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CHRONIQUE / REVIEW

spock's beard

noise floor

Releases information

Release date: May 25, 2018

Format: Digital, CD, Vinyl

Label: Inside Out Music

From: USA

INTERVIEW HERE

9,5

 Serge Marcoux - April 2018

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Oyez, oyez bonnes gens, les joyeux bardes des temps modernes que sont les gars de SPOCK’S BEARD vous invitent à un nouveau festin musical. Mais avant de vous régaler, permettez-moi de mettre la table.

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SPOCK’S BEARD est un groupe important et intéressant à plus d’un niveau.  En effet, il faut d’abord souligner qu’il fait parti des précurseurs de la 3e vague progressive et qu’il s’inscrit dans le renouveau du genre. Attention, renouveau ne veut pas dire succès commercial comme la première vague a connu. Mais, même fragile, on ne peut nier que la musique progressive sous ses diverses formes a trouvé une niche et un public. De plus, depuis le début des années 90, les groupes américains et les États-Unis jouent un rôle plus important que dans les vagues précédentes. Pensons ainsi à DISCIPLINE, à ECHOLYN ou même au défunt festival «Progfest» qui a lancé une façon de diffuser le prog qui dure encore, pour ne donner que ces exemples. Important aussi parce que le groupe, formé en 1992, est encore très actif que ce soit sur disque ou sur scène. Sa discographie compte pas moins de treize albums studio, 12 en spectacle ainsi que quelques DVD. Finalement, et c’est très important, le groupe tourne encore et offre d’excellents spectacles.

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SPOCK’S BEARD est intéressant car bien peu de formations musicales peuvent survivre à la perte de musiciens importants, continuer à créer de la musique de qualité et offrir des prestations qui ne sont pas des redites du passé. On se souvient du départ du chanteur et leader charismatique qu’est Neal Morse. Ce départ était très similaire à celui de PETER GABRIEL quittant GENESIS après un sixième album double dont le sujet porte sur les tribulations d’un jeune homme à «New-York». Similitude poussée au point où le batteur et choriste NICK D’VIRGILIO prend alors le micro à l’instar d’un PHIL COLLINS et ce, de 2002 à 2011. Son départ après l’excellent album X, tout en ayant conserver leur crédibilité auprès de la communauté progressive, aurait pu être catastrophique. Au contraire, l’apport du chanteur et guitariste TED LEONARD, connu pour son rôle similaire dans le groupe ENCHANT depuis 1993, encore cette 3e vague, et la promotion du batteur et choriste de tournée, JIMMY KEEGAN, permet au groupe de continuer à surfer sur la vague. La qualité des deux albums qui précèdent celui dont il est question dans cette chronique est indéniable. La majorité des chroniqueurs et des amateurs ont d’ailleurs fait un bon accueil à ceux-ci. La résilience du groupe est de nouveau mise à l’épreuve en 2016 avec le départ de KEEGAN. Il en faut plus pour arrêter la volonté du groupe et D’VIRGILIO qui avait quitté en bon terme est de retour pour officier derrière les fûts et les cymbales pour «Noise floor». On peut aussi, à l’occasion, le voir en spectacle avec les quatre autres musiciens. Cependant, ses diverses obligations font en sorte qu’il n’est pas revenu en permanence pour l’instant. Sur ce, c’est le bon moment de saluer trois musiciens fondateurs qui sont les seuls présents sur l’ensemble de la discographie, soit ALAN MORSE aux guitares, DAVE MEROS à la basse et RYO OKUMOTO aux claviers. Je vous tire mon chapeau messieurs.

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C’est maintenant le moment de passer à table pour savourer le banquet musical gracieuseté de SPOCK’S BEARD. D’emblée, je vous confesse l’avoir écouté à répétition, quelquefois trois et quatre fois consécutives et pas toujours pour prendre des notes pour cette chronique mais par pure gourmandise. C’est en juin 2017 que les musiciens ont commencé à concocter ce régal. Chacun a cuisiné de son côté des démos de qualité pour ensuite les travailler de nouveau ensemble, la méthode usuelle du groupe. RYO OKUMUTO fait remarquer que plusieurs chansons de l’album précédent, «The oblivion particle», nécessitait un peu de temps pour être appréciées. C’est pourquoi, la recette utilisée pour «Noise floor» est légèrement différente. Les gars souhaitaient créer un impact plus direct, plus immédiat, sur les auditeurs. C’est réussi. On entend ce parti-pris positif pour la mélodie, comme le souligne d’ailleurs TED LEONARD. On se surprends facilement à fredonner un refrain ou quelques paroles ici et là. Hormis les nombreux instruments utilisés par les cinq musiciens, la présence d’une section de cordes, violons, violoncelle et alto, ainsi que d’un cor français enrichit et assaisonne les pièces servies aux convives.

