CHRONIQUE / REVIEW

CD

2018 URIAH HEEP chapitre 25, avec ce "Living the Dream" et une formation inchangée depuis l'album précédent et il n'y avait d'ailleurs aucune raison qu'il en soit autrement. Cette chronique ne se fera pas dans l'ordre des morceaux présents sur le disque ; pourquoi ? Tout simplement parce qu'il n'y a qu'un seul titre" moyen", le sixième "Waters Flowin" bien sage et un peu trop répétitif (malgré un joli piano solo dans la dernière minute) par rapport à ce que le groupe londonien peut et sait faire , moyen mais quand même écoutable (en clair vous ne zappez pas le titre quand vous écoutez l'album dans son intégralité).

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La pièce d'ouverture "Grazed By Heaven", choisie comme single pour présenter l'album est digne des grands morceaux énergiques du HEEP, remarquablement bien chanté par le sexagénaire canadien Bernie SHAW avec une base guitaristique facilement mémorisable, un titre entrainant qui devrait faire fureur sur scène. "Living The Dream" la pièce éponyme qui suit, met en valeur outre la six cordes de Mick BOX, l'orgue déjanté de Phil LANZON et les tambours lourds mais mélodiques de Russel GILBROOK, un morceau dans la même  veine que le précédent mais un poil plus calme, un grand morceau de Heavy Prog !!! On ne change pas une équipe qui gagne donc on continue sur le même rythme avec "Take Away My Soul", qui met à nouveau en vedette l'orgue de Phil LANZON dans la première partie et la guitare de Mick BOX dans la seconde, l'un comme l'autre de deux solistes apparaissant ici sous leur tout meilleur jour, une pièce digne d'un "Sweet Freedom" par exemple, les fans du combo britannique me comprendront. "Knocking At My Door" est un peu moins intéressant, plus tacapoum tacapoum, le seul titre où l'on perçoit distinctement la guitare basse de Dave RIMMER. En cinquième position, le titre qui peut à lui seul justifier l'achat de l'album, le long "Rocks In The Road", avec un Bernie SHAW au sommet de son art vocal, et les quatre autres dans le même mouvement, intense, énergique, mélodique (superbe solo d'orgue de Phil LANZON, encore...), l'une des meilleures pièces d'URIAH HEEP depuis leurs débuts, il y a fort longtemps, un must tout simplement, et encore une preuve que les morceaux un peu plus étendus sont souvent bien meilleurs.

En numéro sept, "It's All Been Said" débute comme un titre de symphoniste précieux avant que ne s'emballe la machine, remarquable (encore !) partie d'orgue de Phil LANZON (faudra peut-être réparer quelques touches pour le prochain opus....) puis retour vers une fausse accalmie avant un tellurique lâché de six cordes de Mike The BOX, ça dépote mon pote. "Goodbye To Innocence" s'avère ni plus ni moins comme le "Easy Livin" de 2018, même base rythmique, même machine rock n'roll en avant toute, ça bétonne ma nonne et "Falling Under Your Spell" qui suit est dans le même tempo en moins évident à apprivoiser tout en étant aussi furieux. Nous terminons ce grand rêve vivant et vivifiant avec "Dreams Of Yesteryear", un mid-tempo de grande classe, encore une fort belle réussite pour les Britanniques (Oui je sais Bernie ne l'est pas), un futur classique en gestation si BOX le décide. En conclusion, un grand cru pour URIAH HEEP, leur meilleure production depuis "Sea Of Light" en 1995, du Heavy Prog Rock à son sommet.