MONOLITH ORCHESTRA est un projet musical formé par le claviériste Bill HAMER qui a dû beaucoup écouter de groupes des années 70’s, ainsi que de la musique classique. Le chanteur bassiste Gordon WINDFIELD avec sa voix éclatante (4 octaves) donne encore plus dans l’intonation des 70’s et pour finir la rythmique est assurée par Ron MATTIA. Autant vous avertir de suite, les fans de Keith EMERSON et de synthés vintage vont se réjouir là.
Attachez-vous, une intro de S-F avec un décollage spatial et « Threshold of Eternity/The Prophets » donne le ton : des synthés qui déboulent souvent sur des notes très limpides et rapides, une voix qui se la fait haute, titre qui donne l’ambiance : c’est aussi grandiloquent, majestueux! « Comet » enchaîne sur le même air musical ainsi que « Warlord » et sa cloche doublée d’une sirène d’alerte : ça y est la fin du monde est arrivée, le synthé façon orgue donne dans la dramaturgie chère à cette époque où les musiciens s’en donnaient à cœur joie pour jouer sans concession. Ici ou ailleurs, derrière une partition, j’ai l’impression d’entendre un peu (beaucoup) de ELP, voire un peu des passages symphoniques du BLUE OYSTER CULT, la voix ramène à plein de groupes US, AOR avec les passages prog intégrés dans leurs titres. C’est frais mais un peu daté quand même. « Lament for a Doomed Civilization » fait figure de break musical et céleste avec la mise en avant du piano et de chœurs de là-haut, à peine quelques notes qui me rappellent les intermédiaires musicaux d’AYREON. « Antichrist » et son intro solennelle céleste encore, un peu dans la ligne d’une BOF comme dans celle de BRAZIL, la voix phrasée et grave ici donne un peu de profondeur jusqu’à un nouveau solo. « Armageddon » et son intro logique renvoie sur le même style, voix haute presque à la Barry White et synthé plus minimaliste jusqu’à un solo plus expressif, bon mais court. « Finale » hein déjà ? Sur un roulement de tambour… et trompettes festives et voix mise en avant, ça y est on est au Paradis, titre qui part rapidement encore sur une variation de claviers YES période Patrick MORAZ, son plus pop, plus aigu cependant. « The Sword » en bonus pour un solo plus médium, toujours rapide et frais à la fois sur la venue de l’archange? Ici je retrouve plus de sonorités de WAKEMAN de YES encore. « Sanctuary » en 2e bonus sort un titre un peu plus travaillé, c’est moins rapide, on y entend plus la batterie et la basse, la voix vient de façon plus posée, c’est pour moi le morceau finalement le plus représentatif et le moins brouillon; dommage qu’il soit en extra.
Finalement, cet album me fait penser à un side-project tant il y a de bonnes choses manquant cependant de liens; j’ai plus ressenti l’envie du claviériste de se faire un petit plaisir musical, ce qu’il a parfaitement réussi. Mais il manque une cohésion, une énergie plus importante pour en faire un album que l’on a envie de réécouter. Bien pour les fans de synthés 70’s.