CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Trude EIDTANG est la chanteuse de WHITE WILLOW, et a déjà publié un album flirtant avec la pop en 2013! La question évidente est la suivante, à savoir une simple continuité du 1er ou un mix de ce qu’elle a pu faire avec WHITE WILLOW. En fait, ce deuxième album a tout d’un piège, car des mini pièces intercalées et les deux plus grandes (7 et 8 minutes) en fin de CD laissent présager d’un concept...Tel est le cas!

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En cherchant un peu, on trouve que les titres parlent du mythe de Faust, et on peut s’imaginer que les chansons vont aller crescendo... C’est ce que je me suis mis à croire à partir de la 4e écoute, mais pas avant! Et oui, sans ce travail d’écouter l’album en boucle, je serai passé sur un album pop-dark-mélancoli-synthético-médiéval voire même dépressif! Des chansons sans grand éclat, sans pièce majeure, sans ce petit quelque chose qui vous emmène vers les contrées prog.

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Vous l’aurez compris, cet album est un piège, alternant des ambiances feutrées, médiévales,électro avec d’autres plus élaborées, plus progressives même. Une intro avec des cloches et une voix de sainte comme mise en bouche, un son synthétique et une voix cristalline et monolithique dès le 2e titre, un orgue venant de nulle part sur la 3e pour aboutir au titre phare “Wings of Wax” avec son riff de guitare bien gras, hypnotique et un peu saturé! “Out of Spaces”part sur les mêmes bases avec encore plus de synthés et une voix mélancolique à la Lana del REY, mais c’est bien Trude qui chante de façon envoûtante!

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“Eternity” et ‘Wonderful Warning” coupent un peu l’album avec deux ballades un peu au- dessous du reste, avec un manque de création surtout; heureusement que la guitare revient à la fin pour soutenir le rythme un peu mièvre, solo qui me rappelle à certains moments THE SMASHING PUMPKINS.

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Mais les deux dernières permettent de reprendre le train de l’album avec des sons à la THE GATHERING, MOSTLY AUTUMN, KARNATAKA  voire NIGHTWISH des premières heures et un peu de CHILDREN IN PARADISE pour ses envolées de guitares! La dernière avec son air à “Faites entrer l’accusé” vaut à elle seule le détour; alternant ambiance douce au piano, puis choeurs énivrants et solo floydien sans oublier la cloche du … premier titre!

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Bref, un album sans grande prétention, oui je sais être dur, mais si vous prenez la peine de l’écouter d’un coup, vous risquez de vouloir le réentendre pour vous enfoncer un peu plus dans cet univers que Trude et Christian ont su composer, un univers où le concept album n’est pas si loin que ça!

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Un album qui a su créer son propre univers à défaut d’avoir son propre son, c’est déjà pas si mal, mais dont j’ai failli passer à côté!