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CHRONIQUE / REVIEW

fabio zuffanti

in / out

FABIO ZUFFANTI.jpg

Releases information

Release date: April 5, 2019

Format: Digital, CD, Vinyl

Label: AMS Records

From: Italie / Italy

9,0

Serge Marcoux - April 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

L’histoire de la musique a été régulièrement marquée par le talent, voire le génie des musiciens. Il en va de même pour le mouvement du rock progressif. Hier comme aujourd’hui, certains musiciens ont un impact plus important que d’autres. Depuis la résurgence du prog dans les années 90, de nouveaux personnages se sont imposés. Pensons à STEVEN WILSON en Angleterre ou à NEAL MORSE aux États-Unis, par exemple. Mais notre genre chéri doit aussi beaucoup à l’Italie. Et à ce titre, il est impératif de parler de FABIO ZUFFANTI. Depuis un quart de siècle, sa participation à de nombreux projets a laissé une empreinte remarquée et ce, malgré l’obstacle que peut représenter la langue dans la diffusion de la musique. On pense au groupe qui l’a fait connaître, FINISTERRE, mais aussi à HOSTSONATEN, LA MASCHERA DI CERA, ARIES, L’OMBRA DELLA SERA, QUADRAPHONIC, ROHMER, LA CURVA DI LESMO et R.U.G.H.E. En plus, sous le nom de FABIO ZUFFANTI et maintenant de ZUFFANTI, il a offert six albums à nos oreilles attentives. De l’opéra rock « Merlin» en 2000 jusqu’à ce nouveau « In / Out » qui annonce ce printemps tant attendu. Mais non content d’être un musicien talentueux et prolifique, notre homme supporte et encourage la relève musicale et c’est tout à son honneur. Ainsi, il a donné un solide coup de pouce à CELLAR NOISE, IL PARADISO DEGLI ORCHI, IS PROJECT et, bien sûr, UNREAL CITY. Nous avons eu le plaisir de voir trois de ces groupes se produire au Québec. FABIO aussi nous a fait ce plaisir. Il est venu présenter son album précédent « La quarta vittima » en 2014 pour revenir nous offrir la musique enchanteresse de HOSTSONATEN trois ans plus tard.

 

Pour ce ZUFFANTI nouveau, il a choisi de repartir à zéro à un fidèle collaborateur près. Seul PAOLO TIXI, batteur pour HOSTSONATEN et IL TEMPIO DELLE CRESSIDRE, officiait sur deux pièces du disque précédent. Il est présent pour l’ensemble de celui-ci. Aux claviers, on retrouve GIOVANNI PASTORINO du groupe GLEEMEN. NICOLA MANZAN, homme de multiples projets et instruments, nous gratifie de son talent au violon. Alors que FABIO chantait sur son précédent opus, il a fait le choix judicieux de recruter FABIO CINTI, un auteur-compositeur-interprète, qui ne vient pas du tout de l’univers progressif, comme CASEY MCPHERSON avant FLYING COLORS. La voix de ce jeune homme est un atout important de « In / Out », je vous en reparle. Le dernier musicien, producteur et arrangeur n’est pas le dernier venu, loin s’en-faut. LIVIO MAGNINI, guitariste et expérimentateur du groupe alternatif BLUVERTIGO, entre autres, occupe un espace sonore important sur l’album. À la manière d’un BRIAN ENO, il peut démanteler la structure d’une composition et y insérer une variété de sons faits avec des guitares, des boucles, des batteries acoustiques ou électroniques. Les instruments peuvent être méconnaissables, les rythmes et atmosphères variés et changeants. Si on ajoute cinq ans de travail méticuleux à ces musiciens ainsi que la curiosité et l’expérimentation musicale de FABIO, on découvre une facette supplémentaire au prisme artistique de M. ZUFFANTI. Ne vous attendez pas à une suite de l’album précédent ou à une variation sur un FINISTERRE ou un HOSTSONATEN. Et c’est ce qui me réjouis et ce qui fait de ce disque une réelle démarche progressive.

