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CHRONIQUE / REVIEW

dewa budjana

mahandini

DEWA BUDJANA.jpg

Releases information

Release date: December 10, 2018

Format: Digital, CD, Vinyl

Label: Moonjune Records

From: Indonésie / Indonesia

8,0

Serge Marcoux - March 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Nous vivons à une époque formidable. Dans les années 70, croyez-vous qu’il aurait été facile pour un guitariste de Waikabubak en Indonésie de collaborer avec des musiciens connus d’un autre continent.  C’est exactement ce que le très talentueux guitariste et compositeur DEWA BUDJANA fait depuis quelques années.  Après avoir collaboré avec des musiciens tel PETER ERSKINE, ANTONIO SANCHEZ, TONY LEVIN, JACK DEJOHNETTE et GUTHRIE GUVAN, notamment, il nous offre un nouvel album où l’on retrouve JORDAN RUDESS, MARCO MINNEMANN et MIKE STERN, entre autres.  Ces collaborations ont permis d’attirer l’attention sur ce prolifique musicien oriental.  La facilité d’échanger des partitions et de communiquer est un autre bénéfice de notre siècle.  Pour les auditeurs que nous sommes, c’est le plaisir et la surprise de la découverte.  DEWA BUDJANA est connu depuis belle lurette dans son pays natal.  Il a sorti un album pour la première fois en 1988 avec le SPIRIT BAND mais c’est avec GIGI qu’il s’est le plus fait connaître grâce à rien de moins que vingt albums.

 

« Mahandini », le onzième album solo de BUDJANA paru à la toute fin de 2018, propose un jazz fusion fortement teinté de rock par moment et avec une petite touche indonésienne, comme de raison. C’est la pièce « Hyang Giri » et la chanteuse comédienne SOIMAH PANCAWATI qui nous transporte au royaume des milliers d’îles volcaniques de l’Indonésie.  Cette pièce est un merveilleux alliage de la voix très particulière de cette dame associée à un jazz fusion, des rythmes parfois un peu mystérieux et des solos de piano, de basse et bien sûr de guitare.  Selon moi, c’est une des trois meilleures pièces du disque.  La précédente, « Queen Kanya » en est une autre.  Elle commence en douceur au piano, suivie de la guitare qui fait son apparition suivie d’une rythmique un peu funky. La guitare insiste et un mélange fusion et prog s’installe.  Un riff un peu métallique signale l’urgence puis le piano calme le jeu en mode plus jazz sur une rythmique qui s’adapte à ce nouveau ton.  Un solo de guitare un peu déjanté change de nouveau la donne avec du slap à la basse et des roulements de batterie pour l’accompagner.  On repart de plus belle avec un riff ravageur et un autre solo de guitare. C’est très réussi. « Jung Oman » est la troisième et elle offre un autre style.  Voici une pièce plus franchement progressive où le jeu de guitare, qu’elle soit sèche ou électrique, est franchement magnifique.  On note des beaux échanges entre cette dernière et le piano.  Je n’ai pu retenir un petit soupir de plaisir musical après ma première écoute.  Que dire des suivantes?

 

 La participation de JORDAN RUDESS est digne de mention.  C’est le piano qui est le clavier en vedette et cela sied parfaitement à cet album.  C’est à la fois un travail d’orfèvre par moments alors qu’à d’autres occasions il se déchaîne comme il convient pour un album de ce genre. « ILW » et « Mahandini » sont de facture plus classique pour un album de jazz fusion. La première offre des touches rock et un peu funky.  On y trouve deux solos de guitare, le premier est l’œuvre de MIKE STERN et le second, très intense, est de BUDJANA.  Cette pièce est une ode à la guitare, rien de moins.  La pièce titre illustre parfaitement ce que peut être le jazz fusion.  Chaque musicien a droit à son moment privilégié et les solos sont bien intégrés. MARCO MINNEMANN s’éclate particulièrement au cours de ces huit minutes. Il forme une excellente section rythmique avec la jeune bassiste MOHINI DEY.  Cette musicienne de vingt-trois ans fait sensation en Inde et sa renommée ne peut que grandir avec le talent démontré sur cet album.  Croyez-le ou non, elle a commencé à jouer à l’âge de trois ans. Ses influences principales sont JACO PASTORIUS et VICTOR WOOTEN.  Son jeu tient très bien la rampe sur « Mahandini ».  Là où les avis seront partagés, c’est sur la participation de JOHN FRUSCIANTE, guitariste des RED HOT CHILI PEPPERS.  Il fait aussi une carrière solo et c’est d’abord avec sa voix qu’il collabore à la première et à la dernière pièce.  J’ai souvent trouvé les vocaux peu appropriés sur les albums de jazz fusion.  Sur « Crowded » une pièce plus rock, c’est déjà un peu difficile, même si on peut noter quelques accents à la DAVE COUSINS des STRAWBS.  Heureusement, la chanson est plutôt bonne et on retrouve un beau break guitare et clavier au milieu. Mais sur « Zone », j’ai trouvé sa présence simplement pénible.  Seul un beau solo de guitare très mélodique mérite le détour.  Je suis bien content d’avoir découvert l’excellent musicien qu’est DEWA BUDJANA mais « Mahandini » aurait pu être encore meilleur avec un autre chanteur.

 

PISTES / TRACKS

 

1. Crowded (5:55)
2. Queen Kanya (6:59)
3. Hyang Giri (7:44)
4. Jung Oman (6:52)
5. ILW (6:39)
6. Mahandini (8:17)
7. Zone (5:56)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Dewa Budjana - Guitars, soundscapes
Jordan Rudess - Keyboards
Mohini Dey - Bass guitar, konnakol
Marco Minnemann - Drums

With:
John Frusciante - Vocals (1,7), guitar fill (1)
Soimah Pancawati - Lead vocals (3)
Mike Stern - Guitar (1st solo 5)

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