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CHRONIQUE / REVIEW

hawkestrel

the future is us

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Releases information

Release date: August 9, 2019

Format: Digital, CD, Vinyl

Label: Cleopatra Records

From: Royaume-Uni / UK

8,7

Mario Champagne - November 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

J'ai sauté là-dessus comme une mouche à fruit sur une fraise bien mûre. En voyant les noms de certaines de mes idoles, le Capitaine KIRK, Lemmy de MOTÖRHEAD, et en plus, Nik TURNER, co-fondateur d’HAWKWIND, qui nous a déjà offert cette année un « The Last Frontier » captivant et nostalgique, je ne pouvais pas passer à côté de cela.  Voilà un cadeau énorme de la part des anciens d'HAWKWIND, qui vient rejoindre une année déjà bien remplie en titres « Prog » de valeur. Sous l'égide d'Alan DAVEY, ancien bassiste d'HAWKWIND de 1985 à 1996 et de 2000 à 2007, des anciens membres de cette formation se sont réunis pour nous offrir le chaînon manquant de la discographie d'HAWKWIND. Ceux qui connaissent un peu l'actualité du groupe auront noté que certaines personnes ayant contribué à cet album sont malheureusement décédées, mais la magie des vieux enregistrements vocaux dépoussiérés contribue à notre bonheur, nous permettant de réentendre des grands qui nous manquent, dont Lemmy et le guitariste LLOYD-LAWTON.

 

Sur cet album, Alan DAVEY s'occupe de la majorité des instruments, associant ici et là, des ex- membres des différentes formations qu'il y a eu au fil des années. Ce qui frappe à la première écoute, c’est la voix de DAVEY, qui n'est pas aussi puissante que celle du regretté Lemmy mais qui en mime d'une certaine manière les aspects rugueux. Mais DAVEY se défend bien et livre la marchandise dans un « space rock » psychédélique de première qualité. Les anciens membres, dont Ginger BAKER aux percussions, Simon HOUSE au violon, Paul RUDOLPH à la guitare et Bridget WISHART, ex-voix féminine de ce groupe mythique, nous font plonger de manière exaltante dans cette atmosphère surannée de « space rock ». William Shatner, avec la voix du Capitaine KIRK, apparaît brièvement, sur une reprise d’une pièce narrative d'HAWKWIND, « Sonic Attack » et c'est franchement bien réussi même si ce n’est pas chanté car on se croirait dans STAR TREK, avec un premier officier totalement terrifié et désespéré.

 

Mais, il y a plus que cela dans cet album. Dès les premières notes de « Do What You Need to Do », la banane s'installe sur votre visage de manière permanente avec le violon de Simon HOUSE qui inspire à l'auditeur un petit voyage au Moyen Orient, mais un Moyen Orient de l'espace car, avec la multitude de sons spatiaux projetés, on ne peut être que dans le désert de l'espace, avec un mur du son d'une densité maximale, avec basse et guitare à fond la caisse qui nous ramène aux origines d'HAWKWIND. Un premier essai totalement réussi. « World of Fear », rugueuse, nous amène NiK TURNER au saxophone. L'ambiance est démente et les auditeurs n'auront pas assez d'oreilles pour capter tout ce bruit ! "Sea of Sand" avec le guitariste Paul RUDOLPH et Ginger BAKER sur les fûts, annonce une pièce mystérieuse, cinématique, où la voix envoûtante de Mme WISHART, se marie bien à cette aura de mystère ambient, aux airs de banjo du Moyen Orient, soit le oud de DAVEY, qui nous invite pratiquement à une danse traditionnelle. Au niveau vocal, on songe immédiatement à COMUS. La pièce suivante, « Nyx of Khaos » nous ramène le saxophone de TURNER et des claviers qui résonnent comme un xylophone, qui envahissent le fond sonore d'échos tournoyants, avec des rythmes de percussions totalement atypiques. « The Future Is Us »   débute majestueusement avec des synthés planants et le saxophone de TURNER qui s'impose graduellement, alors que monte subtilement la sauce en puissance psychédélique, parsemé de moments plus zen aux claviers cristallins. Explosions rock à prévoir et doubles bananes ! On s'éclate sur ce superbe enchaînement. « 12 String Shuffle », avec des mouettes « Led Zeppelinesque », harmonica et guitare acoustique, ne se montre pas vraiment « space rock », mais plutôt country, ce qui créée un léger trou d’air dans notre vol plané, donc moins intéressante selon mes goûts. « May Sun » dans un registre plus lourd, nous offre de beaux passages de violon dans une section qui ferait belle figure dans un film d'horreur, le chant sans éclat de DAVEY contribuant à cette ambiance inquiétante. Attention!  « Goodbye Death Valley », à ne surtout pas écouter dans votre voiture ou sur votre moto, car elle pourrait induire en vous le syndrome du pied pesant. Allez expliquer par la suite au policier que c'est la faute à DAVEY !  « Free Like Us » est un autre moment fort de cet album. Rythme rapide sur un mur du son presque punk, qui ramène Mme WISHART dont la voix rappelle celle sensuelle de Miki Berenyi de LUSH.

