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CHRONIQUE / REVIEW

karcius

live in france

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Releases information

Release date: November 05, 2019

Format: Digital, CD, DVD

Label: Aurto-Production / Self-Released

From: Canada

9,1

Alain Massard - December 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

KARCIUS est un groupe Canadien de musique fondé en 2001, un peu bariolé, beaucoup désopilant parce que unique en son genre; allant du prog (mais qu’est-ce que ça veut dire!!) au jazz, à la fusion, au pop, à l’ambiant music, aussi un peu de post et de stoner par endroits, distillant des notes dans lesquelles on pourrait reconnaître  PINK FLOYD, SANTANA ou AL DI MEOLA. Sa musique est fruitée, innovante, singulière, ajoutant des atmosphères torturées, on peut y retrouver aussi du DREAM THEATER, du PORCUPINE TREE de la 1ere mouture. Ce CD fait suite au DVD sorti le 25 juillet dernier enregistré lors du 20e festival Crescendo en France. L'objectif du groupe est de développer différentes idées musicales et d'explorer les styles pour générer une musique souvent instrumentale, surprenante et diversifiée. Ils racontent leur musique comme « un pouvoir se cachant au fond de nos pensées et pouvant altérer nos pensées, rendre inconscient et nourrir nos souvenirs »; de fait, le voyage qu’ils nous proposent peut être atmosphérique, lourd, dépressif, accrocheur et amenant à l’aventure. Le problème ou l’avantage de ce groupe, c’est qu’il n’y a pas de moments creux et que la diversité sonore vous emmène dans plein de tiroirs musicaux différents, forçant ainsi l’oreille à rechercher les tendances, les réminiscences ou les flashbacks induits par celle-ci.

 

Ce live reprend 3 titres de « Episodes », 2 titres de « The First Day » et tous les titres de leur dernier opus « The Fold ». A cet effet, on peut se rendre compte du travail progressif des quatre musiciens de par la disparité des morceaux et de leur enchaînement au fil du live : « Absence of Light », « Something » et « Hardwired » entament le set par un battement de coeur à la « Dark Side of The Moon », un démarrage sombre limite stoner puis des thèmes jouissifs, assez teigneux, presque métal : à un moment, un riff de Petrucci époque « Train of Thought » bien gras, puis une envolée de notes limpides, la voix donne le ton pendant que le synthé en orgue Hammond donne des atmosphères intimistes et que la guitare va maintenant lorgner sur les soli de David Gilmour chaleureux et divinement expressifs; la base rythmique tire plus sur une atmosphère torturée et presque mélancolique. J’inclurai au niveau réminiscences GENESIS période « The Lamb Lies Down On Broadway » rien que pour la voix torturée de Sylvain. « Incident » donne un avant-goût plus significatif de leur son avec une entrée piano et une composition jazzy dans les cordes d’AL DI MEOLA, cela devient plus  progressif dans le sens de l’improvisation, plus complexe aussi, c’est aussi plus calme et moins écorché, mais le break au piano tient en haleine sans point de lassitude. «  Water » et « Hypnotic » donnent plus dans le son vintage avec des réalisations plus anciennes, avec de l’orgue, de la guitare tirant sur un développement jazzy et pop, permettant de s’évader au gré de nos envies; le deuxième titre est plus marquant par un solo ravageur aérien, éclatant de toute beauté. « Sol » tiré du triptyque d’« Elements » donne un titre presque instrumental avec la mise en avant successive de la technicité des quatre  musiciens, titre aussi plus intimiste.

 

« Goodbye » arrive, premier des trois nouveaux titres enchaînés du dernier album; ici un peu de voix à la Hogarth, sonorités à nouveau très fortes, break incandescent à mi-parcours mi spatial, mi  floydien pour mon meilleur titre, limite jouissif donnant l’envie d’être présent au concert (bon pour info KARCIUS était aussi présent 15 jours plus tôt à un festival où je traînais par hasard, et je confirme que c’était jouissif!). « Burning My Dreams » enfonce le clou avec le titre presque métal, presque alternatif, presque OPETH ou WILSON, voire même PAIN OF SALVATION dans leurs moments sombres, un long morceau tout en montée avec un riff hargneux à nouveau; on retrouve le KARCIUS nouveau, celui qui n’hésite pas à explorer la tendance heavy. « The Fold » ‘’détruit la poutre’’ (à force d’enfoncer le clou il ne va plus rester beaucoup de bois! Oui je m’égare, mais ma chronique m’est propre et j’essaie de vous la rendre un peu plus vivante encore!). Avec l’intro titanesque que certains pourront décrier, voix limite death un peu comme les premières montées de Mikael Akerfeldt ou celles de Mariusz Duda, étonnant après avoir cité AL DI MEOLA en plein milieu du concert! On pourrait se croire là en plein concert de nu-métal, ou de heavy métal! « Purple King » finit le set avec ce titre énergique, lourd, phonique, entraînant, rythmé, un condensé finalement de ce que KARCIUS sait faire, c’est explosif à souhait, c’est après coup plus lourd que sur le CD studio à mon avis; comme quoi ce groupe vaut le déplacement.

 

A noter « The Space Between » un bonus studio plus rock trempé à la LED ZEPPELIN et la reprise « Water » en acoustique pour épurer un peu les oreilles qui se sont pris du son tonitruant, fusion durant les 90 minutes du show des cousins. Je passe dessus rapidement parce que la force de l’album en public est ici indéniable.

 

Bon, que dire là moi qui les avais déjà vus en concert? Je n’ai pas le DVD parce que quand j’écoute « The Fold » j’ai le concert encore devant les yeux. Je n’aime pas trop les live maintenant pour la redite, pour le mixage moins bon que la version studio en général; là point de comparaison, ce live vaut le détour pour la pêche, pour l’énergie dégagée justement et pour les montées d’adrénaline procurées à l’écoute. Cet album est un concentré de musique prog synthétique, un creuset de musique inventive, charnelle et ensorcelante.

 

PISTES / TRACKS

 

1. Absence of Light (10:15)
 2. Something (6:19)
 3. Hardwired (6:20)
 4. Incident (10:09)
 5. Water (8:25)
 6. Hypnotic (7:42)
 7. Sol (8:41)
 8. Goodbye (9:34)
 9. Burning My Dreams (7:26)
10. The Fold (7:11)
11. Purple King (8:00)

12. The Space Between (6:07)

13. Water (4:28)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Sylvain Auclair: Vocals, bass, percussions
Thomas Brodeur: Drums, percussions, loop programming, sound design
Simon L’Espérance: Guitars, mandolin, synths, Wurlitzer, Mellotron, keyboards, percussions, sound design
Sébastien Cloutier: Piano, B3, synths, Mellotron

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