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CHRONIQUE / REVIEW

disillusion

the liberation

DISILLUSION.jpg

Releases information

Release date: September 6, 2019

Format: Digital, CD, LP

Label: Prophecy Productions

From: Allemange / Germany

9,3

Alain Massard -October 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

DISILLUSION est un groupe de métal progressif que j’avais classé en 2004 comme death-dark-bourrin prog! Bon je sais ce n’est pas dans les conventions, mais dans mon livre!  « Back To Times Of Splendor » avait défrayé la chronique par ce concept album innovant et futuriste. Des aléas du groupe, naissance d’enfants, travail à trouver, ont fait faire une pause obligée. Il y a deux ans un financement participatif relançait le groupe avec Andy Schmidt aux commandes. Ce groupe a débuté en 1994 naviguant dans le thrash extrême, le métal moderne extrême, le tech métal, l’atmo métal et son air éthéré. MESHUGGAH, Devin TOWNSEND, IHSAHN, DEATH, MY DYING BRIDE, ANATHEMA et surtout OPETH représentent quelque part les sons que l’on peut amalgamer à l’écoute de cet album titanesque! Oui je le dis de suite, DISILLUSION avec la sortie de « The Liberation » sort un opus de première énergie dans le monde original et inventif de la musique (dixit Mariusz DUDA lui-même), et des ambiances progressives suintent de cette galette.

 

« In Waking Hours » débute l’album par une superbe intro avec cordes, intro de BOF (bande originale de film comme sur le dernier « Annihilation ») ou ayant un air aérien, spatial, spleen comme sur l'intro de « Aqua » d’ASIA, en fait c’est juste sublime. Le temps d’enchaîner avec « Wintertide » et son riff d’outre-tombe à mitraillette. C’est lourd, ça en impose, la voix growl du chanteur en rajoute un peu. J’y retrouve un peu de la folie de MY DYING BRIDE par instants. Le riff devient frénétique avec un refrain presque pop très doux qui vous fait susurrer entre deux spasmes qu’il y a matière à revendre. La batterie est excellente, juste explosive, on en viendrait à regretter la mouvance prog vintage d’OPETH.  Ici c’est sauvage, glacé, lourd, presque malsain avec de nombreux breaks mélodiques disséminés de part et d’autre, accélérations, accalmie avec cello, comme lors d’une tempête naissante! Maelström à la fin bien entendu! Mon titre de l’album! « The Great Unknown » envoie du plus lourd encore, une brutalité franche, refrain majestueux et vers les 2’10’’ ambiant et prog fusion sur la carte, déroutant. J’ai même cru entendre le refrain de « Et La Croisière S’amuse »! La mitrailleuse fait son taf, pourtant je ne l’ai pas vue inscrite comme instrument. « A Shimmer In The Darkest Sea » part avec une intro cinématographique à nouveau genre ALIEN ou PROMETHEUS, un peu de MONSTER MAGNET pour la basse, pour vous dire aussi que les bases sont variées; la voix emprunte un peu celle d’ULVER, celle d’IHSAHN, un peu de Serj TANKIAN ou de Devin TOWNSEND. Le riff part aussi à mi-parcours vers une fenêtre prog mélodique entraînante avec les chœurs limites grégoriens, le titre chaud, masculin ressemble à une ode à la liberté, à un culte scandinave d’intronisation. La fin lorgne sur les complaintes froides d’ANATHEMA.

 

« The Liberation » titre de l’album enchaîne de façon massive avec de tout : c’est le 3e titre de plus de 12’ qui sort un air hymne imparable dès le début pour une randonnée dans le nord arctique. La voix est plus death ici, il y a une certaine redondance par instants, les soli sont là pour nous perdre un peu plus. Survient alors une forme de calmitude (oui, vous allez trouver!!), zone d’absence de sons pour repartir ensuite avec chœurs, refrain enjoué, narration sinistre cadavérique.  À mi-parcours sort une éclaircie de notes, la musique devient belle et chaude d’un coup, on est ailleurs. Le solo est plaintif et permet de s’évader un peu plus dans la steppe sidérale.  Ici dans ce coin reculé métal-death-doom animal sommeille du prog. « Time To Let Go » arrive pour la « ballade » de l’album avec voix phrasée, lignes mélodiques plus faciles d’accès rappelant un peu tous les nouveaux groupes métal prog des 2010’s; c’est doux, énergique, entraînant. Bien entendu une ligne avec cello intervient juste pour donner une douceur éthérée; PARADISE LOST me revient un peu à la mémoire aussi par instant. « The Mountain » survient enfin pour le 3e long titre rappelant un peu un triptyque pour lancer de-ci de-là des atmosphères déjà entendues dans les deux précédents titres.  L’intro est déjà enchanteresse (néologisme certifié!), le vent, le piano puis la voix caverneuse viennent planter le décor et jeter une atmosphère glaciale, élevant avec grandeur la notion de progressive music; c’est majestueux, épique, évanescent à chaque break avec ce bit ravageur, c’est grandiloquent, c’est jouissif. Cette atmosphère glaciale avec introduction de trompette (je le redis, le prog 2020 sera fusion et Canterbury!) laisse finalement une forme de chaleur bienveillante, un apaisement dans ses nombreux breaks et fait presque oublier la violence des refrains. A nouveau je ne peux m’empêcher de penser à ce génial touche-à-tout de Devin!  Des montées, des voix variées, des breaks ambiants, une digression amenant une froideur brûlante et effervescente, voilà ce qui vous attend avec ce dernier titre.  Attention à ne pas trop fermer les yeux, vous risquez de voir apparaître un Balrog.

 

Bien entendu, DISILLUSION n’a pas sorti de disque facile et dansant : les titres sont bien métal prog extrême, mais avec de grandes circonvolutions prog, qui permettent de faire de « The Liberation » un véritable bijou. Cette chronique m’a apporté beaucoup de bonheur musical et démontre que la musique est bien évolutive, même dans cette portion extrême de la progressive music.

 

PISTES / TRACKS

​

1. In Waking Hours (2 :04)

2. Wintertide (12 :36)

3. The Great Unknown (5 :50)

4. A Shimmer In The Darkest Sea (7 :14)

5. The Liberation (11 :55)

6. Time To Let Go (5 :42)

7. The Mountain (12 :18)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Andy Schmidt: Vocals, Guitars

Joshua Saldanha: Drums

Sebastian Hupfer: Guitars

Plus:

Frederic Ruckert: Piano on IN WAKING HOURS and THE MOUNTAIN

Birgit Horn: Trumpet on THE GREAT UNKNOWN and THE MOUNTAIN

Syed Mostofa Jahangir: Tabla on A SHIMMER IN THE DARKEST SEA

Claudia Herold: Cello on IN WAKING HOURS and WINTERTIDE

Christoph Schenker: Cello on TIME TO LET GO

Thari Kaan: Special vocals appearance on THE MOUNTAIN

Stephen Saldanha: Atmospheric soundscape on IN WAKING HOURS and THE MOUNTAIN

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