 

C’est d’abord la voix de FABIO CINTI que l’on entend appuyée tout de suite par une instrumentation électronique. Cette courte pièce douce et atmosphérique qui connaît de brefs sursauts d’intensité est une bien jolie introduction. Un accord dissonant plaqué sur le clavier d’un piano ouvre « Fase Uno». Un synthétiseur discret s’installe et la section rythmique appuyée par la guitare électrique s’emballe. Lorsque le violon arrive, je suis tout sourire. Les changements abondent dans cette pièce. Même le chant va du normal au trafiqué via un vocoder probablement. Un passage lent et un peu martial se pavane ensuite dans une allure jazzée. L’influence de M. MAGNINI se fait clairement sentir tout au long de cette pièce que je trouve franchement réussie. « Gli Inconsolabili » débute doucement, presque de la musique soul, avec cette voix si suave. La wahwah de la guitare et le piano électrique accentuent cet aspect. Puis, la pièce titre démarre sur des chapeaux de roue rythmée avec une pulsation entraînante. L’accompagnement musical de la voix nous place dans un registre différent de nos usuelles références italiennes. Le résultat évoque un peu RADIOHEAD par moment. Le déferlement sonore laisse soudain la place à une guitare sèche et à une rythmique légère. Le chant reprend dans la meilleure tradition italienne avec une batterie feutrée et une basse en catimini jusqu’à la conclusion, une excellente pièce.

 

« Violenza Domestica » ou violence familiale si vous voulez commence de façon résolument rock mais ne s’assoit pas sur ses lauriers. Vous aurez droit à une voix trafiquée, à des moments funky, à des cassures de rythme et le tout se termine au piano électrique avec une voix douce. La suivante nous transporte dans un univers de synthétiseurs et d’effets sonores. Pulsations et bidouillages électroniques occupent la plus grande partie des quatre minutes mais une explosion rock, un brassage électrique repousse ceux-ci pour les trente dernières secondes. Une pièce qui ne fera peut-être pas l’unanimité mais qui trouve son espace sur cet album hors du commun. Comme pour se faire pardonner, « Se Ci Sei » commence avec la guitare sèche et la superbe voix de CINTI. L’ajout du violon la transforme en une balade comme les italiens savent si bien les faire, de toute beauté. « In Quieti » débute aussi sur une pulsation électronique et les cinq minutes suivantes offriront leur lot progressif caractéristique de cet album avec voix au vocoder ou normale, avec des instruments trafiqués et des synthétiseurs. Est-ce une basse que j’entends ou un synthétiseur? À moins que ce ne soit la basse qui soit trafiquée. Vous voyez le topo, il est difficile de bien décrire le paysage sonore que l’on entend. La pièce de clôture débute par une rythmique bien marquée rapidement rejointe par les autres instruments et on fait un petit retour dans les sonorités des années 80 ou organique et synthétique s’amalgamaient joyeusement. Cet instrumental se transforme à mi-chemin avec un peu de piano qu’on croirait issu d’un thème télévisuel. L’album se termine doucement à l’image de son début.    « In / Out » ne propose pas une incursion symphonique ou un rock progressif usuel à l’italienne. FABIO ZUFFANTI continue d’explorer les possibilités musicales et les collaborations. Le résultat est un album un peu hors-norme que l’on peut qualifier d’audacieux mais sans excès. Une preuve supplémentaire de l’Importance de ce sympathique et talentueux musicien dans l’univers prog actuel.

 

PISTES / TRACKS

 

1. Ascoltate attentamente perché sono cambiate le nostre opzioni (2 :19)

2. Fase Uno (6 :23)

3. Gli Inconsolabili (3 :32)

4. In/Out (8 :01)

5. Violenza Domestica (3 :47)

6. I/O Coda (4 :18)

7. Se Ci Sei (3 :17)

8. In-Quieti (5 :30)

9. Frantumazione (4 :30)

Musiciens / MUSICIANS :

 

- Fabio Zuffanti / Bass

With:
- Fabio Cinti / Vocals
- Livio Magnini / Guitars
- Nicola Manzan / Violin
- Paolo "Paolo" Tixi / Drums
- Giovanni Pastorino / Keyboards

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