CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Un groupe polonais qui enregistre pour une étiquette allemande, PROGRESSIVE PROMOTION RECORDS, où l’on retrouve des groupes comme FLAMING ROW, MARTIGAN, IN VERTIGO, THE BLACK NOODLE PROJECT, pour ne donner que ces exemples. Voilà qui ouvre des horizons intéressants. D’emblée, il est important de préciser que ce quatuor œuvre dans un registre différent des noms qui peuvent nous venir en tête lorsqu’on pense au rock progressif de ce pays de l’est de l’Europe. Sur son site BANDCAMP, le groupe qualifie sa musique de «dream sound», un terme qui provient de la «dream pop» où les noms des «Cocteau Twins» ou de «This Mortal Coil» évoquent possiblement cette musique pour vous. Ailleurs sur le Net, on parle de ««art rock», de «post rock» et de «shoegaze» aussi. Toutes ces musiques ont certaines affiliations avec le rock progressif mais ne plongent pas au cœur de notre genre chéri. Ils empruntent des chemins de traverse ou offrent des points de repère qui peuvent guider nos oreilles vers les compositions de ce groupe. Ainsi, STARSABOUT favorise les textures sonores, les atmosphères combinées avec de belles mélodies. Mais tout cela se fait en douceur sans coups d’éclat, sans brusqueries.

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«Longing for home» invite donc à un voyage un peu onirique au fil de huit compositions qui totalisent 46 minutes. Les étapes de notre périple feutré font de 4 à 8 minutes. C’est d’ailleurs la plus longue pièce, «Million light years», qui se rapproche le plus de la mouvance progressive habituelle. Il en va de l’instrumentation comme de la musique. Tout est en équilibre, les interventions des guitares s’intègrent aux pièces de bien belles façons mais sans offrir ce frisson qui nous fait dire, wow quel solo. De toute manière, ce n’est pas le propos, ce n’est pas le but. Des invités offrent des notes de claviers et de violon aux chansons du groupe mais encore ici le tout l’emporte sur les parties. C’est plutôt la voix de «Piotr Trypus» qui est le principal instrument selon moi. Elle charme et séduit et constitue le réel fil conducteur de STARSABOUT. Pour d’aucun, elle évoquera un peu «Vincent Cavanagh», c’est vrai, mais de mon côté j’ai beaucoup pensé à «Adam Granduciel» du groupe THE WAR ON DRUGS.

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Hormis la pièce mentionnée plus tôt, c’est «Stay» qui offre le contraste le plus important, le petit sursaut plus rock. SIMPLE MINDS m’est venu à l’esprit mais sans plus. Toujours sur BANDCAMP, STARSABOUT a mis dans ses mots clés AIRBAG, PINK FLOYD et RADIOHEAD.  Il est vrai que ces groupes accordent une place importante aux atmosphères sur leurs albums. En ce sens, il y a bien une certaine parenté mais les routes empruntées divergent.  J’ai écouté cet album avec plaisir et je crois que cela peut être le cas d’une majorité d’auditeurs mais tel un rêve dont on émerge, les souvenirs qui restent, aussi agréables soit ‘ils, sont diffus et tendent à s’évanouir … jusqu’à la prochaine nuit.