CHRONIQUE / REVIEW

CD

Voici venir la compilation définitive de l'album "Fact and Fiction" du quatuor britannique TWELFTH NIGHT !

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TWELFTH NIGHT est considéré depuis longtemps comme LE groupe culte du rock progressif d'Outre-Manche, essentiellement grâce ou à cause de la personnalité de son leader charismatique Geoff MANN, disparu rappelons le, il y a déjà un quart de siècle, en février 1993 et qui n'est pourtant resté membre du groupe que trois petites années de 1981 à 1983. Pour celles et ceux qui connaissent déjà le "Fact and Fiction" original, cela ne leur apportera pas grand-chose si ce n'est un confort d'écoute légèrement augmenté. Si vous aviez aimé l'épique d'ouverture "We Are Sane" vous l'aimerez toujours, propulser par le chant déchiré de Mister MANN, où le travail de composition des autres musiciens y est remarquable avec un dièse appuyé pour les six cordes d'Andy REVELL Mon titre préféré de "Fact and Fiction" a toujours été "Love Song" et restera à jamais "Love Song" magnifié par la guitare douze cordes et les claviers éthérés de Clive MITTEN, même si j'apprécie aussi beaucoup le second titre "Human Beings" nourri par les "Tape Effects" de Geoff MANN. Nous ne pouvons bien sûr pas passer sous silence l'indémodable épique "Creepshow" et ses presque douze minutes, certainement la pièce la plus connue de TWELFTH NIGHT même pour les non spécialistes de la musique progressive.

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A noter l'ajout en fin de ce premier cd, de quatre titres dont une reprise d"Eleanor Rigby" immortalisée en d'autres temps par un quatuor de LIVERPOOL, que le monde entier a écouté un jour.

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Passons au second cd qui regroupe des prestations en public de différentes époques, c'est le moins que l'on puisse en dire puisqu'elles vont de 1983 à 2012, donc certaines avec Geoff MANN et d'autres sans évidemment... Les morceaux appréciés en studio s'avèrent les mêmes en live, pas de vraie surprise ici à signaler donc.

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Le plus passionnant est le troisième disque, celui qui regroupe des covers de TWELFTH NIGHT ; à commencer par "We Are Sane" interprété par Mark SPENCER qui fut il y a fort longtemps le vocaliste du groupe néo prog britannique LAHOST qui révéla entre autres un certain Fudge SMITH et le plus médiatique aujourd'hui Stephen BENNETT (dans tous les bons coups musicaux récemment découverts) , la version proposée ici est plus énergique, plus rapide, plus symphonique (si, si....) que l'original, une franche réussite. Mentionnons également "Human Being" repris par PENDRAGON (et déjà publié en 1994 sur l'album "Mannerisms"), que l'on ne présente bien entendu plus, dans une version un poil écourtée certes mais où la six cordes de Nick BARRETT fait merveille, avec sa voix reconnaissable entre mille, comme sera reconnaissable la voix de Tim BOWNESS, l'une des nouvelles pointures de la musique progressive de qualité, pour la reprise de "This City".

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La seconde version de "This City" est fort plaisante aussi, chantée par Anastasia COBURG (dont la profession habituelle est mannequin) du groupe du meme nom, auteur d'un album méconnu en 2017, car présenté généralement comme une formation de rock gothique et une parution sur un label de la même obédience...et dont font partie à la guitare basse Mark SPENCER (déjà cité) et le beaucoup plus emblématique claviériste Dean BAKER, titulaire du poste chez GALAHAD, ces derniers dont je n'ai pas apprécié leur version de "Fact and Fiction". Nous citerons aussi la version de "Love Song" interprétée par deux des meilleurs vocalistes de la scène britannique (et même largement au-delà) Alan REED au chant masculin et Kim SEVIOUR au chant féminin (cette dernière titulaire du poste chez TOUCHSTONE), ceci précisé pour améliorer éventuellement vos connaissances progressives ; étant donné que ce morceau est mon top one de TWELFTH NIGHT, il m'est compliqué ici d'être à la fois juge et partie, mais disons quand même que ma préférence va à l'original.

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Une belle compilation qui peut être la référence absolue pour TWELFTH NIGHT, et qui peut suffire sauf si vous êtes un collectionneur invétérée.