CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Stuart STAWMAN n’est pas un inconnu dans le monde musical prog. En effet, ce monsieur a oeuvré en tant qu’ingénieur du son auprès de DAVID GILMOUR  et des musiciens de TEARS FOR FEARS; d’autre part, il a réussi à s’entourer de quelques pointures d’HEMINA ou d’ANUBIS, ce qui n’est pas rien .

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Venons-en à l’album et à ses 13 titres d’une longueur de plus d’une heure:

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Des titres de 6 minutes souvent entrecoupés de petits morceaux instrumentaux sans lien les uns avec les autres, un titre final en deux parties de plus de 14 minutes pour dresser l’ossature, des sonorités ambiantes allant du son 80s pop électro à la GARY NUMAN ou à KRAFTWERK, des synthés à la BANKS période COLLINS “in the air” , d’autres provenant des sons expérimentaux de JEAN MICHEL JARRE lui-même , enfin des solos de guitare qui pourraient sortir d’une fin de titre de DAVID GILMOUR et vous avez à peu près l’ambiance de ce CD! Le tout agrémenté d’une rythmique à la COLLINS des 80s et vous êtes prêt à l’envol, en sachant que la voie pour trouver dans quelle contrée prog vous allez aller n’est pas très indiquée!

 

Une intro planante au piano, avec des voix en arrière-plan laissent augurer quelque chose de plaisant, qui met sur le qui-vive, ça me plait! Puis le 2e titre amène directement sur une rythmique qui suivra beaucoup de titres longs, avec un tempo similaire synthétique, monolithique et une voix à la G. NUMAN, heureusement rehaussé par un solo de guitare du plus bel effet, étrange! Interlude à nouveau très loin de ce que l’on pourrait attendre avec une slide guitar saturée par instants , juste assez pour désarçonner, nous amène à “THE BLAMING” sur des terrains que PHIL COLLINS lui-même aurait pu composer en demandant de l’aide pour des voix synthétiques (JARRE).

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Interlude encore avec toujours cette atmosphère de GENESIS 3e période plutôt énergique amenant au titre “CIRCLE SEAT” pour une ambiance monolithique avec des choeurs, assez lassant ou envoûtant, c’est à votre choix!

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Dernier intermède avec une guitare hard, qui peut réveiller le testeur assidu et des voix à “THE WALL” amène le titre suivant avec cette fois un thème médieval , électro aussi à la  W LINTZ par instants , titre langoureux en soi, un peu de DEAD CAN DANCE et une guitare bien incisive juste pour déstabiliser encore plus!

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A partir de maintenant, on rentre dans le concept album avec un air récurrent sur tous les titres, avec “Two Postcards” des choeurs posés sur une intro à la M OLDFIELD, un son de P COLLINS encore lui, une trompette tibétaine, difficile de trouver à quoi se raccrocher! Titre suivant, peut être le single: “Air &Water” reprend la rythmique COLLINS, la voix monolithique de NUMAN et des choeurs à la G BREGOVIC! Allez,”Cain & Abel” nous surprend encore plus avec une sonorité à la WILSON du plus bel effet, des voix un peu à la BJH de la grande époque ! Nous sommes juste assez étonnés pour se reposer avec les deux derniers titres enfin enchaînés et reprenant l’air …d”Air &Water” pour une virée en mode world music assagie avec choeurs lancinants, répétitifs, synthés, puis break purement prog avec ces voix enjouées phrasées et à nouveau du piano, puis du violon venant de SJS!! Dernier titre sur les mêmes thèmes, comme une vague sans fin, comme pour se poser la question sempiternelle… “mais on est bien dans un univers PROG!”

 

Bref, vous l’aurez compris, on ne sort pas sain de cette réalisation “fourre-tout”, on reste tout simplement scotché de s’être fait torturer les oreilles, d’avoir recherché à quoi ça ressemble et finalement de se rendre compte qu’il nous a amené juste ..dans l’antre de son disque!

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Alors, soit vous passerez à côté, soit vous le réécouterez et risquerez de ne plus en sortir. C’est peut-être ça le renouveau prog, mixer, mélanger des sonorités pour en sortir une nouvelle à la fin de l’album, d’un 6 normal je mettrai finalement un 7.5 !