CHRONIQUE / REVIEW
cas.e sessions
volume 1
Releases information
Release date: October 26, 2018
Format: Digital, CD
Label: Alpha Rev
From: USA
8,9
INTERVIEW
HERE
Serge Marcoux- January 2019
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
CHRONIQUE / REVIEW
CD
Voici un disque fort intéressant qui a failli rester un secret pour les seuls initiés. Et on peut dire que ce « Cas.e Sessions Volume 1 » est intéressant de plusieurs façons. D’abord et avant tout parce que CASEY MCPHERSON possède une magnifique voix, très distinctive. Il est capable de jouer sur divers registres, des aigues aux graves, et, plus intéressant encore, cette voix sait nous transmettre les émotions et nous faire vibrer. Un autre aspect de l’intérêt que l’on peut y porter c’est qu’à l’origine ce disque ne devait être que pour les gens qui s’inscrivent « Cas.e Sessions », donc les membres. En définitive, ce sont eux qui ont payé pour sa réalisation. Ces sessions se veulent une expérience musicale et cinématographique pour les fans assidus de CASEY et pour les amateurs de créativité. Une fois par mois, il écrit une nouvelle chanson, la joue en ligne et fait un documentaire sur ce qui a inspiré ladite chanson. Ce projet, démarré en 2016, fonctionne toujours et constitue un autre bel exemple du socio-financement appliqué à l’univers musical. Ce choix artistique et économique a offert à CASEY MCPHERSON une complète liberté et c’est, en définitive, ce qu’il y a de plus intéressant.
Avec CASEY, je pense que nous avons un bel exemple d’un musicien qui a saisi l’essence de la créativité. En effet, après le réel succès du groupe qu’il a créé en 2005, ALPHA REV, il a choisi de diversifier ses horizons musicaux et d’explorer, entre autres, l’univers du rock progressif. Pourtant l’album « New morning » d’ALPHA REV a passé dix-sept semaines dans le top 10 du « Billboard », allant même jusqu’à la troisième position, ce qui n’est pas rien. Il aurait pu choisir de tabler sur ce succès et d’enchaîner tournées et albums. Cependant, si son parcours a connu un tel changement, il le doit à son tout premier groupe, ENDOCHINE, qui avait attiré l’attention de MIKE PORTNOY. Celui-ci a recommandé MCPHERSON comme chanteur du groupe FLYNG COLORS qui, comme on le sait, regroupe STEVE et NEAL MORSE, DAVE LARUE et PORTNOY. Son parcours progressif l’a aussi emmené à collaborer à THE SEA WITHIN cette année et à participer en solo à la croisière consacrée à la musique progressive qu’est « Cruise to the Edge ». La communauté progressive a largement adopté cette nouvelle recrue de qualité. Avouons qu’il est plutôt rare de voir des musiciens établis dans le domaine de la musique populaire faire le pas vers le prog. Le chemin inverse a été plus souvent emprunté, il suffit de penser à PHIL COLLINS et PETER GABRIEL comme exemples. L’idée de ses sessions a germé lors de nouvelles expériences musicales.
Ce projet a permis à CASEY MCPHERSON de dépasser les frontières de sa créativité et d’explorer différemment le monde dans lequel nous vivons. Les sujets abordés dans les pièces sont tous à l’image de cette exploration. Ainsi, il est question de la santé mentale dans « Help me », du trio religion, extrémisme et terrorisme dans « Write your name », du cerveau et de la créativité dans la pièce produite par ALAN PARSONS, « White matter recess », de la guerre en Syrie dans la très belle et très touchante « Song of Aleppo ». Il faut aussi mentionner la pièce « Silence » co-écrite avec WILBANICE, une poétesse atteinte de la maladie de Parkinson, une des plus jeunes victimes de cette maladie. On ne peut passer outre « Stilness for humans » qui est une pièce ou CASEY devient notre instructeur pour une méditation de près de 15 minutes. Croyez-le ou non, la simple écoute fonctionne fort bien et est, bien sûr, apaisante. On peut penser, à juste titre je crois, que les expériences des dernières années ont porté fruit. La variété et la profondeur des sujets abordés militent en ce sens et il en va de même pour les arrangements des pièces et leur musicalité. On le remarque facilement sur les pièces plus franchement prog comme « Changeling » avec ses arrangements de cordes et ses changements de rythme ou « My evolution » avec son intensité, son jeu de piano et la guitare électrique saturée à souhait, voire sur la magnifique « Song of Aleppo » et sa montée finale. Quand CASEY chante « You look a lot like me » et qu’on connaît les horreurs de la guerre en Syrie, nous sommes encore plus touchés. Il faut aussi savoir qu’il a demandé à un résident de cette ville de filmer la vie quotidienne après des bombardements et ce, pour le documentaire qu’il présentait sur l’inspiration de la pièce. La chanson « Everyone’s charade » est aussi remarquable avec cordes, piano et voix. J’ai pensé à « Eleonor Rigby » pour le style même si les mélodies sont très différentes. Même sur les pièces plus simples, on peut remarquer cette qualité. Je pense à l’espoir qu’on perçoit aisément sur « You are the peacemakers » composé pour la journée de la paix. « Silence » est une autre superbe pièce même si sa facture est plus pop. Lorsqu’il chante » Help me », sur la santé mentale, seulement accompagné de son piano, il est impossible de ne pas être touché et de trouver cette musique belle.
Il est fort heureux qu’il ait eu l’inspiration, non seulement de composer ces pièces, mais surtout d’élargir leur diffusion. « Cas.e Sessions Volume 1 » est un disque éclectique qui met en valeur un musicien doté d’une voix magnifique, d’un réel talent de musicien et de compositeur mais aussi et peut-être surtout, d’une humanité inspirante.
PISTES / TRACKS
1.Changeling (6:35)
2. My Evolution (6:47)
3. I’m a Refugee (4:02)
4. White Matter Recess (4:24)
5. Everyone’s Charade (5:19)
6. You Are the Peacemakers (4:33)
7. Song of Aleppo (10:08)
8. Silence (4:58)
9. Write Your Name (4:21)
10. Help Me (4:21)
11. Stillness for Humans (14:26)
Musiciens / MUSICIANS :
Casey McPherson – Vocals, keyboards, guitars, bass, drums, programming.
Tony Rodgers – Cello
Brian Batch – Violon
Tabber Millard – Drums on White Matter Recess
Zak Loy – Guitars on White Matter Recess
Rocket Boys on White Matter Recess