CHRONIQUE / REVIEW
barock project
seven seas
Releases information
Release date: September 27, 2019
Format: Digital, CD
Label: Aereostella / Immaginifica
From: Italie
8,9
Serge Marcoux - October 2019
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
CHRONIQUE / REVIEW
CD
BAROCK PROJECT fait maintenant partie des groupes qui suscitent des attentes. D’abord, il y a bien sûr l’attente d’un nouvel album. C’est maintenant chose faite avec ce sixième album studio, « Seven seas ». Ensuite, il y a l’attente de spectacles. Ne retenez pas votre souffle d’ici là. Leur seul spectacle en Amérique fut au festival Rosfest 2018, un de leur cinq concerts cette année-là. Et pour 2019, un seul est prévu au moment d’écrire ces lignes. Après les excellents et plus connus « Skyline » et « Detachment », parus en 2015 et 2017, beaucoup d’amateurs attendaient ce nouvel opus et avaient placé la barre assez haute. Avant toute chose, disons que le quatuor musical est resté le même, soit le multi-instrumentiste, chanteur et arrangeur, LUCA ZABBINI, le batteur, ERIC OMBELLI, le guitariste, MARCO MAZZUOCCOLO et le bassiste, FRANCESCO CALIENDO. Sur les quatre premiers albums, le chanteur était LUCA PANCALDI. Pour « Detachment », M. ZABBINI assurait le chant avec trois invités dont PETER JONES, devenu un incontournable avec ses magnifiques cordes vocales. C’est un autre des trois chanteurs invités de cet album, ALEX MARI, qui est devenu le chanteur principal. N’ayez crainte, le chant, hier comme aujourd’hui, demeure un point fort de ce groupe italien. Cependant, comme les amateurs du groupe le savent, ils ont choisi la langue de SHAKSPEARE pour le chant et ce, depuis leur troisième album. Parlant de chant, une invitée de choix est Mme DURGA MCBROOM, longtemps choriste pour PINK FLOYD, que l’on peut entendre sur « The ones », la dernière pièce. Le deuxième invité est FRANCESCO CINTI qui joue du saxophone sur « Moving on ». Fidèle à son habitude, BAROCK PROJECT offre de nombreuses pièces, onze sur le nouvel opus, et une seule qui dépasse la barre des dix minutes, soit « Hamburg », qui est même la plus longue de leur catalogue, avec onze minutes vingt-cinq secondes.
Je mentionnais la qualité du chant chez ce groupe et c’est et c’est ce qui retient notre attention dès que l’album commence. Les deux premières minutes mettent l’accent sur les cordes vocales de Messieurs MARI et ZABBINI jusqu’à l’arrivée du tryptique rock par excellence, guitare, basse et batterie. Le beat accrocheur évoque un brin « My Sharona » et ça passe bien, écoutez et vous verrez. Après une bonne entrée en matière, « I call your name » avec son côté AOR qui évoque directement STYX ne m’a pas convaincu. Cependant, l’arrivée du piano pour la pièce « Ashes » remet les pendules à l’heure BAROCK PROJECT. On sait jusqu’à quel point les mots mélodies et harmonies définissent la musique du groupe et « Seven seas » ne fait pas exception à cette vérité. On connaît la virtuosité de LUCA ZABBINI sut ses claviers mais c’est son jeu au piano que j’ai le plus remarqué sur ce nouvel opus. Il a d’ailleurs déjà composé un concerto pour piano et saxophone. Cette influence classique, que le groupe revendique lorsqu’il décrit sa musique, est bel et bien présente à divers moments. Je pense notamment à de sublimes passages sur « Hamburg ». Ce morceau n’est rien de moins qu’une ode à la beauté. Mes fibres musicales ont vibré de toutes parts que ce soit par les arrangements, très réussis sur tout le disque d’ailleurs, par les chœurs présents au bon moment, par cette guitare lyrique magique et ce piano qui est à la fois le lien et la mise en valeur du morceau avec les voix. Parlant de beauté, la courte « Mirror trick », presqu’un menuet dirait-on, est tout aussi réussie avec guitare sèche, piano et arrangements bien mis en valeur. En écoutant « Seven seas », je n’ai pu m’empêcher de faire un certain rapprochement entre la voix de d’ALEX MARI et celle de PATRICK LUNDSTRÕM de KAIPA, que ce soit au niveau de la tonalité ou de la prononciation. L’autre ballade, chantée par LUCA ZABBINI, « Chemnitz girl », quoique fort belle, n’atteint pas le même niveau d’excellence que « The mirror trick ».
Il ne faut pas oublier la composante rock lorsqu’on parle de BAROCK PROJECT. Le travail de MARCO MAZZUOCCOLO à sa guitare électrique évoque un peu celui d’ALEX LIFESON de RUSH sur des riffs des pièces « Ashes », « Hamburg » ou « Brain damage » par exemple. Mais il peut aussi se faire remarquer à la guitare sèche comme dans les premières minutes de « Brain damage » ou nous gratifier d’une performance rock très solide, vigoureuse même, sur « Moving on ». Son solo sur « Cold fog », un autre très bon morceau, est également digne de mention. Quelques mots sur les pèces non mentionnées, soit « I should have learned to » plus nettement AOR et qui n’est pas du même calibre que la majeure partie de « Seven seas » et « The ones » qui termine ce disque en beauté et, vous l’aurez deviné, qui a un lien de parenté avec PINK FLOYD pour plus d’une raison. Tout au long de l’album, le travail rythmique est de qualité quoique sans démonstrations évidentes. La production est claire, le son d’ensemble est plutôt moderne et l’univers musical évoque peu l’école progressive italienne classique si ce n’est dans la capacité du groupe de produire une musique touchante et faisant appel aux émotions. BAROCK PROJECT offre donc un autre album de qualité. Est-il meilleur que les précédents? Pas pour moi, même si « Hamburg » est maintenant ma pièce favorite de ce groupe. Cependant, nul doute que l’album trouvera sa place parmi les bons disques progressifs de l’année et ce, à juste titre.
PISTES / TRACKS
1. Seven Seas (5:27)
2. I Call Your Name (3:45)
3. Ashes (6:05)
4. Cold Fog (9:06)
5. A Mirror Trick (3:29)
6. Hamburg (11:25)
7. Brain Damage (9:05)
8. Chemnitz Girl (4:07)
9. I Should Have Learned To (3:46)
10. Moving On (4:25)
11. The Ones (4:58)
Musiciens / MUSICIANS :
Luca Zabbini: Keyboards, lead and backing vocals, acoustic guitars, electric guitars, strings
arrangements, bass on « Chemnitz girl »
Alex Mari: Lead and backing vocals
Eric Ombelli: Drums and percussions, mandolin, sample programming
Marco Mazzuoccolo: Electric guitars
Francesco Caliendo: Bass
Featuring:
Durga Mcbroom: Vocals « The ones »
Francesco Cinti: Saxophones « Moving on »