« Omniabsent », le sentiment d'être partout absent. C'est aussi le nom d'une formation grecque composée de deux amis ayant créé ensemble plusieurs pièces pour violon et guitare. Mais par suite du décès de l'un d'eux, en 2011, le projet fut mis sur la glace. Le survivant, Vincent VD BOSCH continua malgré tout ce projet et finalement, l’album éponyme paru en Novembre 2018, avec une inclination vers des ambiances sombres, mélancoliques et avec un style vocal allant du jazz au métal, sur des thèmes relatant les souvenirs, le contrôle des désirs et l’émergence de l’âme. On y retrouve également Nontas VASILEIOU comme guitariste invité, et Kriistal ANN et Greg DAEZ en support vocal sur quelques pièces.
Ce qui frappe à l'écoute, c'est un minimalisme instrumental particulier. Sur plusieurs pièces, il n'y a que des guitares, sur d'autres que des claviers et quelques rares fois, deux ou trois instruments, mais on ressent la prédominance que d'un seul instrument. Le point commun de tous les titres, c’est l'omniprésence du chant, qui prend toute la place. Ce chanteur très engagé émotivement, avec sa voix parfois grave et rugueuse, chante théâtralement comme un écorché vif, un peu comme le faisait Mike SCOTT des WATERBOYS. Mais après l'écoute de toutes les pièces, ce chant omniprésent donne l'impression qu'il n'y a pas de différences entre les titres. S'installe alors cette impression de répétition et d'avoir écouté une seule longue et unique pièce, malgré les nombreuses différences notables entre celles-ci.
Musicalement, le concept est intéressant et relève d'une grande créativité, mais le tout est noyé dans une atmosphère sombre, plaintive et déprimante. Personnellement, ce n’est pas venu me chercher, mais peut être en sera-t-il autrement pour vous. Bonne écoute!