CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Le quatrième album pour YUKA FUNAKOSHI et ses CHRONOSHIP qui sont toujours les mêmes; j'avais eu beaucoup de difficulté à "entrer" dans le précédent...donc je me donne une nouvelle possibilité à la demande de Cherry Red, le label de la belle (....) ; une précision importante si vous ne maitrisez pas la langue nippone, le site officiel de YUKA est presque totalement en japonais.

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Et que fait Yuka pour nous torturer les méninges dès l'ouverture des hostilités ? Rien moins qu'un titre de plus de trente-deux minutes, conceptuel évidemment, presque totalement instrumental et divisé en sept tableaux, le bien nommé "ARGO" ; seule Sonja KRISTINA (CURVED AIR) susurre quelques paroles divines dans la partie introductive "Tears of Figurehead" qui s'ouvre avec les cordages du bateau qui grincent (effet garanti)

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L'histoire est inspirée de la mythologie grecque, une histoire que forcément tout le monde connait, celle qui a donné  l'épisode de la Toison d'Or "Golden Fleece". Cette Toison d'Or est celle de Chrysomallos, bélier pourvu de grandes ailes sur lequel Phrixos et Hellé s'enfuirent pour échapper à leur belle-mère Ino. Arrivé en Colchide, Phrixos immole le bélier à Zeus et fait cadeau de la toison au roi Éétès, qui la suspend à un chêne et la fait garder par un dragon et des hommes armés - cette recherche historique que je vous impose est mis en musique par Yuka dans toutes les pièces de l'épique "Ship Argos", "Golden Fleece", "A Dragon that Never Sleeps". Et là, il va vous falloir, chers amis progmaniaques, ouvrir toutes grandes vos oreilles car l'affaire est fortement complexe, celle ou celui qui me dit qu'elle ou il a tout compris à la première écoute, je ne la(le) croirais pas! La grande et bonne nouvelle est que cette oeuvre est autrement plus accessible que l'album précédent...hormis peut-être la partie trois "Landing", avec une grosse basse un peu funkisante, la pièce fleuve ARGO s'écoute aisément et c'est le plus grand des mérites de Yuka de nous proposer une longue pièce de cette qualité ou tout s'enchaine à merveille, le thème utilisé y étant aussi pour quelque chose.

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Le huitième titre "Airship of Jean Giraud", même s'il ne fait pas partie de la longue suite précédente n'a rien à lui envier en termes de musicalité et de mélodicité, avec de délicieuses et entrainantes parties vocalisées de Yuka. "Visible Light" détient lui aussi des vocaux, interprétés et fort joliment par Hiroyuki IZUDA une compatriote de Yuka qui nous rappelle les grandes heures du progressif japonais des eighties PAGEANT et VERMILION SANDS en particulier, un grand dièse pour cette pièce. La comptine pop prog "Old Ship on the Grass" est fort agréable à défaut d'être originale, ça passe dans nos cages à miel comme dans du beurre !

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Sonja KRISTINA revient pour le chant du titre conclusif "Did You Find a Star" et celui-ci nous rappelle vraiment, j'ai bien dit vraiment les plus belles heures de CURVED AIR, "Back in the Early Seventies Guaranteed", un chant aérien, céleste accompagné d'un doux piano et d'une guitare lyrique, un réel bonheur pour clore ce très bel album de YUKA and CHRONOSHIP.