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CHRONIQUE / REVIEW

cosmograf

mind over depth

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Releases information

Release date: April 12, 2019

Format: CD, Digital, Vinyl

Label: Cosmograf Music

From: Royaume-Uni / UK

9,0

Mario Champagne - April 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Avant d'écrire cette revue, je connaissais vaguement le « COSMOGRAF ». J'avais porté légèrement attention à son dernier album « The Hay Man Dreams » sorti en 2017, sans trop accrocher, sachant malgré tout qu'il jouissait d'une certaine popularité auprès de la communauté des amateurs de Rock Progressif. Robin ARMSTRONG, le cerveau derrière le projet « COSMOGRAF », vient de compléter son septième Opus. Cet Anglais joue de la guitare, des claviers, de la basse et de la batterie, chante, enregistre, produit lui-même ses albums (sept albums sur les dix dernières années) et réalise ses pochettes. Il fait tout cela dans son studio dans le fond de son jardin ! D'autres musiciens se sont associés à son projet depuis les tout débuts, mais pour la troisième mouture de cette formation, il a fait appel à Kyle FENTON à la batterie, déjà présent sur son dernier album, et Colin EDWIN à la basse sur certaines pièces, étant connu des fans de « PORCUPINE TREE » et plus récemment pour sa participation à « O.R.k. ».

  

Robin ARMSTRONG mentionne que son album cette fois-ci n'est pas un album concept articulé autour d'un récit. Il a préféré travailler autour d'une thématique. « Mind over Depth » se traduit littéralement par « Attention à la profondeur ». Et attention, la pochette pourrait vous induire en erreur. Le sujet de l'album n'est pas les périls du fond des océans ou l'implacable « JAWS ». L'homme en scaphandre, isolé dans sa bulle, représente chacun d'entre nous. Nous tous qui, parfois, vivons hermétiquement dans notre bulle personnelle, celle de nos pensées et sensations. Les belles pensées peuvent nous faire flotter, mais les pensées négatives peuvent nous ronger de l’intérieur, nous faire sortir de la réalité, et ainsi nous faire plonger dans les profondeurs de la grande noirceur pour nous faire perdre le sens de toutes réalités. On s'isole soi-même, prisonnier de nos pensées sombres qui s'acharnent sur nous comme des squales sur un plongeur.

  

L'impression que j'avais retenue du son de « COSMOGRAF » sur « The Hay Man Dreams » était quelque chose de plutôt calme, doux et linéaire, mais avec quelques montées en puissance. Mais, sur celui-ci, il adopte un son beaucoup plus lourd inspiré du métal progressif moderne et bien dosé en passage « heavy metal » plutôt captivant.  L'ambiance, quant à elle, se révèle plus angoissée, dès la première pièce où un homme à la voix synthétisée, égrène comme une litanie, sa culpabilité, ses hontes, ses peurs et sa déprime. On le sent coincé avec ce fardeau qui l'accable. On partage la claustrophobie de son monde de pensée négatives sur des ondes de synthés en réverbération et de notes triturées d'un plus bel effet, sur fond symphonique. Superbe entrée en à la matière. On se sent avec lui, dans sa bulle. Cette pièce, « A Million Choices », demeure ma préférée de ce disque. Après l'introduction, le reste est emballant à souhait. La voix d’ARMSTRONG n'est pas la plus puissante mais elle a un petit quelque chose qui la différencie des autres. Quant au style musical et à sa façon de chanter, j'ai immédiatement pensé à « PEARL JAM » sur la section centrale de cette pièce, avec un côté « grunge » rugueux. L'apport de FENTON en « back vocals » est génial et rend cette pièce mystérieuse sur un rythme effréné. Une belle réussite. Sur « Godspeed », après un départ lent, on passe en bonne vitesse, mode « heavy prog » style « seventies ». Et ARMSTRONG nous prouve qu'il est capable de pousser sa voix ! Sur les pièces suivantes, cela se poursuit dans la même veine, guitares lourdes, alternances de passages plus calmes, narrateurs en « background », sirènes de police. Sur the « Smoke and the Flame », ARMSTRONG chante comme un James LABRIE qui serait au meilleur de sa forme.  Au niveau des guitares, de belles influences de « DREAM THEATER » à mon avis, mais il faudrait demander à ARMSTRONG. Pièce solide et très bien construite. « Sharks » mélange plusieurs styles mais ce que l'on retient, c’est cette aisance pour passer de l'un à l'autre en une fraction de seconde. « Heavy metal », piano intimiste, chorale sur fond de « heavy prog », solo héroïque, et cette voix changeante, qui passe du raconteur à l'être torturé ! Cette pièce pourrait déplaire car la succession de changements fait qu'on s'y perd un peu. Mais techniquement, c'est au point !  ARMSTRONG conclue cet album avec une surprise au niveau mélange des genres. « Goodbye to All Illusions ». Fort à parier qu'il serait fan de « TANGERINE DREAM » ou de VANGELIS. Il nous propose de la musique électronique associée à un son métal progressif, style « DREAM THEATER » et « PORCUPINE TREE ». Très cinématique comme développement. A un moment donné, on effleure le « dance music » mais ceci est vite rappelé à l'ordre par le déferlement des guitares.

 

C'est album de « COSMOGRAF » m'a beaucoup plu. J'ai été surpris par les qualités vocales de Robin ARMSTRONG qui démontre des capacités vocales plus poussées que je ne l'imaginais. C'est un excellent chanteur que je découvre. Le travail des musiciens est impeccable. Les compositions sont soignées.  Les passages de synthés de la première et dernière chanson donnent un cachet particulier à cette œuvre. Sincèrement emballé par cette ambiance sonore plus lourde qui rend sa musique très actuelle. Un album qui s'apprivoise doucement avec un plaisir qui croît avec l'usage. Il a réussi à capter mon attention cette fois-ci ! Je vous le recommande. Fort à parier que Robin ARMSTRONG alignera de nombreux nouveaux fidèles. Bonne écoute !

 

PISTES / TRACKS

 

  1. A Million Choices (11:49)

  2. Godspeed (9:06)

  3. The Smoke And The Flame (6:49)

  4. Sharks (8:17)

  5. Goodbye To All Illusions (9:29)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Robin Armstrong -  Vocals, Guitars, Keyboards, Bass.

Colin Edwin - Bass.

Kyle Fenton - Drums, Backing Vocals.

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