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CHRONIQUE / REVIEW

la batteria

la batteria ii

LA BATTERIA.jpg

Releases information

Release date: April 5, 2019

Format: Digital, CD, Vinyl

Label: Penny Rec/Goodfellas

From: Italie / Italy

9,1

Marek Deveaux - September 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

La BATTERIA est un quatuor Italien de Cinematic Prog-Funk  qui vient de sortir son deuxième opus, "La Batteria II". L'album est pourvu de 18 titres, dont un seul dépasse les 5 minutes. Cette formation instrumentale est composée d’EMANUELE BULTRINI à la guitare, DAVID NERATTINI à la batterie, PAOLO PECORELLI à la basse, et de STEFANO VICARELLI aux claviers, ainsi que de nombreux autres  invités. Jusqu'en 2010 certains membres faisaient encore partie du groupe "Fonderia". Fondé en 2012, LA BATTERIA sortira en 2015 sa première galette, l'album éponyme "La Batteria", puis un Ep en 2016 qui réinterprète la bande originale du film "Tossico Amore" (ost). ".  LA BATTERIA tire son nom polysémique d'un mot utilisé à Rome dans les années 70 pour désigner des bandes criminelles organisées, le groupe s'inspirant ainsi des films policiers d'action Italien de la même période. Leurs créations regroupent de nombreux styles et genres musicaux, tels que la Dance, le Rock Alternatif, la musique classique, le jazz, l'électronique... Les influences sont nombreuses et sont presque toujours cinématographiques, allant des bandes sonores de GOBLIN, des oeuvres musicales d'ENNIO MORRICONE, STELVIO CIPRIANI, ALESSANDRO ALESSANDRONI ou de BRUNO NICOLAI, et peuvent être comparés à des groupes comme ANIMA MORTE, ZOLTAN, et ZOMBI. Ici, pas de fioriture, le choix est délibérément axé sur des compositions aux durées courtes et structurées afin de faire apparaître clairement et précisément à l'auditeur les thèmes choisis.

 

"Prologo" la bien nommée, nous fait entrer dans un monde "Cinématoprog" par des synthétiseurs au son pur et scintillants, évoquant un futur idéal et intersidéral. Le vaisseau décolle et prend son rythme de croisière, une cadence régulière et intrigante s'installe à bord, l'aventure commence ! Le voyage se poursuit avec "Largo" sur un ton plus lourd et plus soutenu, pilonné par des guitares et un clavier montant crescendo dans des saturations maîtrisées. A mi-parcours, apparaît un petit air jazzy de style Européen 60's/70's qu'illustre parfaitement l'instrumentation mise en place, comme entre autre, une guitare acoustique électrique et un vibraphone. Avec "Fuga" Ennio Morricone est devant nous, et nous fait une démonstration de tout son talent, façon Prog. Un clavier et des synthés tournent en boucle, rehaussés par des voix d'hommes sans paroles joliment exécutées, une guitare électrique aux ambiances western devenant Rock et entêtante nous fait penser à un duel au soleil qui ne finira jamais... un "must" dans le genre ! Flûte, claviers, guitare, vibraphone, et glockenspiel composent ce bel hommage dédié à l'actrice "Monica Vitti" avec cette ballade mélodique aux intonations de Pavane à la "GABRIEL FAURE" Mais cette petite romance est immédiatement piétinée avec l'entrée fracassante de "Dogma", par son ouverture pesante, rythmée et typiquement Prog à la manière de "KING CRIMSON", la suite reprend les mêmes sonorités...bandes sons, claviers tournoyants, guitares acoustiques et Rock, vibraphone etc...Ce titre nous dévoile un vrai potentiel en matière de Prog efficace et élaboré. L'atmosphère se détend à l'arrivée de "Moviola", un air joyeux et entrainant se dégage de ce morceau Funky aux allures de Jazz, pléthore d'instruments reprennent les thèmes de base pour s'adapter parfaitement à ce changement de scène et de genre.

 

Tout sur cet album  est construit  pour penser cinéma et visualiser le son. Avec "Antenna" une fois n'est pas coutume... on peut imaginer un vaisseau émettant des appels répétitifs venant du fin fond de l'espace, des hommes tentent de communiquer en vain avec leur base,  leurs voix restent inaudibles et déformées (vocoder), mais le périple continue pour une conquête spatiale vers l'inconnu. Bon d'accord, j'ai beaucoup d'imagination...! Nous changeons de registre avec "Stiletto". Une belle section basse/batterie nous accueille dans une intrigue policière. Des synthés et des guitares jouent en boucles répétitives pour nous conduire dans un endroit glauque et dangereux. La qualité des effets de réverbération est ici remarquable, et l'ambiance psychédélique une leçon d'école! "Intermezzo est un joli prélude de style classique pour piano, basse et vibraphone. "Diva" commence avec des bruits de vagues, une croisière débute, un bateau vogue sur des synthétiseurs aux impressions marines,  à bord des musiciens jouent des airs funky et jazzy, les guitares sont lumineuses et le vocoder de rigueur. "Affresco" est l'une des pièces maîtresses de l'album, elle débute par dès la la la... magnifiquement chantés par un groupe de jeunes femmes, la chorale "WITH US" dirigée par CAMILLA DI LORENZO. La mélodie est belle et envoûtante, un clavier reprend à son tour le refrain. Vient ensuite une guitare wah wah rythmée et funky aux effets électroniques dont la sonorité et le rendu sont vraiment éblouissants. Un passage calme de claviers nous fera  inévitablement penser à "PINK FLOYD". L'hymne principal est ensuite  repris à l'unisson  pour un résultat efficace et transportant. Les fans inconditionnels de la série télévisée "Cosmos 1999" auront ici les yeux brillants et les oreilles en fusion tant la ressemblance est frappante, mais aucunement plagiée ! En effet, "Spirale" est un condensé de sons dédiés à la technologie futuriste portée par une guitare Rock et une basse profonde cadençant à merveille une bande sonore de science-fiction, mais attention "Jean-Michel JARRE" n'est pas  loin et veille au grain !

