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CHRONIQUE / REVIEW

antilabé

Domus Venetkens

ANTILABÉ.jpg

Releases information

Release date: November 16, 2018

Format: Digital, CD

Label: Lizard Record

From: Italie / Italy

8,6

Daniel Couturier - January 2019

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

« Domus Venetkens » est le troisième album de Treviso ANTILABE, ses précédents  « Diacronie » datant de 2010 et « Dedalo » de  1997 sont passés sous l’écran radar de la sphère progressive possiblement pour de bonnes raisons. Cette fois-ci cependant, sous la forme d'un concept en dix parties, racontant un long voyage, l’histoire d’un peuple « Enetioi » quittant l’Asie mineure pour rejoindre les côtes vénitiennes afin de s'établir dans l'actuel nord-est de l'Italie, semble prometteur. Un voyage texturé de sonorité prog-ethno-jazz dans lesquelles viennent s’appuyer de brillantes citations classiques remarquablement rendues par un piano à queue « Steinway » qui aurait été semble-t-il, construit en 1921. Effectivement, il est plutôt rare de nos jours de se voir offrir un vrai son de piano acoustique, la majorité des groupes actuels utilisant des claviers de synthèse pour obtenir un son manquant cruellement de profondeur. Ici, ce n’est pas le cas, les notes sont bien senties et profondes, jouissif. La production est à la hauteur, elle offre une belle image panoramique d’où on distingue très bien les instruments. Qui plus est, les différents instruments acoustiques que l’on entend sur l’album contribuent fortement au plaisir, les guitares et basses acoustiques, les flûtes, vibraphone, harpe celtique, clarinette, bouzouki et autres donnent beaucoup de luminosité à l’ensemble. Carla SOSSAI aux chants exhale la méditerranée, sa voix me rappel par moment celle d’Annalisa GASTALDO du groupe « Calliope » sur « Il Madrigale del Vento ». Notons également l’apport d’Elvira CADORIN,  une chanteuse d’opéra à titre d’invitée.

 

L’album s’introduit doucement au piano avec la pièce « Enetioi », excellente pièce toute en crescendo. Elle prend forme sans mouvement brusque, subtilement s’y ajoute le vibraphone puis une guitare électrique planante survolant l’ensemble pour terminer la première phrase musicale. Puis la guitare acoustique insuffle une variante pour introduire la voix, moment de bonheur. Comme toutes les pièces de l’album, les pièces sont fusionnées l’une à la suite de l’autre et donc, la deuxième pièce « L'è rivà Carnoval » s’enchaîne adroitement pour fêter le départ du peuple. Un riff au piano donne le rythme festif, le chant ne tarde pas et la rythmique prend le pas pour nous amener dans des entrelacements aux effluvent plus classiques pour finalement casser le rythme et en sortir sans heurts. « Ignote visioni » reprend le collier de la précédente pièce et encore le mélange piano/vibraphone nous ensorcelle sobrement. La flûte s’ajoute avec enchantement puis, le chant pour donner une vision inconnu jusqu’ici. « Glavize Visokoska » est une pièce aux accents méditerranéens au rythme un peu « cha cha » somme toute agréable. Un coup de tonnerre annonce « In balìa dei flutti » dont le souffle est très agréable et plutôt jazzy, on y entend « Elvira CADORIN », chanteuse d’opéra en fond de territoire. C’est une pièce très courte prétexte à introduire « Orria festa », une pièce majeure de l’album. Axée sur le chant, madame CADORIN donne la répartie à Carla SOSSAI pour une joute vocale qui s’insinue en nous pour notre plus grand plaisir. Cette pièce-là, je ne l’oublierai pas. La courte pièce suivante « Ionios kolpos », c’est l’arrivée dans la baie, une pièce de passage. Un grand sentiment de liberté ressort de « Yi eleuthera » avec ses accents nettement vénitiens, mis en évidence par le jeu Adolfo SILVESTRI au bouzouki et de Sara MASIERO à la harpe celtique. « Pythia » est une autre pièce de passage justifiant la dernière « Gangra » qui, quant à elle, amalgame les genres prog-ethno-jazzy et clos cet album en toute dignité.

 

Pour conclure, je dirais que ce n’est pas un album pour tout le monde, il faut aimer l’instrumentation acoustique et classique. « Domus Venetkens » est sans aucun doute, l'œuvre la plus passionnante chez « Antilabe ».

 

PISTES / TRACKS

 

  1. Enetioi (5:56)

  2. L'è rivà carnoval (5:50)

  3. Ignote visioni (3:01)

  4. Clavize visokoska (4:14)

  5. In balia dei flutti (2:10)

  6. Orria festa (5:36)

  7. Ionios kolpos (1:28)

  8. Yi eleuthera (7:03)

  9. Pythia (2:00)

  10. Gangra (7:43)

Total 45:01

Musiciens / MUSICIANS :

 

Graziano Pizzati - Steinway grand piano, keyboards

Adolfo Silvestri - acoustic, electric and fretless bass, bouzouki

Carla Sossai - voice

Luca Crepet - drums, percussion, vibraphone

Luca Tozzato - drums, percussion

Marino Vettoretti - guitars, synth guitar, recorder

Guests:

Piergiorgio Caverzan: bass clarinet, soprano sax

Sara Masiero: - Celtic harp

Elvira Cadorin: voice

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