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CHRONIQUE / REVIEW

Officina F.Lli Seravalle

Us Frais Cros Fris Fics Secs

OFFICINA F.LLI SERAVALLE.jpg

Releases information

Release date: September 9, 2018

Format: CD

Label: ZeiT Interference / Lizard Records

From: Italie / Italy

7,3

Daniel Couturier - February 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Sans doute que le nom de Alessandro SERAVALLE ne vous est pas totalement inconnu, en particulier si vous êtes amateur du genre prog métal italien.  Je parle ici du groupe Garden Wall dont il a été le guitariste fondateur, s’étant fait remarquer en 1993 avec l’album « Principium » qui parut à l’époque sur le label germanique W.M.M.S.  Certains pourraient se rappeler aussi que ce dernier nous avait grandement surpris en 2017, avec un album solo « Spielraume » au style nettement éloigné de ce qu’il nous avait habitués, l’Électro-Ambient-Avantgarde.  C’est dire que son jeu a vraiment changé depuis « Assurdo », dernier album de Garden Wall paru en 2011 dans lequel son frère y allait de percussions électroniques et de générateur de fréquence.  Quant à Gian Pietro, il n’a pas une aussi longue feuille de route qu’Alessandro, on sait qu’il publiait en 2017 un album digital « Fermimmagine » ainsi que quelques pièces orphelines qui, semble-t-il, ne sont disponibles que sur Soundcloud.  Alors, quand on m’a confié l’album « Us Frais Cros Fris Fics Secs » du groupe Officina F.Lli SERAVALLE afin d’en faire la chronique, je n’étais pas en territoire totalement inconnu.  Sans plus attendre je pousse la galette dans le lecteur afin de découvrir ce que ces deux frères nous ont concocté.

 

L’album s’ouvre avec la pièce « Atrofia del verbo » dont l’impulsion industrielle distille une ambiance inquiétante et stressante.  Sans attendre, le rythme est donné par une percussive solidement générée par processeur.  L’illusion parfaitement maîtrisée d’une véritable batterie acoustique, elle pioche tout sur son passage comme une machine agricole qui trace des sillons à semence, poussif au max, c’est bluffant.  « Que viene el coco » s’enracine sur une base jazzée et heuristique enrobée de notes gravitationnelles de piano électrique sans mesure.  On se sent happé au passage de cette pièce au climat inquiétant et spatial.  En effet, le processeur lâche la sauce sous les percussions électroniques et la magie s’opère une fois de plus avec « Buran » au démarrage plus ambiant qui nous hale avec insistance jusqu’à l’intérieur de notre zone de confort, j’ai l’impression qu’on m’impose un traitement thérapeutique, un remède contre les conséquences néfastes de la vie quotidienne.  La répétitivité fait son œuvre jusqu’à « Brevi apparizioni » très avant-gardiste où se mêlent les sonorités électroniques et acoustiques qui offrent une atmosphérique de salon de café.  D’emblée, je vais me chercher un jus de fruits avant de poursuivre avec la chose « GW150914 ».  J’ai fermé les yeux deux secondes pour me retrouver dans une caverne électro-psychédélique contaminée à l’uranium.  Claustrophobe, je me suis empressé de sortir de là.  Intense, une fois sorti, je me suis retrouvé dans un fossé marécageux, les sons et les notes m’ont rempli les bottes pleines d’images auditives.  « Padiglione » est un bizarroïde qui m’a soufflé du sable dans les oreilles.  J’ouvre la plaque de l’horodateur, je ne suis ni en avance ni en retard alors ça roule.  J’enfile mon hermétique vêtement protecteur pour éviter le chuchotement des minutes qui s’égrènent de plus en plus vite.  STOP!  Enfin, la guitare tonique de premier degré de « Na fost sa fie » me fait penser à du  « Djam Karet »,  ce n’est qu’un mirage, une illusion, ce n’est pas ça.  Rythmé et d’un répétitif suintant, c’est de l’ambiant du genre mare aux canards au deuxième degré.  Pour clore cet album « Je fais semblant d’être ici » est une manufacture à détails, les machines tournent à fond et on ne peut que rêver qu’à la pause on se retrouvera réunis autour d’une table, le visage cramoisi à siroter un bon café crème.

 

Cet album a de la suite dans les idées, une machinerie avant-gardiste très bien huilée.  Bien mixée et bien produite dans sa globalité.  Tout au long de l’album, on se sent oppressé, c’est dire que ce n’est pas une musique de tout repos.  Pourtant, le mélange expérimental et psychédélique est réussi et très bien rendu.  Il s’agit donc d’une œuvre d’ambiance des deux frérots dans la tangente de leurs précédents albums.

 

PISTES / TRACKS

 

  1. Atrofia Del Verbo (06:24)

  2. Que Viene El Coco (05:27)

  3. Buran (05:58)

  4. Brevi Apparizioni (03:07)

  5. GW150914 (06:15)

  6. In memoriam: Il Gabo Del Plalanet (05:36)

  7. Padiglione 6 (07:08)

  8. Na Fost Sa Fie (08:50)

  9. Je Fais Semblant D’Être Ici (05:44)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Alessandro Seravalle: Guitars, FX pedals, Electronics, Electric piano, Organ-guitar, Objects

Gianpietro Seravalle:  Digital grooves, Fake drums, Piano, Electric piano, Synths, Synth bass lines, Organ, Frequency generator

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