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CHRONIQUE / REVIEW

HASHSHASHIN

badakhshan

HASHSHASHIN.jpg

Releases information

Release date: September 27, 2019

Format: Digital, CD, Vinyl

Label: Art As Catharsis

From: Australie / Australia

9,5

Guillaume Desmeules - December 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Badakhshan est une région historique situé au bordure Nord-Est de l'Afghanistan et de l'Est du Tajikistan. La musique étant une partie importante de l'héritage culturel de la région, l'idée du groupe HASHSHASHIN de créer un album en leur nom a certainement dut être un immense honneur pour eux! Ce groupe d'Australie nous arrive avec son 2eme album intitulé tout simplement “Badakhshan”. Nous ayant déjà fait voyager spirituellement dans un univers très mystique, rappelant le groupe MASADA de John ZORN mais en version Moyen-Orient, avec l'album “Nihsahshsah” en 2016, le groupe continue de plus belle l'exploration musicale en nous transportant cette fois-ci, le temps d'un album, dans cette magnifique région pour nous apporter une quête spirituelle majestueuse. Pour renforcer l'expérience, Lachlan R. DALE, qui est aussi le fondateur de la maison de disque “Art As Catharsis”, et Evan MCGREGOR jouent de multiples instruments typiques du pays pour le plaisir de nos oreilles.

 

Tel une courte présentation auditive du pays, “Qom” nous introduit dans le voyage, d'un peu moins d'une heure, avec DALE au rubab, un instrument très répandu dans la musique classique afghane et indienne. Un peu comme si l'on traversait la rivière pour aller d'une terre à l'autre, “Crossing The Panj” est un bon pont pour nous transporter du premier album à celui-ci avec une sonorité plus rock psychédélique semblable au premier album avec un rythme hypnotisant en guise d'intro progressant vers un déluge de rock ficelé au couteau. On se dirige dans le corridor de Wakhan dans la pièce “Death in Langar” sur un air purement afghan d'une grande beauté, accompagné de Natalya BING qui, comme dans toutes ses participations dans la production de cette galette, nous berce au son de son violon pour, tout d'un coup, se corser juste un petit peu vers la fin de la pièce. “Shrines of the Wakhan” continue notre promenade au long du corridor sur une mélodie un peu plus libre, voir presque shamanique, basée sur un rythme à la batterie qui évolue au fil du temps pour progressivement devenir une tempête musicale plus costaude, sans tomber dans un rock trop agressif, pour calmement redevenir sur un rythme presque euphorique en finale. Selon DALE, il voulait se rapprocher des mouvements rituels qu'il voyait dans les terres sacrées à Wakhan.

 

On sent vraiment la magie du trio opérer dans “Sarhadd” avec DALE avec de longs solos au rubab, accompagné de MCGREGOR et MACDONALD qui nous signe une excellente rythmique batterie et basse très groovy et très fluide. BING ressort son violon à mi-chemin pour ajouter une touche encore plus dramatique mais plus que bienvenue. On débute la traversée du désert dans « The Taklamakan » avec la pièce la plus progressive selon moi, voire même très sombre rappelant presque du OPETH avec une petite touche de DREAM THEATER pour le coté mélodique tranchant. Puis, après toute cette explosion musicale, on bascule vers un long moment « drone ambiant » avec de longues notes qui s'étirent pour donner une sensation de relâchement de cette lourde pesanteur angoissante. Le tout se termine avec une finale presque ténébreuse avec MCGREGOR à l'harmonium ; s'en sont-ils sortis ou tout ceci n'est qu'illusion? On est déjà rendu à la fin du voyage avec une autre longue pièce énigmatique : « Then He Hid Himself In The Refining Fire ». Mettant en vedette cette fois-ci le setâr, la pièce s'articule autour de longs solos de cet instrument persan sur un air plus folklorique pour ensuite devenir purement psychédélique durant le dernier tiers avec une mélodie en boucle qui nous attrape et nous emmène dans son tourbillon infernal ; le nom de la pièce fait d'ailleurs référence à une phrase dans le poème « Dante's Inferno » mais il serait plus question ici du symbolisme du feu dans la religion zoroastrisme.

 

Alliant un savant mélange de musique du monde et de rock psychédélique progressif, HASHSHASHIN nous livre un album d'une richesse musicale incroyable et une production tous aussi impeccable! Avec des instruments typiquement afghans et une sonorité qui est au-delà de la musique du pays, on a vraiment l'impression d'être là-bas. Il y a longtemps qu'un album m'avait procuré autant de satisfaction auditive ; il faut dire que j'ai toujours aimé les sonorités du Moyen-Orient dans le rock alors c’est venu me chercher instantanément. Toujours selon DALE, la musique peut être un produit de consommation dans le but de vendre le plus possible alors qu'elle peut aussi être utilisée dans les rituels religieux pour permettre la transformation spirituelle et provoquer des états de conscience altérés. Selon moi, cet album se place plus dans la deuxième option, tout comme le groupe SECRET CHIEFS 3, et est fait pour être écouté encore et encore pour bien apprécier toutes les subtilités et, surtout, pour partir en voyage...

 

PISTES / TRACKS

 

1. Qom (1:30)
2. Crossing The Panj (7:30)
3. Death In Langar (4:36)
4. Shrines Of The Wakhan (8:42)
5. Sarhadd (7:09)
6. The Taklamakan (12:27)
7. Then He Hid Himself In The Refining Fire (10:14)

Musiciens / MUSICIANS :

 

- Evan McGregor / Drums, percussion, Moroccan krakebs, frame drum, harmonium and didgeridoo
- Lachlan R. Dale / Guitars, Irish bouzouki, Persian setar, Pamiri setar and Afghan rubab
- Cameron Macdonald / Bass

With:
- Natalya Bing / Violin (2,3,5,6)

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