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CHRONIQUE / REVIEW

vantomne

vegir

Releases information

Release date: January 5, 2018

Format: CD, Digital

Label: Moonjune Records

From: Belgique / Belgium

8,7

Serge Marcoux - February 2018

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Depuis 2001, la maison de disques MOONJUNE a comme mission de faire découvrir des musiciens du monde entier en évacuant les genres au profit d’une musique sans frontières. Quelques noms sont plus connus, SOFT MACHINE, STICK MEN, DFA, TONY LEVIN, MAHOGANNYFROG. pour ne donner que ces quelques exemples, mais l’exploration des artistes qu’on y trouve est une promesse d’heures et d’heures de plaisir. Il y aurait un bel article à écrire sur les maisons de disque de la mouvance progressive. Cet univers de découvertes m’a permis de rencontrer le «Vegir» de VANTOMNE. Le nom du groupe vient de son leader, DOMINIQUE VANTOMNE, dont le curriculum vitae regroupe les talents de pianistes, claviéristes, compositeur, professeur de musique et producteur. En Europe, et bien sûr en Belgique, il est bien connu en tant qu’instructeur de piano jazz au Conservatoire de musique de KORTRIJK (COURTRAI). Son doigté a été mis au service de très nombreux artistes comme TOOTS THIELIMANS, JUDY NIEMAK, LOUISIANA RED ou ANA POPOVIC, entre autres. Il s’agit donc d’un musicien polyvalent qui œuvre principalement dans le monde du jazz.

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M. YVANTOMNE a mis sur pied un groupe très talentueux. Juges-en un peu.  Le grand TONY LEVIN bien connu, entre autres, pour ses participations à KING CRIMSON, PETER GABRIEL ou STICK MEN. Pour l’anecdote, rappelons qu’il a collaboré avec KEVIN PARENT et JEAN-PIERRE FERLAND pour le célèbre album «Jaune». Il est aussi accompagné d’un guitariste, enseignant et scientifique, MICHEL DELVILLE. «Vegir» m’a permis de découvrir l’incroyable talent de ce monsieur. Ce n’est pas le dernier venu non plus puisqu’il a collaboré avec ELTON DEAN RICHARD SINCLAIR, CHRIS CUTLER, DAGMAR KRAUSE, etc. Le quatuor est complété par MAXIME LENSSENS, un batteur professionnel depuis 1987, aussi enseignant, et qui est très actif dans le domaine du jazz mais qu’on a aussi pu voir aux côtés de LOU REED, AXELLE RED, TOM ROBINSON, TONY LEVIN et bien d’autres. On se retrouve donc avec un groupe avec une polyvalence et un talent indéniable et qui avait reçu carte blanche pour offrir le fruit de cette collaboration aux amateurs de musique. Je vends le punch mais nul doute que l’on souhaite voir durer cette union pour plus d’un album.

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On pouvait s’attendre à un album qui tendrait vers le jazz et le jazz fusion. Ma foi, c’est évident que ces influences ressortent clairement mais des volets plus purement progressif, psychédéliques, voir même space rock ou expérimental confèrent à ce disque un caractère très difficile à mettre dans une case de la musique commercialisée. Bref, vous avez un véritable régal prog instrumental pour les oreilles. Six des pièces font plus de neuf minutes. Ce qui laisse amplement le temps aux musiciens de s’exprimer, notamment au niveau de solos, mais aussi aux pièces de passer par diverses phases ou rythmes. Par exemple, «Equal minds» ouvre en douceur avec un bien beau jeu de basse de M. LEVIN, un mellotron nappe ses purs moments de plaisir. Puis un synthétiseur vient chatouiller nos conduits auditifs en s’étirant langoureusement et longuement sans troubler cette sérénité qui se dégage. Mine de rien le synthé. nous transporte dans l’espace, sons d’outre-atmosphère et c’est la batterie qui nous ramène les deux pieds sur terre. Une guitare frippienne en diable y va d’un solo. Puis les sons mystérieux, psychédéliques nous attirent de nouveau ailleurs et c’est ainsi que la pièce se termine. Mais à peine terminée, voilà que «Sizzurp», ma préférée, ouvre sur une mélodie imparable et ici aussi, on passera par diverses  ambiances, rythmes crimsoniens, pulsions presque free de tous les instruments pendant un temps, guitare un peu déjantée qui décape en équilibre sur un fil rythmique d’une habileté diabolique, FENDER RHODES omniprésent et vers la fin on revient à cette mélodie envoutante. La quatrième pièce est plus près de l’univers jazz et jazz fusion et ici aussi le piano électrique offre une belle présence. Tout au long de l’album j’ai souri aux sonorités de cet  instrument bien connu des amateurs de jazz fusion. «The self licking ice-cream cone» suit avec encore cet heureux mélange space, fusion, guitare anguleuse qui rappelle les disciples du roi pourpre, piano jouissif et Cie. Les suivantes apportent aussi leur lot de plaisirs musicaux. L’album se termine avec la plus courte pièce, avec aussi un titre rigolo, «Odin’s wig» où prédominent une guitare dissonante et une basse rondelette qui emmènent l’auditeur à peser sur «replay».

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Personnellement, je trouve qu’il s’agit plus d’un album de rock progressif que de jazz fusion. La nuance me semble importante afin de ne pas empêcher les oreilles moins portées vers le jazz de se payer la traite. Je vous invite donc chaleureusement à accorder le temps et l’attention qu’il faut pour découvrir des musiciens de fort calibre qui ont réalisé un album sans compromis qui a touché plusieurs cordes sensibles de mon univers musical.

 

PISTES / TRACKS

 

  1. Double Down (7:36)

  2. Equal Minds (10:19)

  3. Sizzurp (10:45)

  4. Playing Chess With Barney Rubble (9:04)

  5. The Self Licking Ice-cream Cone (13:08)

  6. Plutocracy (4:38)

  7. Agent Orange (9:46)

  8. Emmetropia (9:00)

  9. Odin's Wig (1:54)

Musiciens / MUSICIANS :

 

DOMINIQUE VANTOMME: Fender Rhodes Electric Piano, Piano, Mini Moog, Mellotron
MICHEL DELVILLE: Electric Guitar
TONY LEVIN: Bass Guitar, Chapman Stick
MAXIME LENSSENS: Drums

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