CHRONIQUE / REVIEW

CD

Préambule : avions déjà nous fait aussi exotique ? Certainement mais sans aller non plus à l'autre extrémité de la planète !

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Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, voici WHYOCEANS, originaire de MACAO, c'est à dire au sud de la CHINE, ancienne colonie portugaise et leur second album chroniqué avec retard, presque un an.....mais chroniqué ce qui est essentiel pour eux, un opus enregistré dans l'un des meilleurs studios de HONG KONG.

WHYOCEANS est un groupe de post rock, formé en 2005, quasiment instrumental évidemment comme la plupart du temps dans ce sous genre du rock progressif ; peu de formations me branchent dans ce domaine mais WHYOCEANS en fait désormais partie.

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Du doux titre introductif, le cinémathique "Another Wind" à la seconde partie du titre éponyme "Inmost Dens of Emilie", tout est remarquablement agencé dans cet album, y compris et surtout dans les passages qui font la part belle aux instruments tenus par des membres extérieurs au groupe, dans le susnommé, violon et violoncelle en osmose nous emmènent très loin au-delà de l'horizon. Et que dire de la perle qui suit "Transparent People", dont je vous engage fortement à visionner la vidéo sur youtube, un seul mot pour résumer cette pièce = MAGNIFIQUE ! Vous êtes au bord de l'océan évidemment, l'orage gronde, fermez les yeux....guitare cristalline, piano délicat, rythmique au top et au poil près, bref le morceau idéal...

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La première partie du morceau titre qui suit ne déroge pas à la règle, rêveuse, ouatinée, évanescente, relaxante, bon vous ajoutez les adjectifs qui vous semblent appropriés, je ne vais pas non plus vous énumérer le LAROUSSE ou le ROBERT, à vous de choisir, avec néanmoins une six cordes beaucoup plus volubile que précédemment.....et ce piano entêtant, ce piano......"Farewell to my Urban Life" ou comment entendre un orchestre symphonique qui n'existe pas, je me moque un peu mais c'est vraiment ça, une pièce énergique et remarquablement interprétée. Pour "Chasing Palace", nous avons le droit à une flute aérienne et inventive, et toujours ce piano d'une beauté diaphane, le tout véhiculé par une quatre cordes du tonnerre et une batterie déchainée (par moment, nous avons l'impression qu'ils sont deux aux baguettes) et les deux guitaristes qui s'en donnent à cordes joie jusqu'à plus soif, superbe encore une fois.

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La pièce conclusive qui est aussi la seconde partie du morceau titre maintient cette impression de plénitude, c'est la pièce la plus rock (ce n'est pas du métal non plus), celle qui sera donc à écouter en priorité pour celles et ceux qui ne sont pas familiers avec le post rock, une très forte imprégnation des grands frères irlandais (GOD IS AN ASTRONAUT qui soit dit en passant doit publier un nouvel opus dans quelques semaines), nous sommes ici au sommet de cette musique, un peu à part, cette oeuvre m'a procuré le même plaisir auditif que les suédois d'OH HIROSHIMA en 2016, c'est tout dire.