CHRONIQUE / REVIEW
noekk
waltzing in obscurity
Releases information
Release date: September 6, 2019
Format: Digital, CD
Label: Prophecy Productions
From: Allemagne / Germany
8,9
Alain Massard - September 2019
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
NOEKK est un groupe de dark-ambiant-prog à consonance doom et métal qui s’est construit sur les cendres du défunt EMPYRIUM, qui faisait un son dark-folk-ambiant-symphonique de toute beauté, dont le célèbre « Weiland » de 2002; mais, c’était avant. Yugoth et Baldachin, mieux connus sous le nom de Schwadorf et Helm, mettent en valeur leur amour pour le Hard Rock terrestre et le Prog Rock avec NOEKK. La nature est au centre des pérégrinations des deux compères, s’inspirant des poèmes de Peter Wolfgang Kassel et l’ajout d’un climat sombre, austère, froid, glacial, gothique, à la limite de la mélancolie et des hauts-fonds ou bas-fonds humains, tout dépendra de votre humeur du moment. Ici pas de virtuosité tentaculaire (petit clin d’œil aux Dieux Anciens tel Cthulhu), mais une spontanéité dans le développement d’'atmosphères lugubres. A noter aussi un livret de 60 pages avec peintures et poèmes pour se plonger encore plus dans ce climat prog-méditatif. Pour info aussi se rappeler que NOEKK aurait un lien avec une créature aquatique se transformant en cheval blanc pour le pire! Connus dès leur 1er opus « The water Sprite » de 2005 avec cette empreinte si caractéristique, louvoyant entre du EMPYRIUM, du VISION BLEAK, du AUTUMNBLAZE, du LACRIMOSA et du ANATHEMA dans leurs productions les plus noires, du KING CRIMSON et du GENESIS des origines, du THE CURE et du DEAD CAN DANCE dans leurs détours les plus cold-wave, bref, NOEKK synthétise la quintessence de la rencontre doom-gothico-folklo-pastoral-dark-prog, rien que ça! C’est parti pour se plonger dans ce 4e album (5 si l’on compte le EP de 2018), un album qu’il faut penser concept.
« Waltzing In Obscurity » ouvre le bal avec flûte et intro à la TANGERINE DREAM, voire à la POPOL VUH; c’est beau et sinistre jusqu’à l’avancée avec basse et chœurs, le tout guidé par un orgue d’outretombe; la voix y met de la sienne pour sonner dans une atmosphère sombre, la guitare venant assombrir d’une clarté abyssale l’air épuré; la flûte des premiers émois de GENESIS renforce le son NOEKK ainsi que le riff de fin. « Perseus » est basé sur cette voix caractéristique du groupe, un peu spleenante, un peu lancinante, mais très chaleureuse; riff, synthé basique à la Bontempi, à la GARY NUMAN, batterie, chœurs de cathédrale, prêche, tout y est pour vous envoûter! « The Mirror » ou la résurrection de THE CURE pour un titre édulcoré et une latence prog à partir des 2 minutes, notre mémoire se remémore aussi THE STRANGLERS, c’est dire; l’acoustique prend ici tout son charme, la sentence progressive nait avec très peu de choses finalement. « The Giant » avec piano enjoué, clavecin à la DEAD CAN DANCE, guitare nerveuse et riff, piano et guitare semblant désaccordés narrant une histoire enfantine pour un titre à la NOEKK, titre presque pop par instants avec une voix hypnotisant. « On Summits » suit avec ambiance crimsonienne, puis zappaienne; la voix et l’air flirtent même avec les heures sombres de DEPECHE MODE, puis c’est une voix qui devient presque hard avec adjonction de riff de guitare et qui reprend le dessus. « Mortlach » pour moi amateur de whiskies, ne me laisse pas indifférent surtout que c’est un instrumental partant sur de la cold-wave gai et dépressif. L’une des qualités du style de NOEKK, ambiance synthé, flûte encore et guitare acoustique douce, le tout avec martèlement de la batterie. « The Windwaker » survient avec un titre plus gothique où la froideur fait fondre nos sentiments, on sent THE CURE au début heureux, le riff à nouveau envoûtant; la flûte est merveilleuse. « The Secret Beaker » pour un titre presque pop-cold, un son typique avec synthé, voix, orgue, guitare acoustique et tambours, une ballade glaciale mélancolique juste pour souffler et écouter « The lily Of Reverence » dernier titre peut être le plus rythmé et à l’atmosphère glauque; on sentirait presque de la moisissure dedans, la voix est encore plus présente, plus sombre, le riff semblant donner ici tout ce qu’il peut pour nous ensorceler une dernière fois.
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NOEKK a su, après plus de 10 ans de gestation, accoucher d’un album de pure beauté ténébreuse, un album où l’atmosphère est attirée vers le sombre grâce aux riffs et où la musique semble aussi plus ouverte et plus diversifiée; cet album aurait pu être un concept album avec titres enchaînés vous emmenant encore plus loin sur les pistes lointaines et méditatives de la connaissance. NOEKK s’est assagi et a synthétisé la substantifique moelle de sa propre musique pour un moment simple et inoubliable.
PISTES / TRACKS
1. Waltzing In Obscurity (7:23)
2. Perseus (5:01)
3. The Mirror (4:11)
4. The Giant (4:46)
5. On Summits (4:23)
6. Mortlach (3:04)
7. The Windwaker (4:32)
8. The Secret Beaker (5:33)
9. The Lily of Reverence (5:29)
Total: 44’22’’
Musiciens / MUSICIANS :
FF Yugoth (Thomas Helm): Drums, bass, guitar
Funghus Baldachin (Markus Stock): Voice, synths, guitar