CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Après avoir refait le plein d’énergie et d’inspiration suite au tragique décès de leur bassiste Michael KONOVALOFF, la formation Hell City nous revient en force avec son troisième album complet intitulé « Flesh & Bones ».  Si cet opus se veut plus heavy que ceux qui le précèdent, c’est notamment dû au fait que Tommy GOFFIN y prête désormais son agressive voix.  Cela vient donner un nouveau souffle au groupe, lui ajoutant de multiples possibilités.

 

La pièce « Resurrection » démarre doucement l’album en guise d’introduction pour le second titre.  Omniprésentes, les guitares s’y fusionnent à merveille au cours de ces deux minutes qui ne sont pas sans rappeler certaines anciennes pièces du groupe In Flames.  Justement, dans la même lignée, la deuxième pièce, « Playing With Fire » débute sur un riff de guitare nous remémorant les vieilles années de la formation suédoise.  C’est alors que Michelle NIVELLE et Tommy GOFFIN unissent pour une première fois leurs voix.  C’est ainsi qu’ils transportent l’auditeur pendant la majorité des chansons, se relayant de manière intéressante et variée. Telle une bombe qui nous explose en plein visage, « Your Darkest Hour » démarre très abruptement.  Amateurs de riffs de guitare pesants, vous serez servis dans la troisième minute de ce morceau qui constitue fort probablement la partie la plus intense de l’album tout entier.  Tout au long du disque, les refrains se veulent très accrocheurs et puissants alors que les solos de guitare de Vincent NOBEN sont courts, mais efficaces.  Après une introduction nous rappelant Slayer, le refrain et le solo de « Kill With Kindness » n’échappent pas à la règle.

 

Cinquième pièce du disque, « Me, My Enemy » démarre sur un riff de guitare qui aurait très bien pu se retrouver sur l’album « Dark Passion Play » de Nightwish.  D’ailleurs, la voix de NIVELLE s’apparente à celle d’Anette OLZON que l’on retrouve sur ce même album du groupe finlandais.  Respectivement sixième et huitième pistes de l’album, « Embrace The Chaos » et « Supernatural » oscillent également entre le heavy et le death métal.  La guitare n’y est pas hyper agressive, mais les lignes vocales de GOFFIN continuent de rendre le tout un peu plus violent. Septième chanson de l’album, « Bogus POTUS » se veut ni plus ni moins qu’une très courte anti-ode à Donald TRUMP.  Pour une raison bien évidente, GOFFIN y prend le monopole de la voix dans cette pièce speed métal qui est plutôt brutale.  Le message véhiculé y est assez clair : « The American Dream Is Dead ». Dernier titre de l’album, « Flesh & Bones » se veut beaucoup plus simple et aérée.  Il s’agit d’une puissante balade où NIVELLE se donne cœur et âme afin de nous raconter la triste histoire d’une jeune et rêveuse femme dont la vie aurait malencontreusement pris une tangente sombre et lamentable.  Saura-t-elle trouver la force de sortir de ce cycle misérable et désolant?  À vous de décider.  Une chose est certaine, l’émotion véhiculée par la musique et NIVELLE est intimement liée à ce que vit notre protagoniste.

 

En conclusion, l’album « Flesh & Bones » est plutôt bien ficelé.  Comme tout ouvrage du genre, il contient ses moments forts et ses moments faibles.  Et comme les goûts diffèrent d’une personne à l’autre, il y a fort à parier que les parties préférées de l’un soient carrément les parties moins aimées de l’autre et vice-versa.  La courte durée de la majorité des morceaux m’a déplu aux premières écoutes.  Cependant, il y a du bon dans chacune d’elles.  C’est pourquoi ce petit détail ne se veut pas nuisible à la bonne écoute de cet ouvrage qui malheureusement s’étire sur moins de 36 minutes.