CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Hakon OFTUNG, le retour ! Déjà le cinquième album en quatre ans pour le duo norvégien JORDSJØ, nous sommes là proche des records en matière de production musicale, à croire que cet homme ne dort jamais, puisque qu'il est aussi le mentor de l'autre formation scandinave TUSMORKE. Ceci étant dit, JORDSJØ publie des albums courts, typés vinyl puisque nous sommes à chaque fois sous les quarante-cinq minutes, ce que j'apprécie comme vous le savez.

 

Cette oeuvre, pour ceux qui sont déjà familiers avec la musique de JORDSJØ, ne dérogera à la règle du mimétisme avec l'opus précédent puisqu'il met en valeur la flute (essentiellement) et les claviers multiples dans un contexte progressif symphonico bucolique de bon aloi, il vous suffit pour cela d'écouter le second titre "Stifinner" et vous aurez tout compris mais aussi et c'est là le reproche que je ferais à Hakon OFTUNG, toutes les pièces se ressemblent peu ou prou et deviennent donc d'une certaine façon interchangeables entre elles. La troisième pièce "Solens Sirkulære Sang" est un peu plus nerveuse que la précédente mais reste dans le même carcan musical néanmoins, la seconde moitié de cette pièce est nirvanesque en termes de lyrisme (pas loin du nirvana, rien à voir bien sûr avec le groupe historique de grunge rock mené par Kurt COBAIN...).Nous n'allons pas ici vous détailler le reste de l'album, qui navigue strictement dans les mêmes eaux...musicales, si vous aimez un morceau, vous aimerez les autres, à préciser quand même le dernier titre "Ulvenatt", totalement instrumental.

 

JORDSJØ produit un beau rock progressif, facile à écouter, petit rappel le chant est en norvégien ce qui pourrait en rebuter quelques-uns, mais à contrario, nous avons affaire à un album qui n'est pas exagérément chanté, d'où une moindre gène ; des pistes de réflexion pour celles et ceux qui voudraient comparer JORDSJØ à d'autres combos progressifs, citons principalement parmi les productions récentes les albums des transalpins DALTON et CELESTE (mais eux ce sont des retours après plusieurs décennies d'absence, là où JORDSJØ est une formation récente).

 

En conclusion, peut figurer utilement dans la seconde partie d'un top 10 annuel mais pas forcément mieux.