released

From: France

8,7

Mario Champagne - May 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Ce qui guide mon choix de chronique à réaliser, c'est le hasard. Et encore une fois, je suis bien tombé. Je n'avais jamais entendu parler d’ORENDA avant, bien que je demeure en France depuis quinze ans. Il s'agit ici d'un groupe de Rouen, qui en est à son troisième album, et dont les membres chantent dans un anglais tout à fait acceptable. Pour l'histoire, avant même la fin de la première écoute, je commandais ma copie chez mon disquaire préféré. Vous comprendrez alors mon enthousiasme.

 

Ce qui fait la force de cet album, ce sont ses compositions habiles avec des sonorités variées, mélodieuses et des passages musclés à la DREAM THEATER. A ses débuts, en 1998, la formation qui deviendra progressivement ORENDA, se voulait une émule de leur groupe fétiche, et lança pour son projet d'études universitaires un « cover band » s'appelant tout simplement DREAM. Pas étonnant que la marque de la bande à PETRUCCI, se retrouve au fil des pièces et pour les fans de « DT », ceci ne va pas leurs déplaire. L'autre force majeure de ce groupe, c'est les voix. La superbe voix d'Anthony LEFEBVRE, et celle de ses comparses dans des chœurs épiques à la STYX. Spécialement, sur la pièce «Minimalism», la ressemblance est frappante. Ce mélange de voix associés aux claviers donne le frisson. Une pièce aux influences de STYX, un soupçon de BEATLES (pendant un court instant) et de DREAM THEATER, qui déchire carrément ! Pur bonheur. Réflexes d'« Air Guitar » garantis ! Jamais bourrin, mais d'une grande intelligence !

 

«Zombified», avec comme introduction un son de connexion internet, (comme l'avait déjà fait THE TANGENT), nous amène vers le summum énergétique de cette œuvre. Alors qu'on est aux premières loges d’une escarmouche de guitares, claviers et batteries dont l'intensité laisse béat, le chant d'Anthony LEFEBVRE subtilement s’insère dans une suite qui prend l'ambiance stylistique de FROST. David TOCQUEVILLE, artiste invité, ajoute son grain de sel par un chant très guttural prononcé. Beau contraste, avec la voix douce de LEFEBVRE et les chœurs.  Guitares endiablées, sons de synthés extrêmement recherchés, et toute la beauté des compositions se révèle sur les passages plus calmes, avec la pureté des guitares acoustiques, suivi de soli de guitares et de claviers alternant pour prendre la vedette avec comme toile de fond l'excellente performance de Guillaume LEFEBVRE aux percussions qui martèle comme un déchaîné. Le chanteur nous achève avec une performance théâtrale suivi de chœurs à la puissance charismatique. Pour ses pièces plus calmes, pour ne pas dire des ballades, ORENDA a fait appel à des artistes invités qui ajoutent une texture de violon, de violoncelle et de cor français à un son déjà très riche. « As Yesterday » exprime la tristesse d'une perte et l'espoir d'un retour.  Cette pièce possède toute la puissance et le sens dramatique pour en faire un gros hit de radio FM, et cela dit sans dénigrement ou arrière-pensée péjorative. Sur « Everybody Has To Suffer », l'introduction sur grand piano relève du grand art, rapidement rejoint par le dramaturge en chef qui chante avec ses tripes. Une pièce avec plein de trouvailles sonores, sur des textes profonds sur la recherche de ce qui est important dans la vie, les regrets et les peines qui nous rattrapent suites à nos désillusions.

 

La finale, la pièce de résistance, et ma préférée, « Bridges of Life » avec ses 21 minutes m'a emballé. Superbe introduction où le batteur y fait encore des merveilles, nous démontrant toute son agilité. Viennent des guitares à la PINK FLOYD suivi de prouesses techniques à la DREAM THEATER. Alors qu'on croit que le disque est rayé, ORENDA reprend la main en force, et nous colle un rythme « latino jazzy » mémorable.  L'alchimie des chanteurs reste phénoménale. La théâtralité des voix et des ambiances créées par tous ceux qui participent aux chants, en association avec la douceur du piano, la fugue des guitares, résulte en grand spectacle. Comment résumer ces 21 minutes: Le romantisme et la fusion des voix à la STYX, sur une rythmique endiablée à la DREAM THEATER. Des interludes à la FROST. Des intonations à la QUEEN dans les voix et guitares. 21 minutes sans s'ennuyer ! 21 minutes épiques !

 

Quel album ! Dire qu'ils ont, à un moment dans leur vie, failli laisser tout tomber, suite à un très grave accident de voiture qui envoya le « band » à l’hôpital pendant plusieurs mois. On peut littéralement parler de résurrection d'un phénix. Cet album devrait nécessairement accrocher l'oreille de tous les maniaques de rock ou métal progressif car les musiciens de ce groupe sont intensément habités. On fait face à une équipe de chanteurs qui brillent par leurs performances. Musicalement, c'est brillant. Alternant, d'un rythme à l'autre, d'un style à l'autre sans jamais perdre en cohésion. Chapeau ORENDA ! Merci pour cette galette qui donne du bonheur ! Pour finir en beauté, voici un petit extrait : « Ah! Ahhh! … Ouh ! Ouh ! Ouh ! Ouhhh! ..... Ah! Ahhh! » Mais écoutez « Bridges of Life », car je fausse et ORENDA le fait beaucoup mieux que moi ! Bonne écoute !

 

PISTES / TRACKS

 

1. Minimalism (8:35)

2. As Yesterday (5:09)

3. Zombified (13:20)

4. Everybody Has To Suffer (7:32)

5. Bridges Of Life (21:28)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Stephane COUBRAY – Voices, Keyboards (Roland E-16, Yamaha PSR-32), Grand Piano Yamaha C6

Julien ESTEVE – 5/6 Strings Bass, Fretless Bass

Anthony LEFEBVRE - Voices

Guillaume LEFEBVRE – Kick, Snare, HH, Toms, Cymbals, Percussions

Stephane VAILLANT – 6/7 Strings Electric Guitars, 6/12 Acoustic Guitars, Nylon Guitar

Fredericke RICHARD – Violins

Olivier SOUBEYRAN – Cello

Marc PAPEGHIN – French Horn

David TOCQUEVILLE – Additional Vocal

bottom of page