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CHRONIQUE / REVIEW

district 97

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Releases information

Release date: October 24, 2019

Format: Digital, CD

Label: Mindscan Records

From: USA

8,7

Alain Massard - November 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

DISTRICT 97 est un groupe de l’Illinois qui a commencé à jouer en 2006. En 2010 sortait son 1er CD, « Hybrid Child », qui m’avait interloqué de par ses arrangements un peu déjantés. On pouvait y retrouver un prog rock sublimé par la voix excentrique de Leslie Hunt; du rock métal un peu technique, un condensé de sons tirant vers ZAPPA, vers FRIPP, vers LIQUID TENSION EXPERIMENT, vers les breaks de FAITH NO MORE d‘« Angel Dust », puis des breaks dithyrambiques et un titre de plus de 27 minutes hors norme!  Bref, un groupe avec un astérisque pour suivre! A noter qu’ils ont sorti un live avec la présence de John Wetton. Bill Bruford a aussi parlé d’eux, ce qui montre que le groupe a quelque chose de différent et de singulier dans l’univers musical d’aujourd’hui!

 

« Forest Fire » débute cet album avec un riff rock métal, un air à tendance groove avec la voix féminine de Leslie dans la lignée de ce que faisait admirablement Joe JACKSON à ses débuts; on y trouve aussi une rythmique jazzy presque déconcertante, l’air devient épileptique, à la limite fusion, le refrain me replonge dans l’album éponyme d’ANYONE qui lui oeuvrait dans le punk-métal déjanté mais oh combien innovant. « Sheep » à l’intro planante et au riff énergique distille un air étrange, singulier avec ce riff métal teigneux et ce phrasé qui semble glisser dessus logiquement, nous amenant vers une construction où TOOL, KING CRIMSON ou FAITH NO MORE pourraient être cités comme source d’inspiration, mais aussi ZAPPA dans la 2e partie plus jazzy, plus « frippienne » aussi; attention plusieurs écoutes seront nécessaires pour vous enfoncer dans cet univers musical si vous ne connaissiez pas DISTRICT 97 avant cette note! « Sea I Provide », petit morceau plus dansé, plus pop, plus rythmé aussi et une basse omniprésente, morceau à prendre comme intermède. « Brain and Yarn » vient pour la 1ère baffe de l’album : piano électrique chaleureux à la Joe JACKSON, voix en duo de Leslie et Jim assez plaintives, montée orgasmique et crescendique (oui c’est un néologisme mais j’aime bien!) tout en rythme; autant les premiers accords pouvaient laisser un peu circonspect sur le son singulier autant  là c’est parti pour l’osmose: à noter la deuxième partie avec saxo tirant plus sur l’atmosphère « crimsonienne » que sur celle de LIQUID TENSION EXPERIMENT, qu’ils citaient souvent volontiers à leurs débuts, à réécouter d’urgence. « Trigger » part là sur un titre plus chaleureux, plus courbé, moins brut avec la voix plus chantée et donnant la réplique au riff de guitare; ça devient énergique, le temps de nous ramener à un phrasé et à une fin explosive jouissive.

 

« After Orbit Mission » et l’intermède qui tue: une basse de Tim qui nous envoie sur Jupiter ou Saturne, comme le faisait si bien Michael Anthony de VAN HALEN en son temps, c’est juste parfait, le temps d’enchaîner avec « Shapeshifter » très rythmique, à nouveau du groove et là une voix éclairée, aérienne, jazzy ,nous entraînant sur un titre rythmé et tout en finesse, la basse se payant là aussi un pur moment de bonheur avant que le clavier  n’y mette un peu de sa patte; les polyrythmies semblent ici donner un sens au son à priori déstructuré mais finalement bien organisé. « Blueprint » survient sur un air jazzy à la SADE, tambours tout en délicatesse, choeurs donnant dans la recherche des maîtres, DREAM THEATER ou LIQUID TENSION EXPERMENT à nouveau pour le solo singulier; la voix faisant le lien entre les sons presque trop incisifs avec une délicatesse angélique. « Ghost Girl » arrive pour la deuxième baffe de l’album : voix douce, presque susurrée, piano basique pour donner le ton, puis break nerveux avec encore ce phrasé entendu sur ANYONE ( de 2001, allez voir c’est aussi étonnant!) ou sur celui de FAITH NO MORE avec Mike Patton; le rythme monte donc d’un cran, la voix devient plus présente et ramène à un rythme plus contrôlable, cette voix semble coller aux instruments, à moins que ce soit eux qui suivent les circonvolutions de Leslie, bref lorsque je dis que le prog est mort, c’est un fait, mais DISTRICT 97 avec sa musicalité propre rappelle que les enfants et petit-enfants peuvent donner des résurgences dans ces années 2010 et 2020; à tel point que la fin purement jazzy (j’insiste pour dire que le jazz entre de force dans toute création intéressante prog métal ou autre depuis justement le début des années 2010) coule de source même accolée à une rythmique bien hard (mais est que le hard existe encore de nos jours ?).

 

DISTRICT 97 fait donc du crossover prog, ce mot qui ne me parle pas, englobant trop de genres, trop de groupes différents. DISTRICT 97 fait de la musique intelligente, de la musique originale, de la bonne musique. DISTRICT 97 crée un creuset de sons, d’airs, de sonorités tout à fait nouveau et charmeur; je vous laisse, je retourne l’écouter même si ce n’est pas mon genre de prédilection; je m’y fais sans m’en apercevoir!

 

PISTES / TRACKS

 

01. Forest Fire (4:58)
02. Sheep (6:41)
03. Sea I Provide (2:51)
04. Bread & Yarn (7:33)
05. Trigger (4:42)
06. After Orbit Mission (1:32)
07. Shapeshifter (5:46)
08. Blueprint (4:14)
09. Ghost Girl (10:51)

Total Time – 49:08

Musiciens / MUSICIANS :

 

Leslie Hunt: Lead & Backing Vocals
Andrew Lawrence: Keyboards, Additional Guitar
Jim Tashjian: Guitar, Backing Vocals
Tim Seisser: Bass
Jonathan Schang: Drums, Percussion

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