CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

C’est la première fois que je chronique un album de Kevin KASTNING, j’avoue ne pas bien connaître sa musique.  Il m’est arrivé de voir son nom comme musicien associé sur d’autres albums, comme avec Mark WINDFIELD ou Michael MANRING pour ne nommer que ceux-là.  Qui est Kevin KASTNING?  Tout d’abord il est un guitariste/compositeur, il joue plusieurs types de guitares : contre-guitare double 36 cordes, guitare contra-alto 30 cordes, guitare classique 17 cordes hybride prolongée, guitare classique 15 cordes prolongée, guitare douze cordes, guitare à six cordes, guitare « fretless », guitare 12 cordes baryton étendu, guitare baryton-basse 6 cordes, guitare alto, contre-guitare 14 cordes, contre-guitare 16 cordes, contre-guitare 17 cordes, guitare 12 cordes soprano, mandoline, piano et basse.  En plus il est un inventeur : sans entrer dans tous les détails, il faut savoir qu’il a créé plusieurs modèles de guitare assez uniques avec l’aide de différents associés.  Je vous invite à visiter son site qui est très instructif (http://www.kevinkastning.com/).

 

Le style de Kevin KASTNING n’est pas facile d’approche.  Comme influence on peut nommer le classique moderne, le jazz et une musique acoustique d’avant-garde.  Jusqu’à maintenant la discographie de Kevin est assez impressionnante, plusieurs sont des albums solos, certains comme celui-ci a des collaborateurs, en l’occurrence il s’agit de Sándor SZABO aux guitares et Balazs MAJOR aux percussions.  « Ethereal II » présente neuf pistes, toutes instrumentales qui totalisent plus d’une heure de musique.  S’il y a un « Ethereal II », vous vous dites qu’il y a eu un numéro « I » et vous avez raison, « Ethereal I » est paru en janvier 2018.  La musique maintenant, les compositions sont, comme je le disais difficile à apprivoiser, « Ethereal II » offre un son délicat qui a été magnifiquement travaillé, on s’en rend compte rapidement en écoutant « Arrival (Second Recall) » avec ses 10:23.  Celle-ci repousse délicatement les limites des sons percussifs défini par la guitare, soutenue par des percussions timides, faisant de cette piste un véhicule quasi parfait pour la méditation.  Pour plusieurs auditeurs cette œuvre pourrait être considérée comme du pur jazz, mais j’y vois aussi quelques influences minimalistes.  Je l’ai dit, l’auditeur devra démontrer une grande ouverture d’esprit, le monde où navigue KASTNING et ses acolytes n’est pas à la portée de tous.  Chacune des productions du maître de la 36 cordes est une aventure en soi, et sur « Ethereal II » l’ajout de la batterie renforce les structures sonores uniques.

 

Comme c’est la première fois que j’ai la chance d’écouter les œuvres de Kevin KASTNING, il m’est difficile de faire des comparaisons.  J’ai eu tout de même l’occasion de faire quelques écoutes des autres albums grâce à la générosité de l’auteur et j’avoue sincèrement être un peu dépassé.  Et qui suis-je pour évaluer cet artiste et son travail?  Oui il y a les puristes de guitare qui peuvent remettre en question la nature avant-gardiste de la musique de KASTNING, de SZABO et MAJOR, pourtant on ne peut nier l’expertise avec laquelle ces musiciens exécutent leurs interprétations sur « Ethereal II ».  À vous de découvrir maintenant!