 

"Furfante Amadeo" est un peu passe-partout et déjà vu avec ses passages aux ambiances jazz /funky. C'est bien fait, les petits solos de guitares sont bien réalisés,  mais avec un ton en dessous pour la composition de l'ensemble. "Intervallo" commence par un synthé aux allures de Gymnopédie à la "ERIK SATIE", et nous embarque dans une petite ballade calme et ensoleillée. La flûte est rayonnante, et les claviers tempérés. Une guitare classique et un piano aux sonorités de saloon débutent cette  "Romanzo". Le ton et le décor sont une nouvelle fois plantés, l'image du grand ouest Américain nous revient au grand galop. Cette romance tourne rapidement au suspens et à la vengeance, la batterie se cadence et la guitare électrique devient menaçante, puis la tension redescend et le calme reprend son cours. Encore une belle exécution ! "Megalopoli" fait son entrée par un morceau typiquement hard avec des cadences répétitives et qui le resteront jusqu'à la fin. Un clavier s'incorpore dans cette tension avec un rythme décalé, les claviers redeviennent classiques mais nerveux, tandis que la guitare et les basses s'alourdissent par un motif binaire pour nous indiquer la taille de cette cité Mégalopole. "Eldorado" débute par des percussions de style latino avec conga et batterie. Un cavaquinho nous fera voyager tout au long de cette chanson pour nous emmener écouter des airs de samba et des chants de carnaval Brésilien, on s'y croirait ! "2170 Ultima Speranza" est une chanson inspirée des films de science-fiction italien du début des années 80, à la fois en son et en atmosphère. Les effets futuristes sont ici accompagnés par un clavier intriguant avec une orchestration complète. Un solo de trompette Mexicaine aux allures calmes et sereines viendra clore cette séance musicale.

 

"La Batteria" n'est pas un album concept, mais a été construit comme un chapelet dont le fil rouge est la corde qui maintien les petites billes entre elles, chacune représentant une bande son unique et singulière. Quand on regarde la liste des instruments alloués à l'organiste, on comprend vite l'importance des claviers ici, avec leurs sonorités, leurs ambiances, leurs décors et leurs scènes aux arrangements variés et aux couleurs multicolores... la palette est impressionnante ! Les fans de Prog pourront se demander si des morceaux aussi courts avec un pic à 5:40 peuvent porter l'appellation royale de musique Prog ?! Affirmatif répondra le tifosi, et pour moi aussi il n'y a pas de doute,  les chansons sont certes courtes, mais tout est bien en place et structuré, aussi bien pour les aficionados de bandes sonores de films que pour les amateurs invétérés du genre qui nous fait si longuement débattre sur les sites éclairés de musique Prog. Mais malgré cela je dois le dire, les 18 morceaux auraient tout de même mérité un peu plus de développement, quitte à faire un double album selon moi. Passé ce petit bémol, je ne peux qu'encourager fortement les passionnés des deux genres à se baigner dans ce  jacuzzi aux bulles sonores étincelantes et à la production exemplaire. Une vraie belle découverte !

 

PISTES / TRACKS

 

1  Prologo (4:19)

2  Largo (3:24)

3  Fuga (3:42)

4  Monica Vitti (3:17)

5  Dogma (4:37)

6  Moviola (3:41)

7  Antenna (4:03)

8  Stiletto (4:09)

9  Intermezzo (1:20)

10 Diva (5:40)

11 Affresco (4:26)

12 Spirale (4:23)

13 Furfante Amedeo (2:53)

14 Intervallo (2:03)

15 Romanzo (4:11)

16 Megalopoli (3:48)

17 Eldorado (3:50)

18 2170 Ultima Speranza (4:29)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Emanuele Bultrini: Electric acoustic and classical guitars, vocals

David Nerattini: Drums

Paolo Pecorelli: Electric bass, Fender Six

Stefano Vicarelli: Piano, Hammond C3, Hammond L100, Fender Rhodes, Clavinet D6, Mellotron M400, Minimoog Model D, Minimoog Voyager, Polymoog, Modular Synthesizer Dot Com System 66, Prophet 5, Prophet 12, Yamaha DX7, Yamaha CP30, Logan String Melody II, EMS 3000 Vocoder, Korg MS-20, Emulator II

 

With:

Mario Caporilli: Trumpet (18)

Evandro Dos Reis: Vocals (3, 17), Cavaquinho (17)

Bruno Paolo Lombardi: Flûte (4, 14)

Ernesto Lopez Maturell: Congas (6, 17), Bongos (2), vocals (3)

Raul Cuervo Scebba: Vocals (3), Vibraphone (2, 6, 8, 13, 17)

WITH US Choir, directed by Camilla Di Lorenzo (11)

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