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CHRONIQUE / REVIEW

moonrise

travel within

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Releases information

Release date: June 3, 2019

Format: Digital, CD

Label: Lynx Music

From: Pologne / Poland

9,4

Daniel Couturier - August 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Après sept années d’attentes, voici que le multi-instrumentiste Kamil KONIECZNIAK nous présente « Travel Within », son petit dernier. Il s’agit d’un quatrième opus depuis la fondation de « Moonrise » en 2008 à Klucze, village situé à 41 kilomètres au nord-ouest de Cracovie en Pologne. De fait, KONIECZNIAK est non seulement le fondateur du groupe mais aussi, le seul membre régulier. Cette fois-ci, il a enrôlé Marcin STASZEK, le troisième nouveau chanteur depuis « The Lights of a Distant Day » et a abandonné les musiciens KRUCZEK et RYBKA qui assuraient la guitare et la batterie sur le précédent album. Cela dit, KONIECZNIAK porte quasi seul sur ses épaules, l’entièreté de l’instrumentions et des arrangements, comme il l’a fait d’ailleurs sur son premier disque « The Lights of a Distant Bay ». Autre fait quasiment intéressant, on apprend que le petit nouveau participait à la sixième édition de l’émission « The Voice of Poland » en 2015 où, il a fait se retourner deux juges aux auditions à l’aveugle pour finalement se faire éliminer au cours des rondes de bataille. Le genre d’information qui fait qu’on se créer des attentes, un interprète de talent et une belle voix. Est-ce que cette voix sera à la hauteur des attentes ? Aurons-nous le frisson ? Je l’espère bien, c’est qu’il fait très chaud ici sous le soleil, le sable est brûlant et je n’ai qu’un carré de toile pour ombrager ma bouille. De toute manière, amateur de cet océan musical qui ondule sous de grands airs malgré l’exhibition spectaculaire de cumulus qui ressemblent à de grands troupeaux de moutons fantasmagoriques, j’ai enduit mes paradigmes de la plus haute protection pour atténuer les perturbations extérieures afin de conserver toute la pâleur de mon objectivité. C’est certes, sans tant d’effort puisque jamais auparavant, je n’ai entendu ne serait-ce qu’un gazouillement de « Moonrise ». En vérité, mon territoire auditif est une contrée totalement vierge des œuvres antérieurs et sous cet angle, je me qualifie d’emblée au poste de juge à l’audition et sourd aux aprioris. Réflexion faite, j’y vais en mode de lecture aléatoire. Clique sur « PLAY ».

 

L’album se termine donc sur la très mélodiques « Calling your Number », beaucoup d’amplitude, le son est très homogène, sans doute du fait de l’application précise de la réverbération à circonvolution. Le résultat est magistral et contribue à mettre de l’avant la voix superbe de STASZEK dont l’interprétation des textes qu’il en fait est tout simplement sublime. Bien sûr que j’ai cogné le gros bouton rouge et me suis retourné avant la fin de la pièce, je me sens en vacance et ça vibre de l’intérieur, j’ai eu le frisson pour celle-ci. Voyons si j’en aurai avec la suivante. Ainsi « Between the Lies » trace le chemin sur de subtiles pulsions rythmiques, le chant est omniprésent sur une musique extrêmement spacieuse. Ici encore, on a droit à un refrain entraînant sus tendu par la présence d’une guitare bien agrippée et drapé de nappes de claviers. Qui plus est, des espaces ont été aménagées pour laisser place à des envolées de synthétiseurs et de cordes électriques. Somme toute, une pièce maîtresse de l’album qui jusqu’à présent me ravi joliment. Ça se poursuit « Like an Arrow » avec « RYBKA » au saxophone raffiné en appui au chant et pour décorer la mélodie de quelques voltiges jusqu’à l’assaut des guitares retentissantes. On a là une pièce toute en crescendo, du progressif bien calibré. « Time » est une pièce vaporeuse, elle est toute en douceur et raffinement, une pièce transitoire de même que « Rubicon » qu’on écoute un peu distraitement, reposante sans être captivante. Jusqu’à présent, j’aime bien ce que j’ai entendu.