 

Vient ensuite « Old Dinah », où le chanteur semble un brin éméché avant de prendre ce train psychédélique. Pour « Hawkestrel », DAVEY s'est occupé seul de tous les aspects de cette chanson. Cela vibre, virevolte, siffle et la voix de DAVEY semble peiner à prendre le dessus sur cette orgie de sons. Mais cela devient intéressant vers la moitié de la pièce, planant même, plus contrôlé, plus hard rock avec des boucles sonores de synthétiseurs, qui prennent le contrôle. Et on termine avec Lemmy, qui ne ressuscite pas, mais qui vient nous hanter dans une reprise, retravaillée, avec la basse typique à la Lemmy, sur « Bad Boys for Life (2019 AV Version) ». C'est pesant, ça déménage, et réentendre Lemmy est tout simplement un bonheur absolu. Merci Mr DAVEY ! 

 

Il s'agit là d'un très bon album de « space rock » qui nous ramène dans l'atmosphère délirante des performances d'HAWKWIND qui a connu tellement de mutations au cours de toutes ces décennies. Le son est dense, c'est chargé en émotions et en moments enlevants !  Mais rendons à César ce qui appartient à César. Un excellent album de « space rock » d'HAWKESTREL ! Alan DAVEY a créé là un album qui pourrait passer pour le plus grand hommage fait à HAWKWIND. J'attribue une superbe note à TURNER et HOUSE pour leurs prestations et supports à cette œuvre de DAVEY. A part « 12 String Shuffle » qui me semblait détoner par rapport aux autres, le reste montre une très grande cohésion artistique avec des prestations de haut niveau. C’est véritablement un album qui plaira aux fans purs et durs des « proggeux psychédélico-spatiaux »! J’en profite, au moment d’écrire ces lignes, pour rendre hommage à Mr Ginger BAKER, dont on apprend le décès à l’âge respectable de 80 ans.  On retrouve dans cet album probablement sa dernière contribution musicale! Je ne peux réellement l’affirmer, mais possiblement. Avec Lenny et LLOYD-LANGTON, HAWKWIND est en train de se reformer aux paradis des musiciens.  Merci pour tout Mr BAKER. A tous, je vous souhaite une bonne écoute en mode « PLAY LOUD » ! 

 

PISTES / TRACKS

 

  1. Do What You Need to Do (8:16)

  2. World for Fear (4:41)

  3. Sea of Sand (4:59)

  4. Nyx of Khaos (3:45)

  5. The Future is Us (4:38)

  6. Sonic Attack (3:15)

  7. 12 String Shuffle (3:47)

  8. May Sun (6:10)

  9. Goodbye Death Valley (4:45)

  10. Free Like Us (5:04)

  11. Old Dinah (4:21)

  12. Hawkestrel (4:59)

  13. Bad Boys for Life featuring Lemmy KILMISTER (2019 AD Version) (3:26)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Alan DAVEY – Bass, Guitar, Piano, Oud, Synthesizer, Drum Arrangements, Vocals

Nik TURNER - Saxophone

Ginger BAKER – Drums and Percussions

Simon HOUSE– Violon

Huw LLOYD-LANGTON – Acoustic Guitars, Harp

Paul RUDOLPH - Guitars

Mick SLATTERY - Guitar

Bridget WISHART - Vocals

Nigel POTTER- Vocals

Kevin SOMMERS- Vocals

William SHATNER – Vocals

Lemmy KILMISTER – Vocals

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