top of page

CHRONIQUE / REVIEW

the kentish spires 

the last harvest

THE KENTISH SPIRES.jpg

Releases information

Release date: July 27, 2017

Format: Digital, CD

Label: Auto Production / Self Released

From: Royaume Uni / UK

8,1

Serge Marcoux - September 2018

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Nous savons tous que la démocratisation des moyens d’enregistrement et de diffusion de la musique a bouleversé l’univers musical, et par le fait même, du prog. Il n’est plus nécessaire d’attendre le contrat d’une compagnie de disque pour enregistrer et promouvoir sa musique. L’envers de la médaille est qu’il est difficile d’en vivre. Malgré tout, l’offre musicale progressive ne cesse de m’étonner. Alors que dans les années 70 et 80, on pouvait presque compter le nombre de groupes œuvrant dans le rock progressif et ses dérivés, la seule année en cours a produit plus de nouveaux groupes que nous pouvons calculer. Vous comprendrez que j’exagère un tantinet. N’empêche que voici un autre groupe qui se dit inspiré de l’école de Canterbury et qui rejoint les rangs progressifs de but en blanc avec son premier essai. THE KENTISH SPIRES nous arrive d’Angleterre. Avec un tel nom, vous vous en doutiez sûrement. Pour les plus curieux, sachez que le comté de Kent est situé au sud-est du pays, entre la Manche et l’estuaire de la Tamise. Les flèches du comté de Kent regroupent six musiciens et un seul d’entre eux a touché directement au prog dans son parcours. Il s’agit du guitariste, claviériste et producteur DANNY CHANG. Avec Rob Reed (CYAN, MAGENTA, KOMPENDIUM, etc.), il avait formé THE FYREWORKS qui a livré un seul album en 1997. Notons que deux autres membres du groupe promènent leurs doigts sur des claviers, soit RICK LOVERIDGE, le principal claviériste, qui officie aussi à la guitare et PAUL HORSNBY dont les interventions à la flute, à la clarinette et au saxophone s’avèrent si importantes aux textures et saveurs de ce disque. PHIL WARREN à la basse et TIM ROBINSON à la batterie forment une bonne section rythmique.

 

« The Last Harvest » offre deux longues pièces, onze et treize minutes, et cinq plus courtes entre trois et sept minutes. Les plus courtes pièces offrent des saveurs plus jazzées et plus folk alors que les deux autres permettent des envolées plus élaborées, plus progressives dirons-nous. À l’écoute de l’album, vous remarquerez un son qui s’apparente volontairement aux années 70. En effet, les techniques d’enregistrement utilisées visaient à recréer la mouvance Canterbury de l’époque.  Une autre particularité est la volonté de favoriser les chansons plutôt que les performances musicales individuelles. Cette orientation n’exclue pas quelques savoureux solos. Je pense au saxophone sur « Clarity » et « The Last Harvest » Il y a aussi à la guitare avec un solo floydien sur « Kingdom of Kent » ou plus jazzée sur « Spirit of the Skies » et « Introception » ou encore plus costaude sur la pièce titre. Ce ne sont que quelques exemples. Le choix de mettre les pièces en valeur n’empêche pas de s’apercevoir que les musiciens possèdent le bagage et le talent pour livrer un album de qualité. Le travail de TIM ROBINSON à la batterie est notable y compris quand la musique prend ses accents plus jazzés.  Cependant, l’instrumentiste qui m’a le plus impressionné est Monsieur HORSNBY. Ses interventions à la flute sont magnifiques et abondantes tout au long de l’album. Le jeu de flute sur « Spirit in the skies » évoque un peu le « Moondance » de VAN MORRISON. Cette pièce fait aussi penser à du vieux CARAVAN. Cependant, je souligne qu’il n’est pas manchot avec un saxophone entre les mains non plus. Puisque je parle de présence et qu’il est beaucoup question de chansons, comment ne pas évoquer spécifiquement la voix de LUCY V? Celle-ci peut passer de la caresse à la rage, elle peut évoquer la guerre et le sang comme dans « Kingdom ok Kent » ou chanter la rupture comme dans « Introception » mais toujours elle s’affirme et est très caractéristique. La seule référence à laquelle je pense est ROSE LAURENS du groupe SANDROSE. Je confesserai qu’il m’a fallu quelques écoutes pour l’apprécier à sa juste valeur. Pour plusieurs, ce sera un point fort mais je soupçonne que certaines personnes pourraient moins aimer.

 

« The Last Harvest » s’écoute donc fort bien et si je dois émettre quelques bémols, ils sont les suivants. J’ai évoqué la guitare floydienne de « Kingdom of Kent » un peu plus tôt mais les dernières minutes de cette pièce sont très inspirées par « The Great Gig in the Sky » de PINK FLOYD et ce jusqu’aux ultimes notes de piano. J’ai également trouvé que TTWIG, un tantinet FLEETWOOD MAC, et « Clarity », heureusement qu’il y a le saxophone, étaient un peu moins captivantes malgré les écoutes répétées. Ceci-dit, ces détails n’empêchent pas le plaisir de l’écoute, loin de là. THE KENTISH SPIRES est un nouveau groupe de musiciens expérimentés dont l’album mérite bien un séjour entre vos deux oreilles et qu’on devra suivre de près. Il n’y a pas à dire, l’année 2018 offre une moisson généreuse et variée.

PISTES / TRACKS

 

1. Kingdom of Kent (11:11)

2. Spirit of the Skies (4:20)

3. TTWIG (3:45)

4. Introception (7:10)

5. Hengist Ridge (4:35)

6. Clarity (3:59)

7. The Last Harvest (13 :08)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Lucie V – Vocals/violin

Danny Chang – Guitars/keyboards/backing vocals

Paul Hornsby – Reeds/keyboards

Rik Loveridge – Keyboards/guitar

Phil Warren – Bass

Tim Robinson – drumsTim Robinson – Drums

 

With:
Helen Williams - Vocals

bottom of page