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L’album débute sur des chapeaux de roue avec l’énergique «To breathe another day». Alan Morse démontre une forme étincelante sur cette pièce, riffs, solo ou échanges avec RYO. C’est vrai pour tout l’album d’ailleurs. Le jeu d’orgue de ce dernier est réjouissant au possible. «What becomes of me» débute en douceur avec un son de mellotron puis la pièce s’énergise, notamment avec de belles lignes de basse de MEROS et l’utilisation des cordes. Le chant de LEONARD doublé des harmonies vocales des autres musiciens s’installe et on comprend bien ce que le groupe veut dire lorsqu’il parle de mélodie et d’accessibilité. C’est beau et c’est bon. Un joli solo de guitare ainsi qu’un de piano s’insèrent dans la pièce. Puis les voix reprennent le contrôle de la chanson jusqu’à sa conclusion. La guitare sèche ouvre la pièce suivante puis les autres instruments la rejoignent pour donner le ton. La guitare sèche revient accompagnée du chant, la pièce prend son envol. Encore une fois, on entend cette volonté d’offrir une chanson plus immédiate et fignolée pour créer un impact rapide. MEROS ET MORSE assurent encore une forte présence. «Have we all gone crazy» débute avec le son «beardien» que l’on connait bien. Changements de tempo, petite section plus «funky» si j’ose dire, échange piano électrique et guitare, et il n’y a que quelques-unes des huit minutes de passées. Puis vient un segment plus lourd où la guitare de MORSE s’en donne à cœur joie, où le duo basse/batterie assure avec puissance. Une montée à la SPOCK’S BEARD nous emmène à la conclusion de cette pièce. Quatre en quatre. «So this is life» est une belle ballade et on connaît la capacité du groupe à ce niveau, pensons seulement à «June» et à «Carie». On reconnaît un peu du son BEATLES, vraiment pas un défaut, avec les cordes et les harmonies vocales. Ce dernier aspect est particulièrement présent et soigné tout au long de «Noise floor», un régal pour les oreilles. MORSE signe un autre beau solo en finesse qui s’intègre magnifiquement aux cordes et aux voix. La sixième pièce met en vedette M. OKUMUTO et ses divers claviers. Que les amateurs d’orgue et de synthétiseur se le tiennent pour dit et, en plus, l’énergie est au rendez-vous. L’instrumental «Box of spiders» est aussi une puissante pièce pleine de soubresauts musicaux. C’est très progressif et le festin musical continue avec un RYO au sommet de son art. Mais il n’est pas seul, MORSE y va d’un solo déjanté et D’VIRGILIO rappelle qu’il est un excellent batteur. L’ultime chanson, celle des débuts, «Beginnings», nous refait le coup de la beauté et des harmonies. Certaine des intonations de voix de LEONARD me font un peu penser à STEVE WALSH de KANSAS. RYO met son grain de sel sous la forme d’un réjouissant solo de synthétiseur. Wow, quel disque!

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En guise de dessert le groupe offre le EP «Cutting room floor», donc ce qui a été retranché du plat principal. Les pièces sont plus courtes et, même si elles sont bonnes, je trouve judicieux le choix de les avoir retranchées afin d’avoir cinquante-deux minutes d’une redoutable efficacité. C’est une durée idéale pour ce qui est, pour moi, le meilleur album de cette mouture de SPOCK’S BEARD et un de leur meilleur, point à la ligne.

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Bon appétit à tous.

 

PISTES / TRACKS

 

Disc 1 – Noise Floor

1. To Breathe Another Day ((5:38)
2. What Becomes of Me (6:11)
3. Somebody’s Home (6:32)
4. Have We All Gone Crazy (8:06)
5. So This Is Life (5:35)
6. One So Wise (6:57)
7. Box of Spiders (5:28)
8. Beginnings (7:25)

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Disc 2 – Cutting Room Floor
1. Days We’ll Remember (4:14)
2. Bulletproof (4:41)
3. Vault (4:39)
4. Armageddon Nervous (3:32)27

Musiciens / MUSICIANS :

 

Alan Morse - Guitar & Vocals

Dave Meros - Bass & Vocals

Ryo Okumoto - Keyboards & Vocals

Ted Leonard - Lead Vocals & guitar

Nick D'Virgilio / Drums, percussion, backing vocals

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