 

Le désordre des pièces choisies par le lecteur ne brime pas d’avantage mon plaisir qu’une chiure d’oiseau de mer reçu du ciel qui pourrait potentiellement interférer sur mon faciès béatifié. Va pour « Dive » qui introduit l’album de pulsations synthétiques à la manière d’Alan Parsons à l’époque de « I Robot » ou autre « Where’s the Walrus » de l’album « Stereotomy » paru en 1985. Je m’imagine bien traversant la Californie en voiture sur la route 66 et les trois fuseaux horaires, puis foncer jusqu’à « Antelope canyon ». Ce morceau s’insinue lentement dans notre esprit, nous emmaillant avec bonheur. Le chant y est proéminent et touche la cible, la guitare très maîtrisée nous saupoudre avec précision. L’ensemble nous anime et capte notre attention,  STASZEK nous offre ici une très belle performance. On aborde un « The Answer » tout doucement, moelleux à l’oreille, le rythme est atmosphérique, planant. Une fois de plus, cette voix nous entraîne telles des vagues somptueuses, les instruments contribuent essentiellement à sa mise en valeur et montent graduellement en intensité. « Little Stone » nous maintien en son pouvoir hypnotique, fascinant et envoûtant, on se laisser glisser en son sein. C’est dans ces moment-là que la puissance des mots nous assaillis jusqu’à l’épiderme.

 

Voilà, j’ai donné la chance à cet œuvre de me faire plaisir et je ne le regrette pas. Qu’on l’écoute dans l’ordre ou dans le désordre, cet album ne décevra pas quiconque n’aura pas d’attente et prendra le temps de l’écouter. On doit se laisser apprivoiser par le rythme, être conditionné à cette musique, cette voix, cette ambiance. Faut désirer entreprendre ce voyage de néo-prog hypnotique, loin du « guitar hero » et du tape-à-l’œil. Par moment, j’ai pensé à l’album « Pyramid » de « The Alan Parsons Project » et tantôt à « The Gates of Omega » du groupe « Moongarden » pour vous donner une idée du rythme tranquille de cette musique. D’autre part, des moments forts et intenses ont été aménagés ici et là pour amener l’auditeur à son paroxysme, c’est efficace. Vous aurez deviné qu’il n’y a ni staccato ni de staccatissimo dans l’articulation musicale, on a plutôt des nuances et du tremolo à profusion. Aussi, la qualité de la partition vocale met très bien en valeur la voix et le talent d’interprète de STASZEK qui sont impeccables.

 

Même si certains regretterons l’absence d’une batterie acoustique ou d’un virtuose de la guitare, il faut être honnête,  KONIECZNIAK a fait un boulot remarquable. La production est excellente, on remarque l’emploi d’une excellente réverbération et d’un bon processeur d’écho subtilement dosé pour obtenir un son riche, ample et aérien. En outre, on dénote une très légère surcompression des percussions électroniques qui, soient dit en passant, sont fluides et très bien programmées. Le travail de mixage est magnifique, on distingue chacun des instruments qui sont majoritairement électriques voire synthétiques et en particulier le découpage de la voix qui brille de toutes ses subtilités. C’est du travail de professionnel et c’est très bien fait.

 

PISTES / TRACKS

 

1. Dive (7:07)

2. The Answer (5:28)

3. Rubicon (5:27)

4. Little Stone (4:42)

5. Between The Lies (8:06)

6. Like An Arrow (9:34)

7. Time (4:25)

8. Calling your Number (7:16)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Kamil Konieczniak : Keyboards, electric & acoustic guitars, bass, drums

Marcin Staszek : Vocal, backing vocal

Łukasz Gall : Vocals (8)

Dariusz Rybka : Saxophone (6)

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