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CHRONIQUE / REVIEW

king of agogik

after the last stroke

KING OF AGOGIK.jpeg

Releases information

Release date: March 30, 2019

Format: CD

Label: sAUsTARK Records

From: Allemagne / Germany

8,3

Daniel Couturier - July 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Né à Andernach, au bord du Rhin, entre Koblenz et Bonn en Allemagne, Hans Jörg SCHMITZ nous revient avec un nouvel album de son projet solo « King of Agogik » qui signifie « Art du changement de tempo ». K.o.A. n’est pas un groupe, mais c’est quand même plus que le projet de SCHMITZ, le prof de batterie. Du fait qu’il joue aussi des claviers, d’un peu de guitare, parfois même de la basse et qu’il s’entoure toujours de quelques musiciens s’impliquant dans le projet. N’importe qui serait en droit de s’attendre à un album instrumental, complexe et truffé de changement de rythme, d’altérations de mouvement qui pour plusieurs paraîtra étrange, je pense à ma blonde, ouf !

 

On se rappelle « Aleatorik System » (2008) de l’album du même nom, dont la mesure passait à 13/8 pendant près de 1 minute 38 secondes, c’est « tight ». Pour les amateurs de batterie, on note que des partitions ont été publiées dans le livret de ses premiers albums. Certains ont même fait l’objet d’ateliers sur le site web spécialisé pour les batteurs « Sticks » en Allemagne. « SCHMITZ » décrit sa musique comme du vieux rock progressif à la technologie moderne. Parviendra-t-il à nous surprendre avec ce 7ème album ? Pas certain, « After the last Stroke » devrait être tel que ses précédents albums, énergique, original avec une prédominance au changement de rythme, là où le « King of Agogik » est passé maître. C’est donc avec les esgourdes sèches et le bock d’étanchement plein à ras bord que j’entame  « The White Raven ». Une dédicace inspirée de l’éternel hippie et rebelle « Kees HOEKERT » qui, dans les années 70 a combattu pour la légalisation du cannabis aux Pays-Bas. La pièce doit d’ailleurs son titre au nom de la péniche dans laquelle « HOEKERT » vivait. Au piano, quelques notes mélodiques sont livrées en introduction puis, abruptement rabattus par une cadence me rappelant « Into the Lens » de « Yes » sur l’album « Drama ». Le synthétiseur s’en va rejoindre le mellotron qui se glisse jusqu’au riff de guitare qui finalement s’étiole sous une brève narration radiophonique. Le synthé veut prendre la parole mais, la guitare aussi alors, à chacun son tour ou sinon, le bazar. On se fait servir des mesures de 15/16, on réclame notre attention. Quoi ? Chérie ferme la porte. Je la repasse du début celle-là, une brique dans face. Est écrit que « HOEKERT » a contesté continuellement les autorités néerlandaises par des actions provocatrices, pour sa part le « prof » avec ses baguettes m’en fout toute une bordée.

 

« A Day Without End », la géante est mise en lumière avec beaucoup de tendresse, le mellotron est là, l’électro basse l’accompagne et deviennent les serviteurs d’une flûte frivole. Des cordes qui me rappellent « Marcus Viana » de « Sagrado », forment un ancrage à la guitare jouée en quinte avec sa jumelle. Merveilleux instants de bonheur que cette dérivation acoustique des guitares, flûtes et violons en osmose. Le piano embrasse l’ensemble et part de son côté d’où la relance synthétique rappelle aux premiers ébats. En chemin plus étroit, la guitare mord quelques mesures avec intensité, devient plus gracieuse en présence de la flûte et du mellotron. Puis, c’est un retour aux sources, s’en est terminé pour celle-ci. « Carbon Soot » n’est ni plus ni moins qu’un solo de batterie des plus conventionnel, ça plaira aux amateurs de pioche. En préambule, « Gannef » est ésotérique, mais de corps ce titre est ethniquement jazzé. Au solstice, la batterie s’envole le plus loin possible au-dessus de ce qu’elle ne veut pas être : la troisième roue du carrosse. Au milieu de cette galette, on a « Patterns on the Water » qui déploie tout le classicisme du rock progressif symphonique avec ses parties de hautbois, flûte, mellotron et autres splendides arpèges de guitare 12 cordes. Une très bonne pièce enregistrée tout juste avant le décès de la mère d’Andrew MARSHALL.

 

Une coupe franche dans le gras avec « Plug In - Plaques Out ». C’est « groovy » juteux et ça coule de partout, la guitare électrique y met toute la sauce. Ça clenche au comptoir de service, le « Master » y agite ses mailloches, les pattes en l’air. Tout y est dans ce véritable fléau de l’enfer. Méchant de dextérité, j’ai des bleues dans l’frontispice pis des convulsions hystériques. « Watching the Moon » est à classer dans la rubrique des lunatiques apathiques. « Back in the Second Line » est solennelle dans la première moitié pour se muter en leçon d’habilité technique pour la seconde moitié, un étalage de tour de main au pas cadencé. On baisse le rideau sur « Retromatic Lullaby », une pièce en montagne russe avec ses moments forts et ses moments étourdissants. SCHMITZ l’a truffé de changement de tempo et d’altérations de mouvement bizarres qui aboutissent dans un champ de fleurs mystifiant. C’est également un gros clin d’œil aux classiques du progressif des années 70.

 

Au final on tient là un album aussi intense que les « Morning Star », « Exlex Beats », « From A To A » et « The Rhythmic Drawing Room » qui l’on précédé. Il ne serait pas faux de prétendre que les pièces de K.o.A sont toutes similaires en raison du jeu dominant de SCHMITZ à la batterie. Pourtant à chacun de ces albums, du moment qu’on se laisse apprivoiser, on découvre de véritables trésors avec des arrangements instrumentales de grande qualité et magistralement bien exécutés. L’apport d’instruments divers tels le hautbois, la flûte, le violon, le mellotron contribuent à rendre cette musique très agréable. La longue et excellente pièce « A Day without End » est particulièrement digne de mention, ma favorite de l’album. En plus haute altitude, v’là un album très progressif qui tantôt nous berce, tantôt nous secoue violemment. Assurément, cet album est à conseiller autant aux amateurs de bon progressif qu’aux amateurs de roulement double sur fût.

 

PISTES / TRACKS

 

01. The White Raven 6:37

02. A Day without End 20:30

03. Carbon Soot 2:49

04. Gannef 11:08

05. Patterns on the Water 6:19

06. Plug In - Plaques Out 10:37

07. Watching the Moon 1:15

08. Back in the Second Line 3:38

09. Retromatic Lullaby 13:54

 

 

Musiciens / MUSICIANS :

 

Hans Jörg Schmitz : Drums, Percussion, Keyboard, Guitar and Bass

Dago Wilms : Guitar and Bass

Gary Farmer : Rickenbacker Bass

Steve Unruh : Flute, Guitar and Violin

Peter Simon : Brass and Woodwinds

Enno Nilson : Keyboard

Jeffrey Harlington : Double Bass

Andrew Marshall : 12string Guitar

Philipp Schmitz : Piano

Erik Vaxjö : Mellotron

Johannes Andrè : Guitar

Scott Taylor : Ulliann Pipes

Alanda Scapes : Voice

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